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10/12/2008

L'imposture du réchauffement global et de l'effet de serre

L'imposture du réchauffement global et de l'effet de serre

L'Agora, vol 5, no 4 (1998)
En kiosque le 17 juillet

par Yan Barcelo

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On parle partout de "réchauffement global" et "d'effet de serre" comme s'il s'agissait de choses acquises et universellement entendues. Une faction extrémiste du lobby écologique, de puissants départements gouvernementaux et toute la machine "ONUsienne" ont convenu que la planète était en danger de mort, que les principaux coupables sont l'appareil de production industriel et la surpopulation, et qu'il faut maintenant sabrer radicalement dans l'industrialisation et dans la population pour tout ramener à des proportions "raisonnables".Or, rien n'est moins sûr. Le noeud du mouvement écologique qui lutte contre l'hypothétique réchauffement global se trouve dans un puissant lobby international qui s'est constitué autour des "constatations" de l'IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change), bureau activiste du Programme Environnemental des Nations-Unies (UNEP). La base de tout l'argument de l'IPCC c'est que le taux de CO2 en suspension dans l'air soit passé de 280 particules par million (ppm) vers 1860, à 360 ppm aujourd'hui.

Cette hausse, affirme l'IPCC, est due à l'accroissement constant de la consommation de carburants fossiles (pétrole et charbon surtout). Si l'humanité continue sur sa lancée actuelle, prévoyait le premier rapport de 1990 de l'IPCC, la concentration de CO2 atmosphérique va passer à 500 ppm d'ici l'an 2050. Et ce sera la catastrophe! Déjà, au cours de ce siècle, la hausse de la température produite par cette plus haute concentration de CO2 a été de 1.2 à 1.5° Celsius. En l'an 2050, annonçait le rapport de l'IPCC, la température croîtra encore de 3° à 4° Celsius. Et il y aura des inondations côtières majeures, suite à une hausse des océans allant jusqu'à six mètres. Par ailleurs, des zones entières à l'intérieur des continents souffriront de désertification accélérée.

Conclusion: a) il faut réduire notre consommation d'énergie, ce qui équivaut à sacrifier des pans entiers de nos économies et b) il faut mettre une halte à la croissance des populations. Quel est le niveau de réduction de consommation énergétique envisagé? Soixante pour cent, dit l'IPCC. Bill McKibben, dans l'article "A Special Moment in History", paru dans la revue Atlantic Monthly de mai 1998, donne la mesure d'une telle coupure en calculant qu'en l'an 2025, pour maintenir un niveau acceptable de consommation d'énergie - question d'éviter la catastrophe - l'Américain moyen en sera réduit à avoir une ration de production de trois livres de CO2 par jour: tout juste ce qu'il faut pour faire fonctionner un réfrigérateur. Adieu téléviseurs, ampoules électriques, ordinateurs, automobiles, bref, à peu près toute l'infrastructure technologique sur laquelle repose la civilisation occidentale.

Or, il s'avère que toutes les données avancées par l'IPCC sont extrêmement tendencieuses, et les projections, hautement spéculatives. Tout d'abord, la hausse annoncée du CO2 dans l'atmosphère relève d'une décision unilatérale de ne retenir dans les lectures d'atmosphère emprisonnée dans les glaces que les lectures de ppm les plus basses, alors que les échantillons correspondant au XIXe siècle ont des variations qui vont de 250 à 550 ppm En fait, une lecture plus véridique et exacte établirait que les niveaux du milieu du XIXe siècle ne sont pas beaucoup plus bas que ceux d'aujourd'hui ("Ice Core Data Show No Carbon Dioxide Increase, Zbigniew Jaworowski", 21st Century Science and Technology, November 1997, pp. 62 à 72).

En outre, Jaworowski établit qu'il n'existe aucune corrélation fiable entre les niveaux de CO2 contenus dans l'atmosphère à un moment donné et les résidus qu'on retrouve enfermés dans les échantillons de glace. En d'autres termes, on n'a jamais pu démontrer d'une façon concluante qu'une concentration de 350 ppm de CO2 se traduisait par une concentration identique enfermée dans une bulle de glace. En effet, comment expliquer qu'à une époque où la concentration moyenne était de 280, il y ait eu des échantillons montrant des concentration de 550? Quant aux hausses de température annoncées, comment croire qu'elles augmenteront autant que le prédit l'IPCC quand aucune hausse réelle n'a été décelée au cours du dernier siècle, ni dans l'air ni dans les mers. Selon Robert Balling, éminent climatologue à l'Université de l'Arizona, de 1979 à 1990, alors qu'on devait assister à la plus forte accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, les mesures de température établies par les satellites étéorologiques ont montré un réchauffement de seulement 0,001°C. Pourtant, les modèles courants de simulation informatique des climats, sur lesquels se basait l'IPCC, prévoyaient pendant la même période une hausse des températures de 0,3°C.

