Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/06/2009

USA : Fabricants de terreur : 1)

Fabricants de terreur : 1) la prolifération des caveaux

Non, décidément l’occasion est trop belle. Cela fait des mois que je vous parle de la « guerre au terrorisme » si cher à notre ancien dirigeant US. Maintenant que ce mot a été banni officiellement par la nouvelle administration, on s’aperçoit du tort qu’elle a pu faire dans les esprits. Chaque jour, depuis huit ans maintenant on a maintenu les américains dans une espèce de paranoïa assez délirante, en tenant chaque jour devant leurs yeux le chiffon rouge des attentats de Ben Laden, et en profiter pour en fait aller espionner le moindre détail de leur vie privée. Oui, mais, bien entendu, c’était pour leur bien : celui d’aller capturer Ben Laden, présenté comme le grand méchant loup ou le capitaine crochet de la vilaine histoire. On a bercé l’Amérique pendant huit années avec des fables grossières, dont l’une des moindres était les armes de destruction massives détenues par un dictateur, et une autre qu’un troglodyte perdu au milieu du Pakistan arrivait à coordonner des attaques à 10 000 km de distance à l’aide de téléphones Nokia comme celui que vous possédez, ou tout comme. Il est vrai que ces derniers temps on l’avait aussi déguisé en barbe noire, notre reclus invisible, et qu’on lui avait repeint son studio couleur terre de Sienne. Non, décidément, les américains en auront mangé, matin midi et soir du 11 septembre et du Homeland Security. Et comme si ça ne suffisait pas, on était même en train de préparer la génération suivante d’obsédés du 11 septembre. Oui, en les prenant dès la maternelle !

Figurez-vous en effet qu’on vient de retrouver un livre d’enfants, un album de coloriage comme il en est distribué des milliers dans le monde, alors que celui-là est fort particulier.Il a été proposé par la FEMA, l’organisme qui se charge de gérer les catastrophes aux Etats-Unis. L’organisme en propose toujours, à cette adresse par exemple. En résumé, le petit américain ou la petite américaine peut s’amuser avec des images expliquant ce qu’est l’arrivée d’un cyclone comme Katrina. C’est là qu’on s’aperçoit en effet à quel point ça a dû être un traumatisme pour les américains.... Bon, pourquoi pas.... les américains sont tellements BD se dit-on (quand on voit la place dans leurs films des séries nazes de Marvel Comics, il y a de quoi être atterré )... mais non ; il y a eu pire, fort récemment, un des albums à colorier destiné aux trois ans d’âge proposait .... la vision en page 12 de deux tours en feu avec un avion qui se précipitait dedans... oui, vous ne rêvez pas. C’est visible ici. Evidemment, après le barouf fabriqué par des associations de parents, le dessin a été retiré du site internet de la FEMA. On aurait pu craindre pour l’année prochaine le coloriage d’images des tortures des prisonniers d’Abu Graib, à ce stade avancé de l’irresponsabilité. Vu qu’Obama ne souhaite plus en montrer... de photos, va peut-être falloir les dessiner à la place.

