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14/07/2009

La lettre ouverte aux "Bandits de la Finance"

Lettre ouverte aux bandits de la finance

Auteur(s) : Jean Montaldo

« Messieurs les bandits de la finance, votre avidité et votre cupidité viennent de précipiter le monde dans la plus vaste destruction de valeurs de tous les temps. Embarqués dans la galère des “subprimes” et autres produits vénéneux, vous saviez vos trafics monstrueux condamnés à finir dans le décor !

Oui, vous le saviez, et je vais le prouver… en entrant dans le réseau inextricable de vos complots qui ont fini par pulvériser les économies des grandes puissances, au nez et à la barbe de magistrats, contrôleurs, auditeurs en tout genre qui ont tout vu, tout su et tout laissé faire, se rendant complices, de facto, du plus grand hold-up de l’histoire !

En France, comme ailleurs, vous vous êtes dévoyés dans des spéculations délirantes. Qu’il s’agisse de la Société générale, du groupe Caisses d’épargne – Banque populaire (avec Natixis), de BNP Paribas, de Dexia et autres Crédit agricole, les dossiers dépassent toute imagination, avec des pertes ahurissantes. Les dessous des « affaires » Jérôme Kerviel ou de l’escroc Bernard Madoff me révèlent que vous leur avez ouvert la boîte de Pandore. Chapeau, messieurs les banquiers !

Bandits de la finance, par appât du gain, en toute connaissance de cause, sans honte et sans vergogne, vous nous avez tous plumés. J’entends ici vous clouer un à un au pilori. »
Jean Montaldo

Source : Albin Michel

Jean Montaldo dézingue les bandits de la finance

par Olivier Bailly (son site) vendredi 3 juillet 2009

« Chez moi quand on tue le cochon, tout le monde est content ! Sauf le cochon ! ». Cette citation, l’écrivain et journaliste d’investigation Jean Montaldo, la place en exergue de son tout dernier livre (le 16ème depuis 1971) : Lettre ouverte aux bandits de la finance (Albin Michel). Bretteur hors norme, Jean Montaldo, 68 ans, est toujours un combattant actif dont la capacité d’indignation est intacte.

Dans ce nouvel ouvrage documenté, luxuriant, touffu, voire baroque, il tente de démêler pour nous les arcanes de la finance et de comprendre comment la crise annoncée notamment par le FBI en 2004 n’a pas été enrayée par le gouvernement Bush, trop occupé sur d’autres fronts.
Il explique comment un homme de l’ombre, Angelo Mozilo, l’inventeur des subprimes il y a quarante ans, aidé de ses amis, les dirigeants de Fannie Mae et de Freddie Mac, entre autres, ont plongé le monde dans le marasme. Il dévoile enfin pourquoi les banquiers français, dans un bel ensemble, se sont engouffrés dans le piège des subprimes pour aboutir notamment à l’affaire Kerviel.

« Je suis sûr, que s’ils continuent comme avant, nous a-t-il confié en marge de l’interview qui figure ci-dessous, s’ils n’ont pas tiré les leçons de la crise, c’est sûr, il y aura une deuxième vague, une autre crise qui risque de faire exploser totalement le système financier international. Je le crains vraiment. J’ai les chiffres. Il y a aujourd’hui plus de 365, voire 400 000 milliards de produits titrisés en circulation. On ne peut pas les maîtriser. Ils ne sont même pas localisables. C’est ça le problème. Et ils en inventent tous les jours ».
On comprend dès lors pourquoi l’auteur cite Enver Hodja à la fin de son livre : « Malheureusement, l’année qui commence sera pire que la précédente… mais meilleure que la prochaine ». Le dictateur albanais n’est sans doute pas la référence suprême du libéral Montaldo. Gageons qu’il conjure le sort en le citant.

Chevalier blanc ? Populiste ? Prophète ? Jean Montaldo, souvent attaqué par la "bien pensance", n’est rien de tout ça. C’est d’abord un journaliste d’investigation comme on n’en fait plus, qui porte la plume là où ça fait mal et qui ne craint pas d’appeler un chat un chat. Son livre n’est pas un pamphlet. Il attaque les coupables avec impartialité et sans manichéisme.

Jean Montaldo, invité des RDV de l’Agora, répond aux questions d’Olivier Bailly


Olivier Bailly. En quoi ce nouveau livre est-il une suite logique au Marché aux voleurs ?
Jean Montaldo : J’avais prévenu les PDG des grandes banques, lors de la publication d’un de mes précédents livre, le Marché aux voleurs en janvier 2003, que je les maintenais sous haute surveillance. J’ai tenu ma promesse. Quand j’ai vu que loin de renoncer aux méthodes relevant du capitalisme le plus sauvage que je fustigeais dans mon livre tout continuait comme avant, en pire, j’ai compris qu’il fallait reprendre la plume. Pendant l’été 2008, j’ai pris la décision d’écrire cette lettre ouverte. Le Marché aux voleurs était déjà une adresse directe aux PDG faillis et aux banquiers. Cette fois, je m’adresse à eux nommément, en les visant leurs responsabilités respectives dans la crise mondiale. Avec des méthodes effroyables et des chiffres dantesques. Le lecteur peut enfin comprendre ce qui s’était réellement passé. J’ai à peu près tout lu de ce qui a paru, du moins en France, et, sauf à être vraiment un spécialiste émérite, on n’y comprend rien. Moi-même, en expert des milieux financiers, avais du mal à m’y retrouver. J’ai donc voulu vraiment comprendre, disséquer le monstre.

