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10/03/2010

L'affaire du Pont Saint Esprit (1951)

Les Actualités Françaises - 06/09/1951

Un minotier accusé d'avoir mis de l'ergotine dans sa farine.

L'affaire du "pain qui rend fou":des crises de folie hallucinatoire,dues à la présence dans le pain de l'ERGOTINE, le poison des céréales,a frappé 200 personnes et fait plusieurs morts. - Journaux relatant les hallucinations collectives et les empoisonnements attribués au pain - VG de PONT SAINT ESPRIT prise de la rive gauche du Rhône - Sur le coté du cadre, vue partielle du Pont Saint Esprit - Un habitant tenant un morceau de pain et le montrant à un journaliste - Un agité dans un lit se débattant, maintenu par deux hommes - Façade fermée de la boulangerie où fut cuit le pain - Femme en blouse blanche sortant d'un magasin d'alimentation avec un cabas contenant des biscottes - GPP du cabas - PP d'une poubelle avec un morceau de pain - Autre femme en blouse blanche sortant comme précédemment - PP d'un écriteau dans une vitrine : "PLUS DE BISCOTTES" - Passage d'un double enterrement avec deux corbillards hippomobiles passant devant la boulangerie fermée - Autres plans du double enterrement avec les deux corbillards et les suivants dans les rues de PONT SAINT ESPRIT (2 plans).

Voir la vidéo ci-dessous.

http://www.ina.fr/sciences-et-techniques/medecine-sante/v...


Qu'en est-il vraiment ?

Un village français entier sous l'influence du LSD ?

09.03.10 - 15:46



Cinq morts, 30 personnes hospitalisées et près de 300 malades. Août 1951, un fait divers tragique dans une grosse bourgade paisible des bords du Rhône, l'affaire du "pain maudit" commençait. On en sait un peu plus aujourd'hui, 59 ans plus tard.

A Pont-Saint-Esprit, cela a commencé par être ce que l'on a cru être une intoxication alimentaire. Quelques jours plus tard, l'histoire provoquait une nuit de pure folie, hallucinations dignes d'un tableau de Bosch, nuit de l'Apocalypse. Un homme croit avoir une tête en cuivre, une jeune fille pense qu'elle est attaquée par un tigre, un jeune homme croit qu'il est un avion et se lance par la fenêtre de l'étage.

A l'époque on avait attribué cette étrange épidémie à de la farine corrompue par l'ergot du seigle, un champignon parasite des graminées. Courante au Moyen Age, la maladie avait disparu en France depuis le XVIIIe siècle.

"J'ai un serpent dans mon ventre"

Mais aujourd'hui la théorie ne tient plus la route et aucune des pistes suivies à l'époque - ergot de seigle, fongicide, eau, mycotoxines - n'apporte d'explication définitive. Un journaliste américain prétend avoir pourtant percé le mystère. Dans un livre publié aux Etats-Unis fin 2009, le journaliste Hank Albarelli affirme que la crise de folie qu'a connue Pont-Saint-Esprit viendrait d'une expérience secrète sur les effets du LSD menée conjointement par l'armée américaine et la CIA. Et effectivement les hallucinations constatées alors à Pont Saint Esprit ressemblent étonnament à celles constatées lors de la prise de LSD.

On était alors en pleine guerre froide et la CIA a mené plusieurs opérations à la limite de l'éthique. Une fiche d'identité de la Maison Blanche, mentionne une "french embassy" et, erreur d'orthographe comprise, le "Pont Saint Esprit incident (Olsojn)"...

Si le sujet vous passionne, ruez-vous sur l'article très fourni et complété par plusieurs témoignages que consacre "Les Inrocks" à ce mystère du village devenu fou.


http://www.rtbf.be/info/societe/sante/un-village-francais-entier-sous-linfluence-du-lsd-195496

Édition du mardi 9 mars 2010

Gard : La CIA avait-elle drogué le pain maudit ?

La CIA avait-elle drogué le pain maudit ?


Un article des Inrocks relance la controverse sur les causes de l’affaire du Pain maudit. Saura-t-on jamais, un jour, le fin mot de l’histoire, dans l’affaire du pain maudit ? Pas sûr ! Du moins, pas après les nouvelles révélations fracassantes faites par le journaliste Loïc Chauvin sur le site lesInrocks.com et publiées également sur rue89.com. C’est la CIA qui aurait arrosé le bourg de Pont-Saint-Esprit de LSD !
Le psychotrope serait donc la cause du trouble du comportement qui avait plongé les habitants du bourg dans une sorte de démence générale, en août 1951. Cette thèse serait étayée par des surprenants documents exhumés des archives des services de renseignements américains et de la Maison-Blanche. Selon Loïc Chauvin, ces écrits transmis au journaliste enquêteur américain Hank Albarelli, « jettent un éclairage sinistre sur les événements de Pont-Saint-Esprit ».

Parmi eux, figure la retranscription d’une conversation entre un agent de la CIA et un représentant américain d’un laboratoire Sandoz basé en Suisse. Il en ressort que le pain incriminé n’a pas été empoisonné par l’ergot de seigle, comme expliqué à l’époque, mais par le « diéthylamide de LSD ».

