La BBC confirme cette information qui a mis la blogosphère anglophone en ébullition, et commence à toucher la grande presse. Un pirate aurait réussi à pénétrer les ordinateurs du Hadley Center (parfois désigné sous le vocable de CRU, Climate Research Unit), le centre d'études climatologiques de référence du GIEC, vertement critiqué par Vincent Courtillot dans ses vidéos pour refus de communiquer ses données brutes, et dont je vous entretenais des soupçons de fraude scientifiques qui accompagnaient son directeur, un certain Phil Jones.
Tout acte de piratage actif d'un ordinateur dont l'utilisateur n'a pas souhaité ouvrir l'accès est un acte répréhensible, mais en l'occurence, j'ai du mal à en vouloir au(x) Hacker(s), malgré l'illégalité de son acte. Le butin, de 61Mo une fois zippé, comporte 72 documents et 1073 e-mails.
Véracité : probable
Le pirate a mis les fichiers en libre accès sur plusieurs serveurs de "dump", que vous trouverez facilement. Naturellement, il est possible que le pirate ait "rajouté des truffes" au produit de sa rapine, et que les révélations "croustillantes" qui commencent à fleurir ça et là ne soient que des hoax.Mais, comme le fait remarquer Lubos Motl, le pirate aurait alors réussi à insérer des fichiers d'une vraisemblance incroyable en quelques heures, entre son forfait et la mise à disposition. De nombreux commentateurs notent que trop de détails sont trop vrais pour avoir été fabriqués. Soit nous sommes en présence d'une véritable guerre informatique déclenchée par une organisation anti-réchauffiste aux puissants moyens (mais vous savez, moi, les théories du complot...), soit, plus probablement, les fichiers sont authentiques. D'ailleurs, Phil Jones lui même semble avoir reconnu que le Hack était réel et les mels sans doute authentiques.
Dernière minute avant bouclage: Real Climate reconnait que les messages sont authentiques et tente maladroitement de les minimiser en arguant que leur contenu, qui n'était pas destiné à être publié (vrai) est "normal", et que les phrases gênantes, une fois replacées dans leur contexte, ne le sont plus. Ah ?
Contenus : décapants
J'ai pu moi même télécharger le dossier "FOI2009". J'ai donc pu vérifier moi même la présence des mels cités par Watts, Motl, McIntyre (dont le site est en panne, record de trafic oblige). Le Herald Sun australien reprend l'histoire à son compte et livre des détails. Ce site met en ligne les fichiers txt sous forme de portail cherchable (belle réactivité). Selon les réchauffistes sur Twitter, le buzz est hors de tout contrôle.
Ces mels, s'ils sont authentiques, révèlent des pratiques frauduleuses, il n'y a pas d'autre mot, de certaines personnes très influentes dans les cercles réchauffistes, dont les travaux sont la base des rapports du GIEC. C'est la plus grande affaire de fraude scientifique depuis Lyssenko.
Quelques exemples
Ce tableau Excel, que des internautes se sont empressés de publier sur google docs, montre les sommes considérables que Jones a collectées depuis les années 90. Plus de 13 Millions de livres sterling au total.
Des extraits intéressants (cités par Watts, Motls, The Examiner, et bien d'autres) ont été traduits par "domip" sur lepost. fr:
From: Phil Jones
To: ray bradley ,mann@virginia.edu, mhughes@ltrr.arizona.edu
Subject: Diagram for WMO Statement
Date: Tue, 16 Nov 1999 13:31:15 +0000
Cc: k.briffa@uea.ac.uk,t.osborn@uea.ac.uk
Dear Ray, Mike and Malcolm,
Once Tim's got a diagram here we'll send that either later today or first thing tomorrow. I've just completed Mike's Nature trick of adding in the real temps to each series for the last 20 years (ie from 1981 onwards) amd from 1961 for Keith's to hide the decline. Mike's series got the annual land and marine values while the other two got April-Sept for NH land N of 20N. The latter two are real for 1999, while the estimate for 1999 for NH combined is +0.44C wrt 61-90. The Global estimate for 1999 with data through Oct is +0.35C cf. 0.57 for 1998. Thanks for the comments, Ray.
Cheers
Phil
Prof. Phil Jones
Climatic Research Unit Telephone +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090 +44 (0) 1603 592090
School of Environmental Sciences Fax +44 (0) 1603 507784
University of East Anglia
Norwich Email p.jones@uea.ac.uk
NR4 7TJ
UK(...)
Je viens de terminer d'utiliser l'astuce Nature (ndt: la revue scientifique) de Mike (ndt: Michael Mann ??) qui consiste à incorporer les vraies températures à chaque série depuis les 20 dernières années (çad depuis 1981) et depuis 1961 pour celles de Keith's (ndt: probalement Briffa) afin de masquer le déclin.