J’aborde, après avoir expliqué en quoi consistaient les subprimes (le principal, mais non pas le seul moteur du désastre), les sandwichs avariés adossés aux subprimes, avec les différents étages : la basse couche venimeuse, puis la couche mezzanine (avariée) et enfin la couche senior ou super senior (qui enjolive l’ensemble). Pour tour dire la titrisation des créances des banques mises hors-bilan. Après avoir expliqué ces arcanes il me fallait bien aborder le chapitre crucial, la bombe atomique qui a tout fait sauter, les mathématiques financières. 

Sur toute la planète, vous ne trouverez aucun PDG de banque qui comprend ces formules mathématiques illisibles. Pourtant, ils les utilisent en permanence pour farder leurs bilans, faire de la fausse monnaie. Les extraits des cours des mathématiques financières que je reproduis sont édifiants : on n’y comprend rien ! C’est totalement abscons, déconnecté de la réalité. Appliquées à la finance ces formules mathématiques, notamment la méthode de Monte-Carlo qui a été créée pour la bombe atomique de Nagasaki, ne pouvaient déboucher que sur l’explosion générale de l’économie mondiale. Ce n’est pas à la légère que dans cette Lettre ouverte aux bandits de la Finance je défie les banquiers responsable du cataclysme dont nous sommes tous victimes de venir sur un plateau de télévision m’opposer le plus petit démenti.

OB : Diriez-vous que cette crise est absurde ?
JM : Nous sommes dans l’irréel ! Les méthodes utilisées sont effroyables, malgré les avertissements répétés des meilleurs spécialistes et gendarmes américains. Je donne des preuves absolument formelles, qu’il se soit agit du FBI avec Robert Mueller qui parle de réseauxréseaux criminels. Toutes ces propositions de loi, du républicain McCain ou du démocrate Obama ont été jetées au panier.
criminels. Il y a aussi d’autres organismes comme le Fincen. D’autres initiatives sont venues de deux sénateurs, Obama et McCain, dès l’été 2005. On ne sait pas à l’époque, eux-mêmes l’ignorent, qu’ils seront candidats à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Tous deux s’accordent, alors qu’ils appartiennent à des familles de pensée différentes pour diagnostiquer le même mal et proposer les mêmes remèdes. Obama est encore plus franc que McCain quand il demande que les bandits qui vicient la titrisation des subprimes qu’ils soient punis de trente-cinq années de prison, dès lors qu’il serait prouvé qu’ils appartiennent à des

Même chose en France, où j’observe que l’on n’a pas écouté la Banque de France et la Banque des règlements internationaux qui ont toutes deux fait correctement leur travail. Face à ces organismes de surveillance suprême, vous avez des gendarmes, tels que l’AMF, en France, qui leur savonnent la planche. Un exemple : alors que la crise des subprimes a commencé, l’AMF recommande l’utilisation des hedge funds, les véhicules diaboliques de la spéculation, logés pour la plupart dans des paradis fiscaux. ! Je rêve ! Moins d’une année plus tard deux tiers de ces hedge funds sont en faillites. Nous sommes encore une fois dans l’irréel, mais un irréel sous-tendu par la volonté de banquiers criminels de faire toujours plus d’argent, de l’argent capable de tuer, en pervertissant à l’extrême le système capitaliste et libéral dont je demeure un ardent défenseur. C’est pourquoi je demande des châtiments exemplaires. En revanche, si ce que j’écris est considéré comme faux, je demande au grands PDG que je mets en cause de me poursuivre en justice. Ce serait plus élégant que d’user de leurs dérisoires moyens de pressions pour inviter des journaleux à leur botte d’ignorer mes constats référencés. Avec ou sans eux, je parviendrai à me faire entendre. Je n’ai peur de rien, ni de personne !

OB : On voit en lisant votre enquête que les politiques n’ont pas la main sur ce dossier. Au contraire, à chaque fois qu’ils votent des lois sociales comme Jimmy Carter en 1977 ou plus tard Bill Clinton, les financiers les détournent
JM : Jimmy Carter qui hérite de Lyndon Johnson qui lui-même hérite des dispositions prises par Roosevelt au lendemain de la grande crise de 1929. Toutes ces dispositions financières à caractère social partaient de bons sentiments. Mais, effectivement, elles ont été perverties notamment après l’affaire des Junk bonds, obligations pourries de Michael Milken, dans les années 90 avec le gigantesque scandale des prédateurs qui avait ébranlé Wall street. C’est ce qui est impardonnable. Ce sont ces mêmes obligations pourries qui ont été sophistiquées à l’extrême pour titriser les subprimes sous forme de CDO et sous CDO, avec aussi les CDS, en forme de police d’assurances sans en être réellement, pour couvrir les risques liés aux CDO ou autres créances toxiques titrisées. Le jeu consiste à sortir du bilan des banques leurs créances, après avoir distribué à tout va des crédits à n’importe qui…
Là, je parle des Etats-Unis. Car en France, dans le secteur immobilier, vous ne trouverez pas un défaut de règlement sur les crédits qui ont été octroyés par les banques françaises à leurs clients. Curieusement, alors que les banques françaises sont tatillonnes à l’extrême, ne permettant pas le moindre découvert à leurs clients, les signalant en rouge à la Banque de France pour un découvert de 50 euros, les mêmes banques, disais-je, spéculent secrètement sur les subprimes américains qui ne sont rien d’autres que des crédits accordés à des pauvres insolvables. Elles le font parce que ces produits sont à effet de levier avec une possibilité de réaliser des plus-values considérables. Et les banques françaises – comme leurs homologues européennes - ne voient pas que derrière les modèles mathématiques sur lesquels s’appuient les fameux CDO, et tous les produits titrisés permettant de revendre les créances de banques américaines partout dans le monde, reposent sur une hausse continue du marché de l’immobilier, sans qu’ait été intégré dans ces modèles miracles un possible retournement du marché à la baisse. C’est insensé ! Comment des financiers et les agences de notation ont-ils pu valider des produits spéculatifs pour de tels montants, tous reposant sur des modèles mathématiques foireux ? Nous entrons là dans l’univers de la corruption. Ne me cachant pas derrière mon doigt, je donne le noms. Et les preuves.

