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01/07/2009

Le règne du chaos

Première partie :

La stratégie du chaos fonctionne sur l’entretien mensonger de la terreur ; elle gère et attise le désordre, l’effroi, la crainte religieuse, la panique sociale, la haine raciale, pour mieux affirmer son contrôle liberticide. Le cynisme de sa pratique nous informe sur son projet idéologique : celui d’un pouvoir seigneurial et sans partage.

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Le mouvement de liquidation du système fédéral américain, qu’il convient maintenant d’appliquer au monde entier, s’est organisé selon un plan logique et structuré : développer un dispositif chaotique de type féodal fonctionnant sur l’ignorance, la désinformation et le crime mafieux, afin de rendre invisible et invulnérable le centre réel du pouvoir.

Ce dispositif opacifie les centres de décision (impossibilité de consolider les bilans des grandes multinationales) ; il privatise la recherche scientifique, l’enseignement et les institutions gouvernementales ou non gouvernementales de contrôle ; il tente de réduire le savoir à la seule communication permise. Tout ce qu’il finance plus ou moins visiblement, c’est ce qu’il contrôle de manière occulte. On peut mesurer son pouvoir de corruption à la mise en place d’un circuit moderniste d’Argent-Marchandise-Argent pouvant être décliné à l’infini en Argent sale-Marchandise-Argent, ou, Argent-Marchandise-Argent sale, etc. Ainsi, les techniques du contrôle mafieux deviennent les formes de la politique la plus moderne. L’État entièrement sous contrôle, on assiste à son dépérissement absolu.

Une première réplique européenne de ce « coup du monde » à d’abord été donnée en Italie ces quinze dernières années. Elle a d’abord prétendu nettoyer ses institutions politiques, juridiques, journalistiques, policières, militaires. Puis, soudain, par un détournement de l’opération « mains propres », elle a légitimé la « modernité et le sens de l’État» d’une classe politique qui, après être passée par les juges et la prison, revenait, vierge de tout soupçon, à la nation. En réalité, ce détournement réussi, devant des médias aux ordres, fut la victoire de la nouvelle mafia d’affaires s’emparant des hautes sphères de l’État.

La nouvelle société mafieuse à réussi en Italie un coup d’État légal : son crime est propre. En contrôlant tout ou partie des médias, c’est elle qui édicte les critères de vérité, mais surtout, c’est elle qui possède les armes de la pensée logique. Aujourd’hui, ce que les médias montrent, c’est ce que le crime organisé produit et non ce qu’il commet.

Le but de cette stratégie du chaos, son pouvoir féodal, est profondément liberticide. La suppression préméditée des libertés civiques qu’il organise va de paire avec son projet de liquidation de l’État républicain. Cet État, qui, la plupart du temps ne respectait le citoyen que pour son vote, est trop libre pour lui. Il arrive encore, mais de plus en plus rarement, que le citoyen sache pour qui il vote. Et c’est cette liberté là qui est en cause. Il ne s’agit pas de supprimer le droit de vote, mais de le rendre virtuel : on presse ce risque dans le développement, au sein même de l’État, d’une série d’instances décisionnaires sans contrôle électif. Les commissions européennes sont comme les sigles monétaristes : plus on en parle moins ils ont de comptes à rendre.

La stratégie du chaos qui modélise si habilement des mythes, comme celui de la persistance d’une démocratie en Amérique, n’a pas ignoré l’Europe. L’ambition de cette modélisation locale est de ruiner le respect envers la politique, et d’affirmer la primauté, nécessairement propre, de l’économie : les nouveaux juges ont condamné à la prison quelques lampistes, mais épargné avec le plus grand soin leurs donneurs d’ordres. Les maîtres des multinationales ont pu, en toute impunité, préparer l’Europe monétariste, et installer aux commandes une nouvelle génération d’hommes d’affaires instruits selon les codes de la mafia.