Bien entendu, on a interpellé les auteurs. La réponse de la responsable de ce gâchis de communication, Rose Olmsted, est à la taille de sa bêtise : "It was developed to help children make some sense after a disaster," "Ça a été fait pour que les enfants prennent conscience d’un désastre".... à trois ans ? Comme le dit un site, heureusement, le gamin ne doit mettre que de l’orange du jaune et du rouge à l’emplacement des flammes. Les corps des suicidés tombant des étages n’ont pas été dessinés, il est vrai, rassurons les parents. "Thankfully, the book stops short of featuring desperate victims plummeting to their deaths amid the bales of smoke". Passons sur l’idée de base, celle de faire assimiler à un gamin en bas âge ce qu’est une catastrophe majeure, nous laisserons ça aux pédiatres si vous le vouliez bien. Personnellement je trouve ça catastrophique, sans jeu de mots. Car ce n’est pas le fond même du coloriage qui nous titille. Non, la question est plutôt de savoir pourquoi, dans cet ouvrage, Katrina n’est représenté que par un simple tourbillon dans le ciel.... alors que dans la même logique il y a largement de quoi faire plusieurs planches sur le sujet. Pourquoi donc la FEMA (Federal Emergency Management Agency) est-elle obnubilée par ce seul sujet ? Ah ça, mon bon monsieur...pour l’expliquer, il faut faire un peu d’histoire et revenir pas mal d’années en arrière. Rappelons tout d’abord que la FEMA a rassemblé des organismes jusqu’ici aussi épars et aussi divers que la Federal Insurance Administration, le National Fire Prevention and Control Administration, le National Weather Service Community Preparedness Program, la Federal Preparedness Agency ou les General Services Administration et la Federal Disaster Assistance Administration.

Créée en effet par Carter en 1979, la FEMA date d’avant l’ère Nixon, sous une autre forme, celle en particulier du Federal Disaster Assistance Administration, car à l’origine de son idée provient de la classique peur des années cinquante d’une attaque nucléaire sur le sol américain. Pure propagande. Une attaque qui ne pouvait être que russe, évidemment. Bien évidemment aussi, avec la peur panique de ce genre de choses, elle a bénéficié tout de suite de budgets plus que conséquents, y compris d’une bonne part de "black budgets", comme dans l’armée, à savoir l’usage sans contrôle d’une enveloppe globale dont le montant reste inconnu. De matériels sophistiqués également, et de personnels en masse, et surtout, en cas de catastrophe majeure de se substituer juridiquement aux institutions, grâce à un incroyable arsenal d’ordres éxécutifs qu’elle a le droit d’imposer dans tout le pays. Ainsi, elle bénéficie de l’Executive Order N°10990, qui permet au gouvernement de prendre le contrôle de tout mode de transport ou des autoroutes et ses ports, auquel on ajoute le N°11003, qui permet de bloquer aéroports et avions, ou le N°10995, qui permet au gouvernement de saisir et contrôler les médias et tous les moyens de communication en cas d’attaque étrangère. Mais aussi le N°10999 qui permet au gouvernement de saisir les ressources et les stock alimentaires, ou le N°11921 qui s’attaque aux avoirs des banques, ou enfin le N°11310 qui permet d’arrêter tous les étrangers, bref un arsenal qui ne ferait pas pâlir une société dictatoriale calquée sur les lois d’exceptions... hitlériennes. Des nazis qui dès 1933 avaient commencé par bâtir... des camps. Curieux parallèle.

Ne souriez pas : sur le net circulent de biens étranges photos de bien étranges endroits, tous gérés par la FEMA. Ils existent, sont entretenus, et sont bien inquiétants. Notre judicieux confrère John Lloyds vous en avait déjà parlé sur Agoravox en janvier dernier. On en dénombrerait 640 en tout à travers les Etats-Unis. Dans la grande peur de l’invasion des communistes, sous Truman, on avait en effet prévu de créer quelques centres de détention au cas où. "Les premières unités furent établies dans le cadre du plan d’urgence Security Portfolio qui, mis en œuvre, permettait au Président Truman de suspendre la Constitution et au FBI d’arrêter jusqu’à 20.000 personnes destinées à être placées en détention sans passer par la case procès. Le FBI était également en charge d’établir les camps et de dresser des listes de surveillance reprenant les noms d’individus considérés dangereux pour la sécurité intérieure du pays". Depuis, les plans auraient mûri et les listes auraient été mises à jour. Ces camps n’avaient rien à voir avec ceux qui ont servi à enfermer les résidents japonais sur le sol américain pendant la guerre (car il y en a eu, hélas !).