Enfin, n'importe quel climatologue sérieux vous dira qu'une température de 2 degrés celsius supérieure aux températures actuelles représente en fait l'équivalent du climat qu'on retrouvait il y a environ 600 ans. Et la science de la climatologie s'entend pour identifier cette période comme étant "l'optimum climatique", condition où on pouvait faire pousser la vigne dans les îles britanniques et au Groënland, par exemple, et où le Sahel était une grande plaine verdoyante.

Une autre donnée fondamentale de la climatologie, qui tient aux cycles de glaciation de 100,000 ans établis par Milankovitch et Wegener, veut qu'après avoir connu un court intermède interglaciaire au cours des 16,000 dernières années, nous cheminions présentement vers une nouvelle aire glaciaire. La planète, à cause des transformations subtiles qui s'exercent dans le cycle de son orbite solaire, est appelée non pas à se réchauffer, mais à se refroidir, situation qui, selon plusieurs observations, est déjà amorcée. C'est la juxtaposition de ces deux données (optimum climatique et nouvelle ère glaciaire) qui a amené, en 1990, un grand climatologue russe (dont le nom nous échappe en ce moment), à déclarer, lors d'un symposium international d'écologistes commandité par l'IPCC, que la meilleure chose qui puisse arriver à l'humanité serait un nouveau réchauffement de deux ou trois degrés celsius, question de retarder autant que possible l'arrivée de la prochaine glaciation. Il recommandait, en supposant un lien causal entre l'industrialisation et le réchauffement planétaire, que nous brûlions le plus de combustibles fossiles possible, et que nous nous empressions d'en trouver de nouvelles réserves. Ce climatologue ne fut plus jamais invité aux événements de l'IPCC. Chose intéressante, au fur et à mesure que les modèles informatiques se raffinent et commencent à reproduire très modestement et très partiellement le comportement réel du climat, les prévisions de croissance du CO2 et du réchauffement s'amenuisent sensiblement. Dans son dernier rapport de 1995, l'IPCC en était rendu à ne prévoir qu'une hausse d'un degré Celsius jusqu'en l'an 2050. Pourtant, même s'il n'y avait plus lieu de crier à la catastrophe, l'organisme persévérait dans le même ton d'urgence que dans son premier rapport de 1990.

Par ailleurs, Sallie Baliunas, astrophysicienne à l'Université Harvard, remettait en question la théorie actuelle qui veut que les événements climatiques extrêmes augmentent. Certes, on possède des données de l'industrie des assurances qui affirment que ces événements s'avèrent de plus en plus coûteux, mais aucune donnée ne montre d'une façon convaincante que de tels événements connaissent une hausse significative.

Notons pour finir que, dans son rapport de 1995, l'IPCC prévoyait un réchauffement sensible des océans. Or, une assemblée générale de l'"International Association for the Physical Sciences of the Oceans", en 1994, établissait qu'on n'avait noté aucune tendance à la hausse de la température des océans au cours des 50 dernières années. Or, supposons qu'un quelconque réchauffement se vérifie dans les années à venir, pourra-t-on affirmer qu'il est causé par un excès d'activité industrielle? Rien n'est moins sûr, surtout quand on sait, comme l'établissait en 1992 le climatologue T.V. Segalstad, de l'Université d'Oslo, que l'humain ne produit que 4% du CO2 atmosphérique, l'autre 96% provenant de l'activité normale de la nature (émanations marines, jeunes volcans).

Mais reste la question ultime: pourquoi le climat semble-t-il actuellement si instable? On ne le sait pas. On ne le sait tout simplement pas. Une des hypothèses les plus plausibles de l'heure, que le lobby "éco-hystérique" s'empresse évidemment de rejeter dans l'ombre, met de l'avant une activité désordonnée du fameux courant El Nino, activité elle-même causée par une recrudescence aiguë de conflagrations solaires, constatée depuis quelques années. Bref, les observations qui jettent le doute sur l'état d'urgence environnemental que réclament l'IPCC et ses cohortes écologistes sont légion... et laissent songeur. Si d'éminents spécialistes des climats refusent de se plier au simulacre de "consensus" scientifique que l'IPCC prétend avoir établi, on peut se demander qu'est-ce qui est ici à l'oeuvre.

Source : http://agora.qc.ca/textes/barcelo3.html

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