Après l’effondrement de l’Empire soviétique, l’Europe politique n’a pas su profiter, pour son projet d’unification, d’une opportunité historique qui ne se renouvellera plus. C’est à une collective absence d’ambition historique qu’on peut attribuer son incapacité à régler, en son seul nom, les conflits nés sur son sol. L’Europe politique n’a jamais pu imposer sa diplomatie en Europe Centrale et en Europe de l’Est comme à l’Ouest : elle ignore que cet échec, qu’elle revendique encore comme une victoire, la rend inoffensive pour les stratèges du chaos.

Aujourd’hui, chaque mesure qu’elle prend dans l’urgence, acculée par les médias, est toujours prise à contretemps. Elle ne prévoit plus, mais survit au jour le jour, confrontée au déferlement incessant du paradoxal et de l’insolite, de l’incompréhensible et du mystérieux qu’entretient le dispositif chaotique dominant. Un tel dispositif ne laisse aucune chance à la classe politique européenne : ce qu’il désorganise le mieux est précisément ce qu’il contrôle le mieux, et l’incertitude est la matière même de sa pratique. Face à une stratégie qui fait de la dissipation une technique de guerre, les décisions des politiques sont de moins en moins dictées par la raison, mais de plus en plus par une peur teintée de superstition.

L’Europe politique s’est perdue en abandonnant le savoir à des transnationales pour qui l’instabilité et l’incertitude, la surenchère et la terreur sont les fondements théoriques de leur contrôle sur la société. C’est justement en ce point que réside la forme d’invisibilité du dispositif chaotique. On peut cependant établir des liaisons dialectiques entre certains discours énigmatiques et quelques faits effrayants. Par exemple, entre l’accélération des mutations virales et le langage de la techno-science sur le devenir d’une médecine guérissant, dans un très proche futur, toutes les maladies. On peut établir d’autres relations logiques entre l’effondrement de l’institution sanitaire aux États-Unis et en Europe et l’apparition d’une tendance de la techno-science qui, par une perversion de la logique, veut imputer l’origine de la misère aux gènes et non à l’exploitation. On peut suggérer que la réponse apportée par la stratégie du chaos à la gestion des conflits s’apparente à un dispositif mathématique expérimental dont la sécheresse des résultats n’est pas redevable des morts. On peut encore signaler que, loin de toute génétique, certains secteurs très spécialisés de l’économie et de la politique pratiquent depuis longtemps une forme performante de clonage. On peut, pour finir, conseiller à la classe politique européenne de méditer sur la fonction hégélienne de la synthèse, c’est mise en perspective historique de la décision, qui est devenue la propriété exclusive de la société du chaos.

x6tenz, pour Mecanopolis

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Source : http://www.mecanopolis.org/?p=8243&type=1

Deuxième partie :

La première partie de cet article se trouve ici

L’extrême cynisme qui domine la gestion mafieuse de la société se mesure dans la violence des attaques subies par la classe politique occidentale. Ceux qui tombent sous le coup d’affaires sont le plus souvent remplacés par des hommes et des femmes « aux ordres ». Les médias n’échappent pas à ce processus : ce qu’ils dévoilent par leur travail de recherche se retourne contre eux. On peut même affirmer qu’il n’y a plus de journalistes d’investigation dans les médias officiels contrôlés par de grands groupes économiques : les nouvelles affaires qu’ils « découvrent » sont le plus souvent téléguidées.

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La gestion chaotique d’une crise virtuelle, qui n’est en réalité qu’une mutation de la circulation monétaire, condamne à la misère assistée la plus importante partie de la population des pays dits « riches ». Cet assistanat se manifeste d’abord par une surconsommation médiatique, mais jamais par une aide financière proportionnée à la richesse générale. Pour les pauvres des sociétés occidentales, la misère est criante et l’argent se fait rare, mais les médias rayonnent. Les aides octroyées aux miséreux les maintiennent de toute façon en dessous du seuil de pauvreté.

Ceux qui n’ont plus rien, hormis la faculté de se reproduire, sont désignés comme les responsables d’une situation qui les condamne simultanément à la pauvreté aggravée et à la mortification. La crise dont on les accuse est virtuelle. Elle n’existe que dans le discours médiatique. Elle est la technique de désinformation utilisée par les stratèges du chaos pour supprimer les libertés et augmenter les bénéfices.