OB : Pourquoi les banquiers français dans un bel ensemble, alors qu’ils étaient informés de ce qui se passait, sont-ils entrés dans la danse ?
JM : Tous ont perdu la raison. Il leur fallait justifier et maintenir, vaille que vaille, leurs salaires de Maharadjah, bonus de satrape et parachute doré d’émir ! Il leur fallait à tout prix monter en gamme dans leur enrichissement personnel qui, in fine, sera inversement proportionnel à leurs résultats. Tous se foutent éperdument des conséquences de leur incompétence crasse. Ce qui compte pour eux c’est le total annuel de leurs revenus en salaire, en bonus, en stock-options, qu’ils aient réussi ou qu’ils aient fait faillite.
Bref, dans cette Lettre ouverte aux bandits de la Finance, je débobine le fil infernal de la crise. Vous voyez qu’au début les chiffres sont, somme toute considérables, mais absorbables. Au fur et à mesure du temps qui passe, cela devient astronomique, phénoménal. On est projeté dans la ionosphère.

OB : Que pensez-vous de l’emprunt d’état que le gouvernement s’apprête à lancer ?

JM : Que faire d’autre ? Le Premier ministre François Fillon a cette vertu de dire la vérité depuis le départ. Peu de mois après son arrivée à Matignon, ayant fait les comptes, il est le premier Premier ministre de la cinquième république à dire enfin la vérité. Fillon a dit, dès septembre 2007, que la France est en faillite. Depuis septembre 2008 la note ne fait que grossir avec toutes les bêtises additionnées des financiers, notamment celles des PDG des plus grandes institutions financières françaises. Celles-ci ont bénéficié des aides de l’état et de l’heureux volontarisme de Nicolas Sarkozy. S’il n’avait pas été non seulement à la tête de la France mais aussi à celle de l’Europe, tout serait parti en éclat. Sans doute les plus hautes autorités de l’état en France ne le savent pas, mais moi c’est mon rôle de l’établir et de le dire : dans les banques qui ont appelé le gouvernement français au secours, les spéculations continuent comme avant. Soit à Paris, soit par l’utilisation des paradis fiscaux, quoi qu’aient décidé les chefs d’état lors du sommet du G20, le 1er avril dernier.

OB : Selon vous, y a-t-il une solution, un remède ?
JM : J’ai voulu dresser un bilan sérieux et incontestable. Maintenant c’est sur la place publique et il faut ouvrir le débat. On peut demander aux

OB : Vous citez au début de votre le livre le cas d’Angelo Mozilo qui a finalement inventé les subprimes il y a quarante ans. Mozilo, comme vous le dites avait des amis, des complices.
JM : En plus de son organisation financière hyper-sophistiquée avec les liens qu’il entretient avec Fannie Mae et Freddie Mac, banques qui le financent en réalité, Angelo Mozilo possède un club, les amis d’Angelo Mozilo, qui n’est rien d’autre qu’un outil de corruption.

OB : Des amis parmi lesquels on remarque notamment Kurt Conrad, président de la commission du budget, et Christopher Dodd, président de la commission des affaires bancaires au Sénat…
JM : Un démocrate et un républicain. C’est un garçon œcuménique !

OB : C’est donc un système, une mafia. Comment voulez-vous arrêter les métastases ?
JM : Vous pouvez faire confiance aux Américains car ils vont aller jusqu’au bout. Grâce à Dieu, on a enfin un président américain courageux. Tout à l’heure je vous disais qu’alors qu’il était simple sénateur il demandait déjà des sanctions exemplaires pour les financiers convaincus de participer à des entreprises à caractère criminel. Laissons la justice américaine agir. Elle le fait correctement et diligemment. C’est toute la différence avec la France où je vous signale que nous n’avons que des enquêtes préliminaires et aucune procédure ouverte. Rien !

