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10/03/2010

Analyser et désamorcer le programme cérébral reptilien

J’ai trouvé par hasard un passage intéressant dans un bouquin de psychologie à propos de la gestion des états de stress dus au cerveau reptilien*, dont je vous propose une petite synthèse ainsi que quelques réflexions personnelles.

Pour une fois on  ne prendra pas le sujet de l’empreinte reptilienne sur l’humanité sur le plan des preuves historico archéologiques ou religieuse mais on chosira plutôt cette analyse à la fois orginale, intuitive et très concrète proposée par l’approche neuro-cognitive et comportementale de la psychologie.

La communication neuro-cognitive et comportementale (CNCC) appréhende les problèmes relationnels à travers le prisme de Maclean. Selon Mac Lean, pour disposer au mieux de ses compétences un individu a besoin de sécurité, d’habitudes, de bien-être, de plaisir et de marques de reconnaissance.

Le postulat de Fradin est qu’il y a essentiellement, dans nos difficultés à nous entendre et à nous comprendre, une dimension reptilienne et une dimension limbique (que nous ne développerons pas ici).

Dans une situation relationnelle tendue, d’une manière quasi systématique, on constate chez au moins un des interlocuteurs (très souvent les deux) la présence d’EUI (états d’urgence de l’instinct), ces états de stress décrits précédemment. Il y a donc une manifestation reptilienne potentiellement problématique dans la communication.

La communication neuro-cognitive et comportementale est une méthode de communication qui s’appuie sur les découvertes de Jacques Fradin à l’Institut de Médecine Environnementale. Le rituel de lutte est l’une des techniques de CNCC (La communication neuro-cognitive et comportementale)

LE CERVEAU REPTILIEN

Le cerveau reptilien est la plus archaïque il principales structures anatomiques e fonctionnelles de notre cerveau. Son mode de fonctionnement est stéréotypé. Sa fonction première est de préserver notre intégrité corporelle.Les états de fuite, de lutte et d’inhibition sont des réactions primitives inhérentes au mode reptilien. Ces états de stress perturbent nos relations. Les rituels (de forme) de la CNCC ont pour but de réduire l’incommunicabilité que ces réactions épidermiques engendrent.

La science nous apprend que les êtres humains avaient à l’origine, essentiellement un premier cerveau reptilien dont l’homme conserve encore bien des instincts de base (dont l’instinct de conservation). Il correspond chez l’être humain aux systèmes nerveux du tronc cérébral. Il est malgré sa petite taille d’une grande complexité. Certains animaux (vertébrés inférieurs, reptiles…) sont régis uniquement par ce cerveau. Il est la source des comportements primitifs qui répondent à des besoins fondamentaux. Il assure entre autre la sauvegarde de l’individu et de l’espèce.

Ces comportements sont incapables d’adaptation et restent insensibles à l’expérience du fait que le cerveau primitif n’a accès qu’à une mémoire à court terme. Le cerveau reptilien agit toujours selon des schémas rigides et stéréotypés: une même stimulation produira toujours le même effet.

Par exemple, conservée depuis des générations, la fuite inscrite héréditairement dans chaque individu, est un mécanisme nécessaire, imparable, stéréotypé. Le noyau dit ” amygdalien ” en particulier commande l’agressivité, le souci du territoire et de sa défense. Il correspond à notre univers non-verbal de gestes et comportements automatiques. (Note de Neo Trouvetou, l’analyse du langage non verbal est un atout pour objectiver les code de l’inconscient, la matrice, la programmation reptilienne) Il est le lieu de la routine, des itinéraires fixés à l’avance, des rituels, cérémonies….De ce fait, le ” langage reptilien ” est essentiel dans les relations humaines.

LA CNCC ET LES ETATS REPTILIENS DE STRESS

Les états d’urgence de l’instinct, tels qu’Henri Laborit les a nommés, sont des états de stress. Ces états reptiliens sont au nombre de trois : la fuite, la lutte et l’inhibition.

La CNCC reptilienne est une technique de gestion relationnelle du stress (ou GRS®). Les états de fuite, de lutte et d’inhibition sont au cœur de la préoccupation.
Les états de fuite, de lutte ou à’inhibition sont classiquement et fortement ressentis par les « protagonistes » des conflits. La CNCC reptilienne consiste à prendre en considération l’état dans lequel se trouve ton interlocuteur. Puis il s’agit de tenter de faire baisser l’intensité de cet état de stress pour restaurer un niveau de communication satisfaisant.

