04/09/2008
Géopolitique : L'europe otage de la Russie ? Emission C dans l'air du 3 septembre 2008
Emission C dans l'air:
Un nouvel ordre mondial, aux effluves de gaz, se joue-t-il dans le Caucase ? Après le conflit en Géorgie et la reconnaissance russe des indépendances d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, l'UE a condamné la politique de son principal fournisseur de gaz... sans sanctions.
Pendant que les Géorgiens enterrent leurs morts, s'organisent avec l'aide d'ONG pour accueillir des centaines de réfugiés et manifestent dans les rues de la capitale pour dénoncer "l'agression russe" le regard tourné vers l'ouest, l'Europe hésite à nouveau entre apaisement et fermeté face au maintien des troupes russes sur ce territoire et à la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de lAbkhazie.
Convoqué en session extraordinaire pour la première fois depuis 2003, les vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se sont retrouvés, lundi 1er septembre 2008, à Bruxelles, pour discuter de la situation dans le Caucase et se mettre d'accord sur la réaction à avoir face à la Russie.
Divisés sur cette question, entre partisans d'une ligne dure et modérés, l'UE a finalement choisi de reporter les négociations sur un nouveau "partenariat" avec la Russie "tant que le retrait des troupes (russes) sur leurs positions antérieures au 7 août n'aura pas été réalisé", en référence à la date du déclenchement de la guerre en Géorgie.
Mais cette décision en forme de compromis peut-elle calmer le jeu et permettre de faire appliquer le plan en six points qui encadre le cessez-le-feu en Géorgie et prévoit un retrait des militaires russes ? Que peut réellement faire l'Europe face à la Russie ? Car derrière un conflit qui est dabord politique, viennent sajouter des enjeux énergétiques.
Première productrice mondiale de gaz, la Russie fournit environ un quart de la consommation européenne, ainsi que de pétrole. Une situation de dépendance qui, loin de décroitre, pourrait samplifier. La société russe Gazprom prévoit déjà de détenir, dici à quatre ans, entre 10 % et 15 % du marché en France, et entre 15 % et 20 % en Grande-Bretagne d'ici à 2015.
Par ailleurs, elle multiplie depuis 2005 les investissements dans les canalisations. Il y a trois ans, le géant énergétique a lancé le projet dun gazoduc sous la Baltique, en partenariat avec les allemands E.ON et BASF ainsi qu'avec le néerlandais Gasunie. Il a ensuite conclu un accord avec l'opérateur italien ENI pour la construction d'un autre réseau, le South Stream.
Ainsi cette société russe va pouvoir accroître sa domination sur le marché européen, qui devrait souffrir par ailleurs de l'épuisement des gisements en mer du Nord exploités par le Royaume-Uni et les Pays-Bas...
Pendant que les Géorgiens enterrent leurs morts, s'organisent avec l'aide d'ONG pour accueillir des centaines de réfugiés et manifestent dans les rues de la capitale pour dénoncer "l'agression russe" le regard tourné vers l'ouest, l'Europe hésite à nouveau entre apaisement et fermeté face au maintien des troupes russes sur ce territoire et à la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de lAbkhazie.
Convoqué en session extraordinaire pour la première fois depuis 2003, les vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se sont retrouvés, lundi 1er septembre 2008, à Bruxelles, pour discuter de la situation dans le Caucase et se mettre d'accord sur la réaction à avoir face à la Russie.
Divisés sur cette question, entre partisans d'une ligne dure et modérés, l'UE a finalement choisi de reporter les négociations sur un nouveau "partenariat" avec la Russie "tant que le retrait des troupes (russes) sur leurs positions antérieures au 7 août n'aura pas été réalisé", en référence à la date du déclenchement de la guerre en Géorgie.
Mais cette décision en forme de compromis peut-elle calmer le jeu et permettre de faire appliquer le plan en six points qui encadre le cessez-le-feu en Géorgie et prévoit un retrait des militaires russes ? Que peut réellement faire l'Europe face à la Russie ? Car derrière un conflit qui est dabord politique, viennent sajouter des enjeux énergétiques.
Première productrice mondiale de gaz, la Russie fournit environ un quart de la consommation européenne, ainsi que de pétrole. Une situation de dépendance qui, loin de décroitre, pourrait samplifier. La société russe Gazprom prévoit déjà de détenir, dici à quatre ans, entre 10 % et 15 % du marché en France, et entre 15 % et 20 % en Grande-Bretagne d'ici à 2015.
Par ailleurs, elle multiplie depuis 2005 les investissements dans les canalisations. Il y a trois ans, le géant énergétique a lancé le projet dun gazoduc sous la Baltique, en partenariat avec les allemands E.ON et BASF ainsi qu'avec le néerlandais Gasunie. Il a ensuite conclu un accord avec l'opérateur italien ENI pour la construction d'un autre réseau, le South Stream.
Ainsi cette société russe va pouvoir accroître sa domination sur le marché européen, qui devrait souffrir par ailleurs de l'épuisement des gisements en mer du Nord exploités par le Royaume-Uni et les Pays-Bas...
00:38 Publié dans Actualité, politique ou géopolitique, Economie, Poutine, Russie, Crimée, Ukraine, Chine, BRICS; Sy | Lien permanent | |
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