OB : En effet, il y a l’affaire Kerviel, mais pas l’affaire Bouton…
JM : Oui, mais il y aussi l’affaire Madoff. Ce dernier a volé 65 milliards à des riches. Il a des complices. Qu’est-ce que c’est que ces salades qui consistent à nous dire que Madoff était un escroc solitaire. Certes, il avait tout imaginé avec l’assistance de son frère, mais en 2005 il avait, en France, des partenaires comme Ixis, filiale de la Caisse d’épargne et de la Caisse des dépôts et consignation, bras armé financier de l’Etat. Je livre un document incontestable. Puisque la justice ne possède pas ce document je le tiens à sa disposition. Dans ce document on voit qu’Ixis est le dépositaire en France du principal produit Madoff vendu en Europe qui est la Sicav Lux-Alpha. C’est ni plus ni moins une caution morale et financière accordée à un escroc, sans que ces gens soient allés vérifier quoique ce soit. Quand vous voyez derrière qu’il y a un cabinet d’audit international, Ernst & Young qui déclare sincère et conforme les écritures comptables de la Sicav Lux-Alpha de Bernard Madoff - j’ai la preuve que cette Sicav est bien à lui, ayant retrouvé les pièces originales à Londres -, vous avez la preuve qu’il s’agit bien d’un réseau criminel qui monte haut.
grands banquiers des comptes en justice. Je donne les noms, les chiffres, je parle d’une organisation criminelle et je maintiens le terme. Il s’agit de l’argent de leurs clients, des contribuables européens dilapidé par des financiers irresponsables et inconscients. Il faut impérativement les arrêter, leur demander des comptes et, s’il le faut, les mettre à la porte, voire à l’ombre.

Mais il faut raison gardée : tout cela ne porte que sur 65 milliards volés aux têtes couronnées, aux grandes fortunes et aux banques qui se sont fait piéger parce qu’elles n’ont rien vérifié. De l’autre côté vous avez ceux qui volent les pauvres. Ça c’est le réseau des subprimes dont Angelo Mozilo est le parrain. Il y a aussi Lehman brothers, AIG, etc. , ainsi que les banques européennes qui ont plongé dans le gouffre des subprimes, alors qu’elles font, comme je le disais plus haut, la fine bouche avec leurs propres clients, particuliers ou entreprises. Ces banques utilisent les fonds de leurs déposants pour aller spéculer secrètement dans des opérations honteuses, pour des montants délirants, qui dépassent de loin leurs fonds propres…

OB : On en arrive à l’affaire Kerviel
JM : Il y a combien de traders à la Société Générale ? A Paris, ils sont au moins 350. Vous avez un trader Kerviel qui a cinquante milliards de position à l’achat, somme qu’il faut ajouter à celles des autres traders. Et quand vous savez que les fonds propres de la Société Générale sont de trente milliards, vous voyez l’étendu du scandale… Un seul trader se lance dans des spéculations connues de la banque, évidemment, puisque ce sont des opérations à l’achat, reconnues, donc comptabilisées. Donc on autorise un seul trader à prendre des positions à l’achat supérieures de vingt milliards d’euros aux fonds propres de la Société Générale. On est encore une fois dans le délire. Le reste, encore plus inquiétant, est dans mon livre. Je prends mes responsabilités. Qu’ils assument les leurs !

OB : Vous expliquez qu’indirectement c’est à cause de la lutte contre Al Qaida que l’autre lutte, celle contre les subprimes, a été retardée…

JM : Dès 2004, le FBI fait remarquablement son travail. Les rapports qu’ils remettent au gouvernement américain sont terribles. Ils parlent de corruption, de trahison de la démocratie. Mais le gouvernement Bush s’entête en ne voyant pas le sérieux de l’alerte donnée par le FBI et ensuite par les autres autorités de contrôle des marchés financiers. Ils ne le voient pas parce qu’ils considèrent que la priorité des priorités c’est Al Qaida. Mais si le FBI convient qu’Al Qaida est une organisation criminelle éminemment dangereuse, signalant toutefois qu’il y a encore plus dangereux, visant les réseaux financiers qui mettent en péril l’économie mondiale.

OB : Dans votre livre vous vous en prenez à Jean-Marie Messier

JM : C’est l’imposteur numéro un ! Voilà un homme qui en 2002 a mis l’un des fleurons du CAC 40 en quasi-faillite, puis qui a été remercié par son conseil d’administration, Messier dont on découvre qu’il avait fardé ses bilans comme une cantatrice chauve - c’est le mot que j’emploie dans mon livre (et que je maintiens, avec des preuves) – Messier qui fut un innovateur dans le dévoiement du système capitaliste et qui vient nous dire dans un livre, début 2009, que le ciel lui était tombé sur la tête. C’est peut-être son cas, mais ce n’est pas le mien. Dans Le Marché aux voleurs, je visais Monsieur Messier nommément pour ce qu’il avait fait.
Et ce n’est pas ma faute si la justice française a décidé de passer l’éponge sur
ses méfaits alors que la justice américaine, elle, l’a poursuivi et que Messier a reconnu ses fautes et a payé. Et ce type là qui vient nous donner des leçons de sorties de crise, prenant le président Sarkozy en otage pour essayer de se refaire une santé ! Quand je découvre en outre que Jean-Marie Messier est le conseil secret, parce que tout cela n’était pas rendu public, de Charles Milhaud, lors de l’entrée en bourse de Natixis qui va se révéler une véritable spoliation des deux millions et demi de porteurs qui ont souscrit à cette introduction et vont se retrouver nettoyés au Karcher, je m’enfamme. Le cours de bourse, lors de l’introduction est à 19,50 euros et il va tomber en peu de mois à 0,76 euros.

