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07/07/2009

OGM : La nature résiste à Monsanto ...!!!

AGRO-BIOTECH

OGM : résistance croisée inattendue chez une chenille de papillon

NOUVELOBS.COM | 07.07.2009 | 16:45

Des plantes transgéniques produisant deux toxines pour lutter contre des insectes ravageurs sont-elles protégées à long terme contre leurs attaques ?

Pectinophora gossypiella est un ravageur très répandu des champs de coton.

Pectinophora gossypiella est un ravageur très répandu des champs de coton. (Alex Yelich, University of Arizona)

Comme les bactéries face aux antibiotiques, les lépidoptères peuvent développer des résistances aux toxines de Bacillus thurigensis (Bt) introduites dans le maïs ou le coton pour éviter que leurs larves les mangent. Une nouvelle étude montre que même avec deux toxines des résistances croisées pourraient apparaître.

Dans le monde, 46 millions d’hectares sont aujourd’hui plantés avec des variétés transgéniques Bt. Après dix ans de culture environ, quelques cas de résistance aux toxines ont été observés dans les champs, notamment dans le sud des États-Unis avec le ver de l’Helicoverpa zea face à un coton Bt produisant la toxine Cry1Ac. D’autres cas ont été rapportés avec du maïs Bt en Afrique du Sud et à Puerto Rico.

Pour prévenir l’émergence de ces résistances, qui remettent en cause l’efficacité des OGM, les agriculteurs doivent laisser des zones ‘refuges’ autour d’un champ afin de maintenir un contingent d’insectes sensibles aux toxines. Les fabricants d’OGM ont de leur côté mis au point une nouvelle génération de plants transgéniques contenant deux toxines agissant sur des cibles différentes.

L’un de ces ‘OGM à deux coups’ les plus répandus est le coton Bt qui produit les toxines Cry1Ac et Cry2Ab. Aucun insecte résistant à ce coton transgénique n’a encore été repéré dans les champs. Cependant, l’équipe de l’entomologiste Bruce Tabashnik, de l’Université de l’Arizona (États-Unis), a montré en laboratoire qu’une résistance croisée aux deux toxines était possible.

Tabashnik et ses collègues ont sélectionné en laboratoire des vers roses du cotonnier (Pectinophora gossypiella) résistants à la toxine Cry2Ab, grâce à un régime alimentaire spécial. Ils ont constaté que des chenilles pouvant supporter des concentrations de Cry2Ab 240 fois plus élevées que la normale pouvaient aussi résister à des concentrations de Cry1Ac 420 fois plus élevées.

Les deux toxines ne ciblant pas le même récepteur dans le système digestif du ver, cette résistance croisée était en théorie peu probable. Les chercheurs soulignent que la manipulation inverse ne donne pas les mêmes résultats –sélectionner des vers résistants à la toxine Cry1Ac ne fournit pas de chenilles résistantes à Cry2Ab. La résistance croisée est donc asymétrique, expliquent les chercheurs, qui publient leurs travaux cette semaine dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.

Selon Bruce Tabashnik, ces résultats ne signifient pas que le coton Bt produisant les deux toxines n’est plus efficace dans les champs pour lutter contre le ver rose mais ils montrent que la résistance croisée est possible et que les études doivent en tenir compte. Jusqu’à présent la plupart des travaux sur ce mécanisme avait testé un scénario (des chenilles sélectionnées pour leur résistance à Cry1Ac) mais pas sa réciproque, soulignent les signataires de l’article.

Cécile Dumas
Sciences-et-Avenir.com

07/07/09

Source : Nouvel Obs Sciences

20:10 Publié dans Engrais, pesticides.., Monsanto; OGM, OGM et MONSANTO, USA, Israël | Lien permanent | |  del.icio.us | |  Imprimer | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

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