LES SYMPTOMES DE L’EUI A DIAGNOSTIQUER

Lorsqu’un individu subit un EUI, il est fortement influencé (manipulé de l’intérieur) par l’objectif reptilien de son état :
-Ainsi, si on discute avec quelqu’un en fuite, parmi ses préoccupations figure le besoin d’échapper à la contrainte ou l’agression. Plus son état de fuite est fort et plus cette préoccupation reptilienne prend le pas sur d’autres (notamment, celles que son intelligence conçoit). Tant que cette personne est dans cet état, et a fortiori si par maladresse tu le fais augmenter, elle ne peut que très mal ou pas du tout écouter ce que tu as à lui dire. Et tu ne peux pas non plus savoir ce qu’intelligemment elle pense du sujet car son intelligence (l’usage de son néocortex) est court-circuitée par la prégnance reptilienne (et limbique, en fait). Par exemple, demander à quelqu’un en fuite de s’engager, a peu de chance d’être couronnée de succès.

-De la même manière, quand on est en face à quelqu’un en lutte, son besoin de dominer peut entraver considérablement le traitement intelligent du sujet. Cet objectif reptilien qu’il subit peut se manifester à travers le besoin compulsif de couper la parole, de vouloir avoir le dernier mot, de dénigrer trop systématiquement tes propos sans vraiment les écouter… L’échange sur le fond n’a pas vraiment lieu. L’enjeu principal pour un interlocuteur en lutte est, hélas, la dominance. Dans un EUI, l’enjeu reptilien a tendance à éclipser d’autres enjeux. Par exemple, espérer que quelqu’un en lutte remette en question une décision qu’il a prise a peu de chance d’être couronné de succès.

-En inhibition, la problématique est semblable. Le besoin de protection exerce une influence sur la teneur de l’échange. Par exemple, demander à quelqu’un en inhibition de prendre une initiative, seul, a peu de chance d’être couronné de succès.

FAIRE DIMINUER OU DISPARAITRE L’ETAT DE STRESS

En CNCC, on se préoccupe donc de la manière dont on peut faire diminuer ou disparaître l’état de stress de son interlocuteur. Ne pas en tenir compte et vouloir passer outre, en force (consciemment ou pas), revient presque toujours à verrouiller la communication. La pression reptilienne demeure. Elle est même renforcée car l’état augmente en intensité. En plus du vécu désagréable dû au surcroît des symptômes, la discussion n’avance pas sur le fond. Le cerveau reptilien est très primaire dans son fonctionnement. Son registre est exclusivement sur l’axe plaisir/déplaisir, avec un arrière-plan aussi archaïque que subconscient : l’axe vie/mort. En théorie et en pratique, il est extrêmement simple, dans le cadre d’une relation, de faire varier l’intensité d’un EUI. Pratiquement et culturellement, il est beaucoup plus facile d’opérer cette variation dans un sens que dans l’autre.

Je m’explique. Quoi de plus facile que de couper la parole à quelqu’un en lutte, ou bien de l’insulter ? Réaction de cet interlocuteur ? Surenchère de l’agressivité ! On a fait varier dans un sens : celui de l’augmentation du stress. Pas besoin d’un long apprentissage pour pratiquer ce très banal genre de maladresse. En revanche, faire diminuer l’agressivité d’un interlocuteur en lutte relève d’un art qu’on peut associer à une conception spécifique de la politesse, ou à la diplomatie.

Avec la fuite et l’inhibition, la lutte est l’un des trois EUI. Cet état de stress se manifeste surtout par le besoin de dominer. La tension et l’agressivité en sont les principales caractéristiques relationnelles. Le rituel de lutte est justement là pour diminuer la teneur conflictuelle que cet état tend à donner à la communication.
La CNCC a formalisé trois rituels, un pour faire face à chaque état de stress. Chacun de ces rituels présente des formes d’expression plus ou moins adaptées (de très maladroites à très adéquates) à la fuite, à la lutte et à l’inhibition. Les formes d’expression maladroites sont celles qui contrarient l’objectif reptilien de l’état considéré. On les nomme faux pas de communication.
La CNCC reptilienne (ou gestion relationnelle du stress) a donc identifié des faux pas de fuite, des faux pas de lutte et des faux pas d’inhibition. Chaque faux pas tend à augmenter l’incommunicabilité face à l’interlocuteur stressé, qu’il soit craintif, agressif ou découragé, c’est à dire percevoir l’état correspondant au à une des trois EUI
-en fuite
-en lutte
-en inhibitiion.