Question organisation, connaissant les progrès de l’informatique, voilà qui n’est pas franchement rassurant. En ce moment également, ce qui inquiète surtout certains c’est le remplissage de certains de ses endroits avec de bien étranges blocs de plastique. En réalité des... caveaux scellables destinées à recevoir les victimes d’une contamination massive ou leurs cercueils. Comme à Madison, en Georgie, ou à Beach Grove, dans l’Indiana. On ne sait qui a donné l’ordre de s’en équiper aussi massivement mais des vidéos montrent des stocks assez hallucinants de "black boxes"... correspondant selon les estimations à environ 500 000 victimes rien que pour le site de Madison ! Leur destination ne fait aucune doute : "caskets" (cercueils), confirme le fils du propriétaire du terrain interrogé sur place par l’enquêteur Dale Bohannon. Vérifications faites chez un constructeur, effectivement : ce ne sont pas exactement des cercueils, mais bien des caveaux, "garantis 100 ans" dit la publicité. Etanches, complètement étanches : "Airseal Vault double-seal concept : "Captured air principal"...as well as the security of a non" biodegradeable permanent plastic sealant." Des tombes, mais façon Tupperware !!! Effrayants endroits. Questionnée la FEMA n’a rien répondu sur ces dépôts et leur étrange contenu. Et tous les jours qui passent on en trouve de nouveaux....... où certains voient aussi passer de longs trains de la FEMA, ou sur des camions, chargés de ces inquiétants caveaux de plastique qui s’accumulent un peu partout dans le pays.

Tout cela ne serait pas si inquiétant s’il n’y en avait pas autant de disséminés... et surtout s"il n’y avait pas un Dick Cheney venu à quatre reprises déjà nous faire le coup de l’attaque bactériologique ou de type bombe sale sur les plateaux télévisés US. Son propos est très clair : une attaque bactériologique ou nucléaire se produira bientôt, pour sûr. "The biggest threat hasn’t changed... that you get a 9/11 type event where the terrorists are armed with something much more dangerous than an airline ticket and a box cutter. They’re equipped with a nuclear weapon or a biological agent of some kind. That’s the ultimate threat. It hasn’t happened yet, obviously, But if I were to sort of categorize worries or concerns that you have when you deal in this area, the potential ability of an al Qaeda organization or an al Qaeda group to get their hands on that kind of weapon and deploy it in the middle of one of our own cities...." Décidément, aux USA, le feuilleton Jericho, qui n’a pas eu le succès médiatique escompté, a eu au moins un fan : le vice-président.

La série avait pourtant fait l’objet de bonnes critiques et avait été nommée meilleure série TV aux Saturn Awards 2007. Les fans déçus avaient envoyé près de 10 tonnes de noix aux responsables de la chaîne CBS, en l’honneur de l’usage de ses noix comme monnaie dans la série...Le scénario qu’il développe était intéressant pourtant : les Etats-Unis victimes d’une attaque nucléaire multiple voient leur gouvernement éclater et des états faire sécession, notamment le... Texas, patrie d’origine de la famille Bush. Dans le trailer, une image surprenante avec une allusion directe... à la FEMA. Une porte, badigeonnée d’une signature en forme de tag : FEMA, 4, ID-25. L’expression d’un répertoire précis (ID) et d’une surveillance individuelle.

Cela est plutôt effrayant, n’augure rien de bon et s’articule autour d"une chose : cet organisme tentaculaire appelé FEMA. IL est donc grand temps de se pencher avec davantage de précisions sur son cas. C’est ce que je vous propose de faire dans les prochains épisodes.

 

Documents joints à cet article

Fabricants de terreur : 1) la prolifération des caveaux



Fabricants de terreur : 1) la prolifération des caveaux


Fabricants de terreur : 1) la prolifération des caveaux



Fabricants de terreur : 1) la prolifération des caveaux

Fabricants de terreur : 1) la prolifération des caveaux

Fabricants de terreur : 1) la prolifération des caveaux

Fabricants de terreur : 1) la prolifération des caveaux

 

Source : Agoravox

 

Les commentaires sont fermés.