Quand on découvre que Monsieur Messier a touché pour l’introduction en bourse de Natixis, pour quelques mois de travail la somme de six millions d’euros, je m’indigne. Avec un contrat où il est dit que même si l’opération ne se fait pas, ces millions d’euros lui sont garantis. Tout cela va se terminer dans une déconfiture épouvantable, Natixis étant engagée de la manière la plus scandaleuse dans des opérations de spéculations qui l’ont conduit à la ruine, de même que les caisses d’épargne d’ailleurs.

OB : Vous êtes un vieux routier du journalisme d’investigation. Ce qui ne vous empêche pas de vous informer sur le web, et notamment sur Agoravox
JM : Je le lis tous les jours. J’y trouve des pistes qui me permettent d’avancer et de nourrir mes réflexions. Il y a sur le web un espace de liberté qu’on ne trouve pas dans la presse écrite, terriblement dépendante des annonceurs, donc des groupes de pression politiques et économiques. Vous n’avez pas d’auto-censure. Sur Agoravox, de temps en temps vous vous lâchez. Vous avez raison !

Montaldo passe les "bandits de la finance" au kärcher

http://www.dailymotion.com/video/x9oqud_montaldo-passe-les-bandits-de-la-fi_news

Habitué des dénonciations polémiques et des ventes records, l'écrivain-enquêteur Jean Montaldo revient en force avec un livre, sorti le 25 juin, qui claque comme une nouvelle attaque en règle: une "Lettre ouverte aux bandits de la finance" (Albin Michel) qui a des allures de fessée magistrale et de plongée dans les antres malodorantes du capitalisme financier.
Regardez l'interview vidéo exclusive de Jean Montaldo, qui nous explique les raisons de sa "lettre ouverte aux bandits de la finance" et dresse le portrait des deux principaux d'entre eux: Angelo Mozilo, le parrain des subprimes, qui a ruiné les pauvres; et Bernard Madoff qui a escroqué les riches...


Plus d'infos et de vidéos sur lesinfos.com

Source : Agoravox

Les 12 impasses de l'Union Européenne

Une conférence de François Asselineau
Union Populaire Républicaine

François Asselineau, Inspecteur Général des Finances, explique à travers une vidéo conférence de manière limpide pourquoi l'Europe n'est pas la solution mais le problème...rdv sur www.u-p-r.fr

L'Europe, c'est le problème, pas la solution !

Les 12 impasses de l’UE : partie 1

Les 12 impasses de l’UE : partie 2

Les 12 impasses de l’UE : partie 3

Les 12 impasses de l’UE : partie 4

Les 12 impasses de l’UE : partie 5

Les 12 impasses de l’UE : partie 6

Les 12 impasses de l’UE : partie 7

Les 12 impasses de l’UE : partie 8

Les 12 impasses de l’UE : partie 9

Les 12 impasses de l’UE : partie 10

Les 12 impasses de l’UE : partie 11

Les 12 impasses de l’UE : partie 12

Les 12 impasses de l’UE : partie 13

Les 12 impasses de l’UE : partie 14

Les 12 impasses de l’UE : partie 15

Les 12 impasses de l’UE : partie 16

Les 12 impasses de l’UE : partie 17

 

 

Qui Gouverne réellement la France ?

Une conférence de François Asselineau
Union Populaire Républicaine

Qui gouverne REELLEMENT la France ?”

C’est un descriptif des pouvoirs transférés à l’UE et des pedigrees des responsables européens (BCE, CJCE, Commissaires européens, lobbys américains à la Commission, etc.).

En préambule à la conférence
Une citation de François Mitterand extraite du livre :


Le dernier Mitterrand
de Georges-Marc Benamou (Auteur)

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"La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique.
Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment....


Oui, ils sont très durs les "Américains", ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde....

C'est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort.....
François Mitterand".

Qui gouverne la France ?

Qui gouverne la France: extrait 1

http://www.dailymotion.com/video/x9sidf_qui-gouverne-la-france-extrait-1_news

Qui gouverne la France: extrait 2


Qui gouverne la France: extrait 3

Qui gouverne la France: extrait 4

Qui gouverne la France: extrait 5

Qui gouverne la France: extrait 6


Qui gouverne la France: extrait 6

Qui gouverne la France: extrait 7


Qui gouverne la France: extrait 7

Qui gouverne la France: extrait 8


Qui gouverne la France: extrait 8

Qui gouverne la France: extrait 9


Qui gouverne la France: extrait 9

Qui gouverne la France: extrait 10


Qui gouverne la France: extrait 10

Qui gouverne la France: extrait 11


Qui gouverne la France: extrait 11

Qui gouverne la France: extrait 12


Qui gouverne la France: extrait 12 et fin

De l'efficacité des vaccins

Le vaccin polio inefficace en Inde ?

par Guennebaud (son site) mardi 14 juillet 2009

L’OMS reconnaît que dans certaines régions de l’Inde plus de 95% des cas de polio avaient reçu de 4 à 7 doses de vaccin ou davantage et s’interroge sur les raisons de cette échec de la vaccination : malnutrition, transmission élevée, maladies diarrhéiques nombreuses et fréquentes. Aussi elle envisage de nouvelle stratégies vaccinales et espère que la réduction importante des cas au cours de la première moitié de 2009 va se maintenir.

