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14/04/2010

Solutions locales pour un désordre global

Coline SERREAU - documentaire France 2010 1h55mn - avec entre autres le génial Pierre Rabhi, les incroyables microbiologistes Claude et Lydia Bourguignon, les magiciens des semences oubliées Kokopelli et plein d’autres intervenants passionnants...

Le site du film : http://www.solutionslocales-lefilm.com/

Du 28/04/10 au 11/05/10

SOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDRE GLOBAL


C’est un sacré chouette film pour donner envie de déplacer les montagnes ! C’est l’histoire des petits ruisseaux qui font les grandes rivières, du grain de sable qui enraye la machine libérale, de la souris (verte ?) qui fait peur à l’éléphant machiste… C’est un film pour faire savoir que tous les espoirs seront permis tant qu’il y aura des hommes et des femmes (plein de femmes) un peu partout dans le monde pour faire la démonstration qu’il est possible de résister à la machine à décerveler, à stériliser les sols, à déboussoler le climat en refusant la politique du pire que nous tricotent depuis des décennies politiciens, industriels, médias au nom de la Sainte Croissance. Il sont partout, dans tous les pays du monde, ces résistants heureux qui plaident pour une autre politique agricole, prouvant chaque jour de leur vie non seulement qu’elle est possible mais nécessaire et urgente pour sauver une planète martyrisée, exploitée… La preuve : Coline Serreau les a rencontrés ici, en Inde, au Brésil… celles et ceux qui combattent pesticides, engrais chimiques, OGM et autres saloperies produites par Monsanto et autres multinationales semeuses de mort.


Entretien avec Coline Serreau



C’est une positive, la Coline, on le sait depuis le premier jour où elle était venue à Utopia Avignon avec, sous le bras, les bobines de son épatant premier film Mais qu’est-ce qu’elles veulent. Formidable avocate du vivant, du respect de la vie, des gens, de la nature, elle irradie le plaisir de rencontrer de belles personnes et la réciprocité crève ici l’écran. On les connaissait déjà, les Pierre Rabhi, Lydia et Claude Bourguignon… mais elle leur laisse dans son film le temps d’être drôle, séducteurs, convaincants pour nous parler de cette passion de vie qu’ils partagent avec elle et, image après image, nous transmettent un peu de leur formidable instinct vital.
Si les villes françaises garantissaient encore jusqu’au début du siècle leur souveraineté alimentaire par une ceinture maraîchère, des vaches heureuses paissant dans des prés verdoyants et des beaux champs de blés… il n’en est plus de même aujourd’hui et les élus, main dans la main avec les industriels, continuent à massacrer de belles terres agricoles pour ajouter encore de nouveaux centres commerciaux ou des aéroports pour hommes d’affaires, tout en promettant des cantines bio à la pelle pour les petits nenfants, alors que dans la région de Toulouse comme ailleurs, les paysans continuent à disparaître plus vite que ne meurent les abeilles et seraient bien incapables de répondre à la demande… Qui dans cette foutue campagne électorale (peut-être Europe écologie ? Le NPA ? Le Front de gauche ? Who else ?) ose dire les choses vraiment : une simple pénurie de pétrole, une petite catastrophe de rien du tout et plus personne ne pourra se nourrir : une fois les supermarchés pillés, tous les paysans de la région réunis ne pourront subvenir plus de 4 jours aux besoins d’une ville comme Toulouse… Nous sommes dans un monde absurde où l’on fait parcourir à notre alimentation des centaines de milliers de kilomètres (souvenez vous les perches du Nil, la viande d’Argentine…), l’organisation mondialisée du Commerce et de l’agriculture continue à foutre en l’air des populations jadis autosuffisantes (ahhhrr la révolution verte indienne tant vantée, qui concourt aujourd’hui au suicide quotidien de centaines de paysans !).

Mais bon, on n’est pas là pour causer triste ! Foin de toutes ces histoires d’horreur, ce qui intéresse la belle madame Serreau, c’est de montrer que les solutions existent, même boudées par les médias, dont on sait qu’ils dépendent économiquement de la manne des Publicis et autres, qui pèsent de toute leur idéologie sur un journalisme pollué lui-même jusqu’au trognon. Alors qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On commence par regarder autour de nous et on se rassemble avec tous ceux qui pensent, disent vrai et bougent… on n’en est plus à couper les cheveux en quatre, bordel de Zeus !



15:48 Publié dans Reprendre le pouvoir | Lien permanent | |  del.icio.us | |  Imprimer | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

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