Toujours d’après les témoignages recueillis par Hank Albarelli auprès d’anciens gradés de la CIA et de l’armée américaine, l’histoire de Pont-Saint-Esprit relèverait d’une opération « conjointe » du département des opérations spéciales et des services de renseignements. Les Américains travaillaient à l’époque sur la manipulation mentale à des fins militaires. En revanche, l’enquête n’a pas pu déterminer si l’Etat français a cautionné, voire participé à cette expérience.

Toujours selon le journaliste américain, les services de la CIA auraient répandu, « par voie aérienne », une mixture à base de LSD, et procédé à une « contamination de produits alimentaires locaux ». Le scénario paraît aussi hallucinant que les phénomènes étranges, et pour le coup avérés, qui avaient rendu toute une population dingue en 1951. L’affaire du pain maudit avait causé la mort d’au moins cinq habitants de Pont-Saint-Esprit. Une trentaine d’autres avaient été hospitalisés, et près de 300 avaient ressenti des symptômes.

Depuis, l’historien américain Steven Kaplan a publié un livre sur le pain maudit, paru chez Fayard en 2008. Plus récemment, un film consacré au Pain du Diable avait été tourné à Pont-Saint-Esprit, puis diffusé sur France 3. Mardi matin, le journaliste Bruno Duvic consacrait une partie de sa revue de presse matinale sur France Inter, à cet ultime, et non moins déroutant épisode de ce feuilleton à rebondissements.

Thierry MBOM

http://www.midilibre.com/articles/2010/03/09/A-LA-UNE-L-h...


Very bad trip à Pont Saint Esprit

En 1951, un bourg entier du Gard hallucine pendant une semaine. Un journaliste américain prétend avoir percé le mystère : le village aurait été arrosé de LSD par la CIA pour une expérience secrète.

Au moins cinq morts, plus de trente personnes hospitalisées et près de trois cents malades. En août 1951, un fait divers tragique secoue une grosse bourgade paisible des bords du Rhône, Pont-Saint-Esprit. Ce qui commence comme une banale intoxication alimentaire collective culminera quelques jours plus tard en une nuit de pure folie, des scènes d’hallucinations dignes d’un tableau de Bosch, une “nuit de l’Apocalypse”, pour reprendre les termes d’un des médecins locaux, le Dr Gabbaï.

Récemment, France 3 exhumait ce fait divers sous la forme d’une fiction bourrée d’erreurs, Le Pain du diable, bien que le téléfilm s’inspirât essentiellement du remarquable travail d’un historien américain, Steven Kaplan, Le Pain maudit (Fayard), en 2008. Après des années d’enquête, Kaplan reste frustré : aucune des pistes suivies – ergot de seigle, fongicide, eau, mycotoxines – n’apporte d’explication définitive.

Dans un livre publié aux Etats-Unis fin 2009, le journaliste Hank Albarelli affirme avoir percé incidemment le mystère. La crise de folie qu’a connue Pont-Saint-Esprit viendrait d’une expérience secrète sur les effets du LSD menée conjointement par l’armée américaine et la CIA.

“J’ai des serpents dans mon estomac!”

L’affaire du “pain maudit” débute le 17 août 1951. Les salles d’attente des trois médecins de la ville sont pleines. Une vingtaine de malades viennent consulter pour des symptômes apparemment digestifs : nausées, brûlures d’estomac, vomissements, diarrhées. Viendront s’ajouter dans les jours suivants des fatigues importantes et des insomnies. Pour nombre de malades, après une rémission de 48 heures, les symptômes s’aggravent pour culminer dans des crises hallucinatoires habitées, entre autres, par des flammes et des animaux.

Après une enquête sur place pour le magazine Look, un journaliste américain, John Fuller, décrit dans un article paru en 1968 des scènes d’hallucinations collectives. Un ouvrier, Gabriel Validire, hurle à ses compagnons de chambrée : “Je suis mort ! Ma tête est en cuivre et j’ai des serpents dans mon estomac !” Une jeune fille se croit attaquée par des tigres. Un gamin de 11 ans, Charles Granjhon, tente d’étrangler sa mère.

Le 24 août, la situation devient ingérable. Un homme saute du deuxième étage de l’hôpital en hurlant : “Je suis un avion.” Les jambes fracturées, il se relève et court cinquante mètres sur le boulevard avant qu’on puisse le rattraper. De nombreux hospitalisés sont saisis d’hallucinations insupportables. D’autres entendent des harmonies célestes.

Très rapidement, des indices pointent le coupable présumé : le pain du meilleur boulanger du bourg, Roch Briand. Dans un article publié par le British Medical Journal moins d’un mois après le début du drame, le Dr Gabbaï écrit :

“La fréquence des symptômes mentaux ramène à l’esprit le vieux nom de la maladie, mal des ardents.”

Autrement dit la maladie de l’ergot de seigle, un champignon parasite des graminées. Courante au Moyen Age, la maladie a disparu en France depuis le XVIIIe siècle.