 

Le REH (relevé épidémiologique hebdomadaire de l’OMS) du 10 juillet 2009 est consacré à la polio en Inde. Il dresse un bilan pour le moins inquiétant pour l’efficacité des vaccins oraux en Inde :

« L’Inde a signalé un total de 874 cas dus au PVS* dans 13 États en 2007 et 559 cas dans 13 États en 2008. Du 1er janvier 2009 au 29 mai 2009, 59 cas dus au PVS ont été signalés par 4 États ; 279 cas avaient été signalés pendant la même période en 2008. Parmi les cas notifiés en 2007-2008, 867 (61%) concernaient des enfants âgés de <24 mois et 44 cas (3%) des enfants de >5 ans. Un total de 1108 cas (77%) notifiés en 2007-2008 avaient reçu plus de 7 doses de VPO* ; 265 (18%)ont signalé avoir reçu 4 à 7 doses ; 40 (3%), 1 à 3 doses, et 20 (1%) soit n’avaient reçu aucune dose soit ignoraient le nombre de doses reçues. »

*PVS : polio virus sauvage ; VPO : vaccin polio oral.

C’est donc un total de 1492 cas de 2007 au 29 mai 2009 dont au plus 79 étaient non vaccinés et les ¾ avec plus de 7 doses ! Il y a de quoi, en effet, pour s’interroger sur l’efficacité des vaccins utilisés et des stratégies vaccinales !

De façon plus précise, 176 cas ont été provoqués par le poliovirus sauvage de type 1 (PVS1) et 1319 par celui de type 3 (PVS3). Les États principalement concernés sont le Bihar et l’Uttar Pradesh, le reste de l’Inde ayant seulement observé 39 cas par le PVS1 et 55 par le PVS3 pendant la même période. L’OMS voit cependant des indices d’espoir en raison de :

1 - « l’interruption de la transmission du PVS1 dans les districts à haut risque de l’ouest de l’Uttar Pradesh pendant plus de 12 mois en 2007-2008 ». Interruption qu’elle attribue à « l’organisation de tournées fréquentes de vaccination par le VPOm1 avec l’appui de personnel technique de terrain supplémentaire » qui se sont montrées efficace « même dans les zones où la transmission est la plus persistante » en raison du fait que « l’ouest de l’Uttar Pradesh a une forte densité de population, l’assainissement y est médiocre et la majorité de la population est socio-économiquement défavorisée ».

2- « La flambée de 2008-2009 survenue dans l’Uttar Pradesh semble être en régression, même s’il existe un risque de poursuite de la transmission ou de flambée suite à une nouvelle réintroduction depuis le Bihar. »

Malgré ces améliorations, il est évidemment essentiel de comprendre les raisons de ces échecs si l’OMS veut avoir une chance d’éliminer la polio en Inde. Elle ne peut oublier qu’en 2005 il n’y avait eu que 67 cas de polio en Inde et qu’elle pensait qu’elle serait éliminée en 2006 où il y eut 676 cas puis 874 en 2007 :

« La poursuite de la transmission malgré une couverture vaccinale élevée a été attribuée à l’efficacité relativement moindre du VPO dans le nord de l’Inde que dans d’autres populations, peut-être due à l’association d’une forte incidence des maladies diarrhéiques et de la malnutrition, et à une transmission efficace du PVS facilitée par le surpeuplement. »

Aussi l’OMS étudie de nouvelles stratégies :

« Des interventions susceptibles de surmonter les derniers obstacles empêchant d’interrompre la transmission du poliovirus sont actuellement étudiées, notamment l’utilisation d’un vaccin antipoliomyélitique inactivé comme complément au VPO, un VPO bivalent nouvellement mis au point contenant à la fois des virus vaccins de type 1 et de type 3, une nouvelle formulation du VPOm1* comportant un titre plus élevé de virus vaccin, la recherche sur la contribution possible de groupes d’âge plus élevés à la transmission du poliovirus, et l’administration de compléments de zinc aux nouveau-nés pour réduire la prévalence de la diarrhée et améliorer l’état micronutritionnel, facteurs qui pourraient jouer un rôle dans l’amélioration de l’efficacité du VPO dans certaines situations comme dans le nord de l’Inde. »

*VPOm1 : vaccin polio oral monovalent de type 1.

Flambée de polio vaccinales au Nigeria

Le deuxième principal front contre la polio est au Nigeria avec là aussi bien des problèmes liés à la vaccination : depuis le début de l’année 2009 on assiste à une flambée de 103 cas provoqués par un virus dérivé d’une souche vaccinale de type 2. Pourtant, le virus sauvage de type 2 n’a plus été vu depuis octobre 1999 et pourrait donc être considéré comme éradiqué. Il y avait eu 62 cas de ce type en 2008, 68 en 2007, 21 en 2006. Ce sont donc les vaccinations avec le vaccin oral trivalent qui ont généré cette souche qui se maintient au Nigeria.


Source : Agoravox

Astronomie : le Soleil s'est réveillé

La science et les technologies russes au jour le jour

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Astronomie/ espace/ médecine

Une puissante éruption solaire enregistrée par TESIS

Le nouveau télescope orbital russe TESIS vient d'enregistrer la plus forte éruption solaire de l'année, ce qui atteste la reprise de l'activité de notre astre, rapporte les sites inauka.ru et  strf.ru.