Un degré supérieur de l’infamie à été atteint lorsque, après le 11 septembre, des présidents et des ministres fantoches ont exhorté ceux qui subissent les privations les plus grandes à consommer massivement en empruntant l’argent qu’ils ne pourront jamais rembourser, de sorte à soutenir un ordre mondial qui les rend totalement esclaves.

Les stratèges du chaos, qui dissimulent leurs intentions par un usage systématique des sigles, ont inventé le FMI. Quelques lettres anodines qui cachent une infinité de fonctions. On l’utilise surtout pour gérer la crise de la dette, et pour cautionner le leurre d’une crise de l’économie. Nous vivions une crise virtuelle et le FMI, comme un leurre, est l’agent de cette modélisation. Selon un dispositif chaotique, le FMI dénonce des détails subalternes en ne les traitant pas, pour mieux dissimuler le sujet de sa mise en scène d’une économie de crise.

Ce ne sont pas le FMI et les instances monétaires qui interviennent directement dans les conflits en cours, mais ceux qui les animent, ceux qui s’agitent dans leur ombre, les manipulateurs de leur image virtuelle, ceux qui savent que l’ONU est désactivée par un nouvel ordre mondial, ceux qui connaissent les arborescences de la scène monétaire, ceux qui peuvent blanchir l’argent de la drogue, ceux qui peuvent négocier le sort des Palestiniens et composer avec les mafias russes et chinoises, ceux qui peuvent financer les Talibans - au nom du pétrole - et produire une série de clones de Ben Laden, ceux qui peuvent utiliser des armes à uranium appauvri en Irak et condamner les Serbes, ceux qui peuvent laisser pourrir les « cités » et privatiser l’enseignement, ceux qui peuvent empoisonner la planète et uniformiser tous les goûts et toutes les saveurs, ceux qui peuvent jouer avec les gènes comme ils jouent à la bourse tout en planifiant une « réduction massive de la population ».

Les créanciers des État-Unis ne connaissent pas de frontières. Ils sont parfois Américains. Cela importe peu. Le réseau criminel appelle un centre symbolique. Le crime à toujours besoin d’une cohérence centrale. Cette cohérence, ce sont les organisations monétaristes, qui n’existent que par leur sigle, qui la lui apportent.

La démocratie américaine est une fiction. Aux États-Unis cohabitent toutes les nuisances de l’époque : argent sale, puissance mafieuse, monétarisme incontrôlé, pauvreté tiers-mondiste et richesse éhontée, manipulation génétique, pollution exponentielle, intégrisme aveugle. Mais la fiction de la démocratie américaine est nécessaire a sa survie : la guerre. L’armée américaine est devenue l’équivalent moderne et à grande échelle de le Condottiere qui faisait la guerre pour le prince le plus offrant. Aujourd’hui, il n’y a qu’un seul prince et le Condottiere n’a plus le choix. Les États-Unis sont dotés de l’armée la plus moderne, technologiquement, et la plus soumise. Ils sont les Condottieri d’un groupe militaro-économico-industriel qui commande par sigles. Ils guerroient pour le compte de leur maîtres, avec la garantie morale du FMI.

On voudrait toujours nous faire croire qu’il y a une super-puissance qui contrôle, avec plus ou moins de succès, la planète. Des séries télévisées guerrières produites par CNN et ses clones tentent de nous en convaincre. On nous montre une armée et une bannière étoilée. Il semble que les morts sur l’écran soient de vrais morts. Mais les soldats à la bannière ne sont pas ce qu’ils pensent être. Ils ignorent pour qui ils se battent. A qui appartiennent les grands réseaux médiatiques ? Ils sont virtuellement américains. Des soldats se battent., tuent et meurent en brandissant leur bannière, image de synthèse d’un nouvel ordre mondial, en ignorant l’incroyable partie d’échecs dont ils ne sont que les pions.

x6tenz, pour Mecanopolis

Rédaction Mecanopolis

A la suite de cet article, nous placerons les Informations en Continu de la rédaction de Mecanopolis

Source : http://www.mecanopolis.org/?p=8366

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