Mais l’ergotisme peine à expliquer tous les symptômes cliniques constatés. Le Dr Gabbaï et le Pr Giraud de la faculté de médecine de Montpellier, appelés à la rescousse, font vite un parallèle avec les recherches menées en Suisse à la même époque dans le laboratoire Sandoz par Albert Hofmann et qui ont abouti à la découverte par hasard du LSD, synthétisé à partir d’ergot. Le juge d’instruction chargé de l’affaire évoque la piste criminelle d’une contamination du pain par “une forme de l’ergotine synthétique très nocive”.

Albert Hofmann, qui a fait le déplacement, entérine dans un premier temps la piste de l’ergot ou d’un alcaloïde proche du LSD. Mais une fois rentré à Bâle, le laboratoire rejette l’hypothèse sans appel. De son côté, l’agence américaine United Press rapporte les intrigantes conclusions d’un laboratoire américain à qui elle a transmis des échantillons :

“Les expériences faites (notamment sur des volontaires) en leur faisant absorber du pain ergoté à diverses doses n’ont donné aucun des symptômes constatés chez les malades de Pont-Saint-Esprit.”

Steven Kaplan regrette qu’à l’époque la presse n’ait pas creusé davantage la piste “crépusculaire, voire obscure, du laboratoire américain”!

Suicide d’un biochimiste de l’armée américaine

Deux ans plus tard, aux Etats-Unis, un biochimiste de l’armée américaine qui travaille sur des programmes ultrasecrets se suicide. Selon la version officielle, il se serait jeté du treizième étage d’un hôtel de New York. C’est en enquêtant sur cette mort suspecte que le journaliste Hank Albarelli a obtenu des documents de la CIA et de la Maison Blanche qui jettent un éclairage sinistre sur les événements de Pont-Saint-Esprit.

A l’issue de la guerre de Corée, les Américains sont persuadés que leurs soldats, prisonniers de guerre, ont subi des lavages de cerveau. Ils se lancent donc dans une vaste série de programmes défensifs et offensifs sur les questions de la manipulation mentale, des sérums de vérité pour faire parler des prisonniers ou même sur des méthodes pour “incapaciter” l’ennemi et gagner des batailles sans tirer une seule balle.

C’est à ces recherches confidentielles soutenues par la CIA que travaille Frank Olson au sein du SOD (Special Operations Department), à Fort Detrick. Parmi les documents obtenus par Albarelli, le premier retranscrit une conversation entre un agent de la CIA et le représentant américain du laboratoire Sandoz. Ce dernier insiste pour évoquer le “secret de Pont-Saint-Esprit” et explique à son interlocuteur qu’il ne s’agissait nullement d’ergot mais de diéthylamide (le D de LSD).

Les pratiques « non éthiques » de la CIA

Albarelli entre en contact avec des anciens de l’armée ou de la CIA qui ont cotoyé Frank Olson. Deux d’entre eux, “Albert” et “Neal”, lui expliquent, sous couvert d’anonymat, que l’histoire de Pont-Saint-Esprit relève d’une opération conjointe du SOD et de la CIA. Mais lorsqu’il demande si d’autres services secrets, par exemple français, ont participé à l’expérience, il n’obtient qu’un silence.

Des scientifiques de Fort Detrick confient au journaliste américain que les services ont opéré par pulvérisation aérienne d’une mixture à base de LSD ainsi que par la contamination de “produits alimentaires locaux”. L’un d’eux explique que la pulvérisation a été “un échec complet”.

En 1975, une commission d’enquête présidée par Nelson Rockefeller avait commencé à révéler les pratiques “non éthiques” de la CIA, aux appellations multiples : Bluedbird, Artichoke, MK-Ultra, etc. En 2000, Albert et Neal transmettent à Albarelli une fiche d’identité de la Maison Blanche, certainement en rapport avec cette commission, et qui mentionne une “french embassy” et, erreur d’orthographe comprise, “Pont Saint Esprit incident (Olsojn)”

Cette version pose autant de questions qu’elle apporte de réponses. Sans rejeter l’hypothèse, Steven Kaplan s’interroge, par exemple, sur le choix de la ville cobaye : Pont-Saint-Esprit figure dans une région tenue par la gauche. Curieux pour une opération secrète américaine en pleine guerre froide.

“A l’époque, on a évoqué l’hypothèse d’une expérimentation destinée à contrôler une révolte de la population”, se souvient Charles Granjhon, 71 ans aujourd’hui, qui habite toujours Pont-Saint-Esprit. “J’ai failli caner. J’aimerais bien savoir pourquoi.” Il n’est pas le seul à vouloir connaître la vérité. Après la parution de son livre, Albarelli a appris d’un de ses contacts que la DGSE aurait demandé des informations sur l’affaire de Pont-Saint-Esprit au Département d’Etat américain, ce que démentent les services français.

Cet article de Loïc Chauvin est paru dans le magazine lesInrockuptibles du mercredi 3 mars.

http://blogs.lesinrocks.com/droguesnews/index.php/non-cla...

 

 

14:07 Publié dans CIA, MOSSAD, Al-Quaïda | Lien permanent | |  del.icio.us | |  Imprimer | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

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