Embarqué à bord de la sonde Koronas-Photon (*), le télescope orbital TESIS a enregistré le 5 juillet la plus forte éruption solaire depuis mars 2008. Cet événement, qui s'est produit dans l'hémisphère sud du Soleil, est une nouvelle confirmation du regain d'activité de notre astre, après une période de minimum solaire inhabituellement longue.

"Cette éruption a duré 11 minutes, avec un maximum à 10h13, heure de Moscou. L'intensité du rayonnement X du Soleil a atteint, en son point le plus élevé, le niveau C2.7 sur l'échelle GOES, de 5, ont annoncé les chercheurs du laboratoire d'astronomie X du Soleil de l'Institut de Physique Lebedev.

Les éruptions solaires sont classées, en fonction de la puissance du rayonnement X, en 5 classes - A, B, C, M, et X. La classe minimale, notée A0.0, correspond à une puissance de rayonnement sur l'orbite de la Terre de 10 nanowatts par mètre carré. A titre de comparaison, lors du précédent maximum solaire, on a pu enregistrer, à la fin octobre 2003, des éruptions accompagnées d'un flux de rayonnement de plus de 1 million de nanowatts. Elles ont été classées X17.

Les chercheurs de l'Institut Lebedev précisent, dans leur communiqué, que cette éruption a été la plus forte enregistrée depuis plus d'un an - le 25 mars 2008 avait été fixée une éruption de niveau M1.7. La précédente éruption de classe C datait de décembre 2008.

Les chercheurs soulignent également qu'une remontée progressive de l'activité du Soleil s'observe depuis mars dernier. Après une période de minimum solaire extraordinairement longue (elle avait duré trois ans), de premiers domaines d'activité ont commencé à se former dans l'hémisphère nord de notre astre. On a enregistré alors des éruptions et des rejets de matière en provenance de la couronne solaire. A la fin mai, une ceinture d'activité est apparue dans l'hémisphère sud et la configuration magnétique du Soleil est alors devenue symétrique.

Et c'est précisément dans la partie sud du Soleil que s'est produite le 5 juillet cette éruption solaire très puissante, alors même que le 3 juillet, il n'y avait encore aucune tâche dans cette zone (il y en avait 7 le 4 juillet et 14 le 5 juillet). D'ordinaire, l'accumulation de l'énergie nécessaire pour une éruption dure beaucoup plus longtemps. Les chercheurs en déduisent que soit cette énergie s'était déjà accumulée dans des champs magnétiques avant que cette région ne parvienne à la surface du Soleil, soit le processus s'est déroulé à une vitesse extrêmement élevée, phénomène plutôt caractéristique d'une période de maximum solaire. Les chercheurs penchent pour la seconde hypothèse, et cette forte éruption pourrait ne pas être la dernière de la série, selon eux.

Cette nouvelle progression de l'activité solaire a coïncidé on ne peut mieux avec le début de la mise sur une orbite sans ombre du satellite Koronas-Photon, à bord duquel est installé le télescope. Le plan d'orbite de la sonde devrait être orienté, d'ici la dernière décade de juillet, en direction du Soleil, sous un angle d'environ 90 degrés. En pivotant sur son orbite, la sonde ne sera plus dans l'ombre de la Terre et pourra mener des observations de notre astre en continu. Autrement dit, rien de ce qui se produira alors sur le Soleil ne pourra échapper au télescope TESIS. Les données qui seront recueillies promettent d'être d'autant plus intéressantes pour le monde de l'astronomie que trois autres sondes d'observation (une japonaise, Hinode, et deux américaines, les Nasa Stereo) vont passer en régime de fréquence élevée de travail.

(*) La sonde Koronas-Photon, équipée du télescope orbital russe TESIS, a été mise en orbite le 30 janvier 2009. Elle a pour objectif de surveiller l'activité solaire. Cette sonde est la troisième de la série des satellites Koronas. Les deux précédentes, lancées en 1994 et 2001, ont cessé de fonctionner.

Espace: pour demain, des techniques d'hier et de demain

Les progrès remarquables accomplis en permanence par la science spatiale conduisent au développement de nouvelles technologies, tel le futur lanceur Angara. Mais celles d'hier sont - et seront - parfois toujours d'actualité, comme le confirme la future utilisation par les Américains d'un vieux moteur soviétique, rapporte le site inauka.ru.

Les moteurs NK-33, créés pour le programme lunaire soviétique, seront utilisés demain par le lanceur américain Taurus-2. D'ici environ cinq ans, l'usine Motorostroytel, de Samara, prévoit d'engager la fabrication de ces moteurs. "Il faudra préparer la documentation et assurer la fabrication, mais cela coûtera moins cher que de créer un nouveau modèle", a commenté le directeur général du Centre de lanceurs spatiaux TsKB-Progress, Alexandre Kiriline. Il a souligné que ses caractéristiques faisaient toujours du NK-33 un moteur de classe mondiale.

Le NK-33 sera également implanté sur le lanceur de classe légère Soyouz-1, élaboré également à Samara. Ce moteur avait été conçu initialement pour le lanceur N-1, qui devait acheminer les cosmonautes soviétiques jusqu'à la Lune. Il est extrêmement fiable et possède un excellent rapport poussée/masse. Samara conserve 46 moteurs NK-33 prêts à être montés.