A noter que le déclin dont il est question est probablement celui des températures, mais Phil Jones affirme que ce n'est sûrement pas cela mais qu'il ne se souvient plus de quoi il parlait à l'époque, ce qui n'a rien d'étonnant d'ailleurs. L'astuce "Nature" est décrite ici par St. McIntyre, qui est statisticien de formation.
D'autres font part de leurs propres doutes quant à la réalité du réchauffement :
The fact is that we can’t account for the lack of warming at the moment and it is a travesty that we can’t. The CERES data published in the August BAMS 09 supplement on 2008 shows there should be even more warming: but the data are surely wrong. Our observing system is inadequate.
Le fait est que nous ne savons pas expliquer l'absence de réchauffement actuellement et c'est ridicule. Les données du CERES publiées dans le supplément d'Août BAMS 09 en 2008 montre qu'il devrait y avoir encore plus de réchauffement : mais les données sont certainement fausses. Notre système d'observation est déficient.
D'autres évoquent la suppression de preuves, au moment de l'affaire du Freedom of Information Act qui exigeait que leurs données brutes et leurs algorithmes soient révélés :
Can you delete any emails you may have had with Keith re AR4? Keith will do likewise. He’s not in at the moment – minor family crisis.Can you also email Gene and get him to do the same? I don’t have his new email address.We will be getting Caspar to do likewise.
Peux-tu effacer tous les emails que tu as échangés avec Keith re AR4? Keith fera pareil.Peux-tu également écrire à Gene et lui dire de faire de même ?On va demander à Caspar de faire pareil.
Ici est évoquée la tentative de masquer la période de l'Optimum Médiéval (pédiode médiévale pendant laquelle il faisait plus chaud qu'actuellement) :
I think that trying to adopt a timeframe of 2K, rather than the usual 1K, addresses a good earlier point that Peck made w/ regard to the memo, that it would be nice to try to “contain” the putative “MWP”,
...Je pense que le fait d'utiliser une période de 2000 ans plutôt que 1000 répond au problème soulevé précédemment par Peck par rapport au mémo, et que ce serait bien pour essayer de "contenir" le soi-disant "OM" (ndt : Optimum Médiéval)
On y apprend également les pressions exercées sur les revues scientifiques afin que les études réfutant le réchauffement climatique ne soient pas publiées...
I think we have to stop considering “Climate Research” as a legitimate peer-reviewed journal. Perhaps we should encourage our colleagues in the climate research community to no longer submit to, or cite papers in, this journal. We would also need to consider what we tell or request of our more reasonable colleagues who currently sit on the editorial board…What do others think?
Je pense qu'il va falloir cesser de considérer "Climate Research" comme une revue à comité de lecture légitime. Peut-être devrions-nous encourager nos collègues de la communauté de la recherche climatique de ne plus soumettre d'article à ce journal ni citer d'articles de ce journal. Nous devrions aussi penser à en parler à nos collègues plus raisonnables qui siègent au comité éditorial... Qu'en pensez-vous ?
Et d'ici demain, de nombreux autres secrets devraient être livrés par "the Jones files". Si c'est authentifié, et même real climate semble le reconnaître, c'est un gigantesque climategate qui se profile. Les protagonistes avouent sans ambage dans leurs échanges qu'ils "retravaillent" les données pour les faire coller à leurs hypothèses, et recommandent la destruction de documents alors qu'ils sont sous le coup d'une investigation au titre du "Freedom of Information act" du royaume uni, ce qui est illégal, et tend à indiquer qu'il y aurait "quelque chose à cacher".
Rappelons que les données de températures du présent et du passé fournies par le Hadley center, qui s'est déjà rendu célèbre en refusant de communiquer ses données brutes à des gens comme Courtillot ou McIntyre, sont réutilisées (et sans doute de bonne foi) par des milliers de scientifiques dans le monde, dans des travaux étudiant la relation entre températures et toutes sortes de phénomènes, géologique, zoologiques, historiques, etc...
Une fraude aussi importante sur les données de températures récentes obligerait des centaines d'équipes de travail dans le monde à reprendre leurs résultats de recherche: les dégâts de cette possible fraude dépasseraient sans doute le cadre du changement climatique. Les coupables de telles manipulations doivent être jugés.
Suites politiques
Au plan international, voilà qui scelle certainement le dernier clou sur le cercueil d'un accord lors de la conférence de Copenhague.
Il est urgent qu'à la lumière de ces découvertes, une action forte soit entreprise auprès de nos parlementaires pour forcer une suspension de TOUTES les lois votées au nom de la "lutte contre le réchauffement climatique anthropique", le temps que cette affaire soit tirée au clair. LA TAXE CARBONE doit être ABANDONNEE et les lois "Grenelle" abrogées de toute urgence.
Nous ne pouvons plus nous permettre de voter des lois et taxes liberticides et anti-économiques au nom d'une science aussi ouvertement biaisée.
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Incidemment : L'article témoignage de X.Driancourt sur le site de l'institut Hayek il y a quatre jours prend une toute autre dimension
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