LES PRINCIPES D’UNE BONNE COMMUNICATION SELON LA CNCC

Cette technique consiste à faire de bons choix de forme pour dire ce qu’on a à dire. Sans entrer dans le détail des trois rituels, voici quelques orientations sur l’état d’esprit qui convient le mieux face aux trois cas de figure :
♦ Ainsi, pour bien communiquer face à quelqu’un en fuite, l’état d’esprit qui convient le mieux est la convivialité, la complicité, la légèreté. La meilleure stratégie consiste à parler peu et favoriser l’expression de l’autre. On doit faire préciser à la personne en fuite, l’enjeu de la situation avant de chercher ensemble des solutions.
♦ De même, pour bien communiquer face à quelqu’un en lutte, l’état d’esprit qui convient le mieux consiste à sortir de l’axe « dominant/dominé ». Le sérieux et le rationnel sont des registres à privilégier. La meilleure stratégie consiste à aller droit au but. Il est particulièrement important d’être bien informé et de développer un argumentaire pertinent. Quand on peut préparer l’entretien, cela peut être un atout majeur.
♦ Puis pour bien communiquer face à quelqu’un en inhibition, l’état d’esprit qui convient le mieux est l’empathie et la patience. Faire sentir sa présence, même en pensée, moralement ou symboliquement. La meilleure stratégie consiste à sonder la profondeur de l’état et à accompagner une très progressive mise en action.
Ce qui est particulièrement intéressant dans chacun de ces rituels, c’est qu’ils sont construits sur la base d’une préoccupation codée génétiquement. Quelle que soit l’origine culturelle d’une personne en fuite (si elle en a les signes diagnostiques), elle est vraiment soucieuse d’échapper à la contrainte.

L’OMBRE D’OUROBOROS

Comment ne pas faire un parallèle entre ces “rituels” de désamorçage des métaprogrammes reptiliens et la  symbolique transcendante et libératrice d’”Ouroboros” le fameux serpent qui se “mord la queue”.
Ce serpent en dessinant une forme circulaire, rompt avec une évolution linéaire, marque un changement tel qu’il semble émerger à un niveau d’être supérieur, le niveau de l’être spiritualisé, symbolisé par le cercle; il transcende ainsi le niveau de l’animalité originelle, pour avancer dans le sens de la plus fondamentale pulsion de vie ; mais cette interprétation ascendante ne repose que sur la symbolique du cercle, figure d’une perfection cosmique.
Au contraire, le serpent qui se mord la queue, qui ne cesse de tourner sur lui-même, s’enferme dans son propre cycle, évoque la roue des existences, le Saṃsāra, comme condamné à ne jamais échapper à son cycle pour s’élever à un niveau supérieur : il symbolise alors le perpétuel retour, le cercle indéfini des renaissances, la continuelle répétition, qui trahit la prédominance d’une fondamentale pulsion de mort.
N’est ce pas là, entre la pulsion de vie et la pulsion de mort que se situe finalement la “gestion du stress” chère à nos amis psyschologues, cette zone de lutte, de fuite ou d’inhibition, l’inhibition qu’on pourrait représenter comme la peur, ou l’inertie paralysante empêchant de s’engager dans l’une ou l’autre voie ?

* Cet article contient des extraits compilés du livre de Hervé Magnin : “Ces gens qui ont toujours raison” (Ed Eyrolles)

http://www.neotrouve.com/?p=602

Le code du langage non-verbal : Matrice des relations hiérarchiques


Cet article fait suite à mon article d’hier “Analyser et désamorcer le programme cérébral reptilien” et comporte des théories inédites peut être encore à l’état d’ébauche ainsi que certaines réflexions personnelles…
Puisqu’il m’a pris l’envie de poursuivre certaines idées spécifiques du premier article en particulier en ce qui concerne le cerveau reptilien et le langage non verbal qui sont des notions qu’on a pas forcément l’habitude de mélanger en ces termes.

La suite ici : http://www.neotrouve.com/?p=604


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