La fabrication en série du lanceur de nouvelle génération Angara se situe, elle, dans un tout autre registre. Elle débutera en 2012 dans l'union de production Poliot, à Omsk. Cette entreprise a dès à présent dans son carnet de commandes la fabrication d'un Angara "léger" et de cinq modules de lanceurs universels (URM) pour un lanceur de classe lourde, a précisé le directeur général de l'entreprise, Grigori Mourakhovski. Son union de production a déjà commencé à livrer à l'entreprise qui pilote le projet - le Centre spatial scientifique et de production Khrounitchev - des éléments du futur lanceur. C'est le centre lui-même qui procèdera aux tests au sol des pièces et de certains éléments du lanceur.

En 2015, l'usine d'Omsk produira annuellement 60 URM pour une dizaine de lanceurs spatiaux de classe lourde Angara 3.2 et une dizaine de lanceurs de classe légère Angara 1.2. D'ici 2020, cette entreprise sera en mesure de sortir chaque année 120 URM. Le nombre annuel de tirs prévu pour cette date est d'au moins une vingtaine. Les lanceurs Angara partiront depuis le nouveau cosmodrome de Plessetsk, en cours de création sur le territoire russe. Le premier tir d'un lanceur Angara de classe légère est prévu à Plessetsk en 2011.

Salive et tartre pour poser un diagnostic

La salive et le tartre peuvent être porteurs d'un certain nombre d'informations sur notre état de santé et aider à établir des diagnostics, rapporte le site strf.ru, reprenant une enquête de informnauka.ru.

Comment la composition du tartre est-elle influencée par l'action de la salive et quels enseignements peut-on en tirer ? Des chercheurs de l'Université d'Etat d'Omsk Dostoïevski ont eu l'idée de procéder à l'expérience suivante. Ils "cultivent" du tartre dans des verres, à la fois sur de vraies dents, arrachées pour diverses raisons à des patients, et sur des dents artificielles. Leur objectif est d'établir les liens qui peuvent exister entre les propriétés de la salive et le tartre, d'un côté, et la santé de l'être humain, de l'autre. Ils ont constaté que les diagnostics de certaines affections peuvent être établis avec une grande précision grâce à l'analyse de l'interaction salive-tartre.

Peu de gens savent que la plaque dentaire - ces dépôts jaunâtres ou grisâtres que nous avons sur les dents et/ou entre celles-ci - est constituée de minuscules cristaux de minéraux d'hydroxyapatite. De par sa composition chimique, cette dernière est très proche de la composition minérale des os. Mais si elle est positive dans les os, la présence de cette substance à la surface des dents est tout à fait inutile.

Le tartre se développe essentiellement là où se trouve cette plaque dentaire "molle", en "pompant" progressivement dans la salive les composants dont il a besoin. Parmi ces composants figurent des sels, qui sont indispensables pour la formation du minéral et contiennent du calcium et du phosphore. Les stomatologues recommandent d'éliminer ce tartre pour éviter les caries. Mais Olga Golovanova et les membres de son équipe de chercheurs sont certains, pour leur part, que ce développement minéral nocif et inesthétique peut - et doit - être utilisé pour diagnostiquer certaines affections, telles que le diabète, et pour mettre en évidence la prédisposition à des caries ou à une parodontose.

Les chercheurs mènent leurs travaux dans plusieurs directions. Ils simulent la composition de la salive en utilisant des solutions aqueuses de protéines, d'acides aminés, de différents sels organiques et inorganiques, ainsi qu'en étudiant comment la concentration des composants de la solution influe sur la composition et la structure du tartre. Autrement dit, ils synthétisent l'hydroxyapatite dans des conditions proches de celles du milieu biologique et analysent la structure et la composition du minéral obtenu.

Il s'est avéré, ainsi, que certaines substances, telles que la caséine et les acides aminés, freinent le développement de la plaque dentaire. Le glucose, au contraire, accélère la formation du tartre, augmente le niveau de sa cristallisation, le rendant plus solide. Il ne découle évidemment pas de cette observation qu'il faut, à titre prophylactique, conserver en permanence dans la bouche un morceau de fromage. Mieux vaut se laver régulièrement et soigneusement les dents. Mais une autre observation est nettement plus intéressante.

Les chimistes ont comparé, avec des stomatologues et d'autres thérapeutes, la composition de la salive et du tartre, et l'état des dents de patients souffrant de diabète. Il s'est avéré que cette affection modifie la salive ce qui, à son tour, accélère l'augmentation des dépôts d'hydroxyapatite à la surface des dents, modifie leur composition, provoque des caries et des parodontoses. Par conséquent, en recueillant des renseignements sur la salive et la plaque dentaire, on pourrait tenter de diagnostiquer ces pathologies.

Les observations menées ont confirmé la justesse de ces hypothèses. Le diagnostic de diabète, établi d'après les résultats de l'analyse de la salive et du tartre, a coïncidé à 94% avec les autres méthodes. De même, les cas de prédisposition décelés aux caries et à la parodontose ont été très largement confirmés. Les travaux des chercheurs d'Omsk ne sont pas achevés. Mais il est clair que les médecins vont disposer là d'une méthode efficace, parfaitement indolore, permettant de diagnostiquer des affections à un stade précoce.  -0-

Source : http://fr.rian.ru/science/20090713/122323089.html