Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/04/2017

Le gouvernement américain pourrait-il s’arrêter ce week-end ou le 5 mai 2017 ?

Le gouvernement américain pourrait-il s’arrêter ce week-end ?

Par Aude Massiot

 
 
C'est au Capitole, siège du Congrès à Washington, que la bataille sur le «shutdown» se joue. Photo Jim Watson. AFP

La Chambre des représentants a proposé, dans la nuit de mercredi, une mesure qui remettrait au vendredi 5 mai l’échéance pour adopter une nouvelle loi budgétaire. Elle doit encore être votée par les deux chambres du Congrès.


Cette année, par un étrange hasard du calendrier, la possible cessation des activités du gouvernement tombe pour les cent jours de la présidence de Donald Trump, le 29 avril. Alors que les élus des deux chambres du Congrès sont de retour après deux semaines de congé, ils doivent maintenant s’accorder à rédiger, avant samedi, un projet de loi budgétaire qui convienne aux républicains comme aux démocrates.

Qu’est-ce qu’un «shutdown» (arrêt) du gouvernement ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la constitution américaine prévoit la possibilité d’un arrêt du gouvernement. L’arrêt des activités du gouvernement se traduit par l’obligation faite à plusieurs centaines de milliers d’employés fédéraux, considérés comme «non essentiels», à rester chez eux. Une inactivité temporaire qui suspend le versement des salaires. L’arrêt est déclenché lorsque élus démocrates et républicains au Congrès ne parviennent pas à convenir d’une proposition de budget, ou encore lorsque la Maison Blanche n’accepte pas leur proposition de budget.

«Quand les agences fédérales et les programmes manquent de fonds appropriés, ils doivent cesser leurs opérations, sauf en cas de situation d’urgence, selon la loi Antideficiency», décrit un rapport du Congrès sur le sujet. La cessation des activités du gouvernement se poursuit aussi longtemps qu’un accord n’est pas trouvé. Mais certaines, considérées comme vitales, à l’instar des fonctions militaires, du contrôle aérien, de la sécurité aux frontières, sont épargnées par un «shutdown». En revanche, les démarches telles que la délivrance de passeport ou de prêts bancaires d’Etat sont suspendues. Les musées et parcs nationaux fermés. Au total, quelque 800 000 employés du gouvernement, sur un total de plus de 5,3 millions, pourraient se retrouver en congé forcé. Mais les élus du Congrès, comme le Président, continuent, eux, d’être payés.

Cela pourrait-il arriver samedi ?

Les démocrates se trouvent en position de force : le camp adverse a besoin d’une majorité qualifiée de 60 voix pour voter le projet de loi de dépenses, or ils n’ont que 52 sièges au Sénat. Pour ne pas devoir porter la responsabilité d’un «shutdown», les républicains et la Maison Blanche ont fait des concessions aux démocrates depuis le début de semaine.

Alors que Trump avait d’abord menacé de ne plus payer les subventions de l’Obamacare si les démocrates refusaient de financer la construction du mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, la Maison Blanche s’est rétractée mercredi matin. Les élus républicains du Congrès avaient, de toute façon, dès le début de semaine, balayé la possibilité d’inclure le financement du mur dans cette loi de dépenses. Tandis qu’ils sont déjà fragilisés dans leurs circonscriptions par le bilan mitigé des cent premiers jours de Trump, les républicains veulent à tout prix éviter un arrêt du gouvernement. Dans la nuit de mercredi, la Chambre des représentants a, pour cela, proposé un projet de loi budgétaire temporaire qui repousserait l’échéance du «shutdown» au 5 mai. Elle doit encore être votée par les deux chambres du Congrès, ce qui a beaucoup de chances d’arriver.

A LIRE AUSSI:Après cent jours, les pro-Trump tentent de garder la foi

Un accord n’est pourtant pas assuré. Des points de litige persistent. Les démocrates refusent notamment de signer des «dispositions» (appelées «riders» aux Etats-Unis), ajoutées par les républicains à cette loi de finances pour les faire passer discrètement. Une première disposition qui restreint l’accès à l’avortement via l’assurance santé Obamacare et une autre qui supprime les réformes de Wall Street passées sous Obama après la crise financière de 2008.

Cela s’est-il déjà produit ?

La dernière fois qu’un «shutdown» du gouvernement a eu lieu en octobre 2013, quand les républicains ont bloqué l’adoption d’un nouveau budget pour que la réforme de l’Obamacare ne soit pas appliquée. Après quinze jours de négociations, les deux camps se sont entendus pour sortir de cette crise politique qui a coûté 2 à 6 milliards de dollars au pays, rien qu’en productivité perdue, selon un rapport de la Maison Blanche. Le précédent «shutdown» et le plus long avait duré vingt et un jours, du 16 décembre 1995 au 6 janvier 1996. Les désaccords entre républicains et démocrates portaient sur le montant des dépenses publiques, que les premiers voulaient diminuer. Pour faire pression sur le président Clinton, les républicains avaient alors menacé les Etats-Unis de faire défaut sur leur dette publique. Bill Clinton était finalement sorti plus populaire de ce blocus, l’opinion tenant les élus républicains pour responsables.

A LIRE AUSSI:A Washington, le «gâchis du shutdown»

Aude Massiot
 
 
 

Macron a été éliminé au premier tour mais le gouvernement a falsifié le résultat

« En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un évènement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi.» Franklin D. Roosevelt, président des Etats Unis de 1932 à 1945.

Vous avez certainement déjà presque tous senti en vous-mêmes que le résultat du premier tour de la présidentielle est absolument impossible.


Je viens de comprendre comment ils ont fait. Je vous livre l’idée à chaud, à vous de creuser.
Le con pédé traître incompétent macron de rothschild qui faisait des meetings dans des salles quasiment vides ne pouvait pas arriver premier. C’était impossible. Il incarne tout ce que les français ne supportent plus. C’est sa politique, son gouvernement et son bilan monstrueux, qui provoquent un dégoût quasi-total. Le vote sanction aurait dû être phénoménal, et d’ailleurs il l’a été. Tout a été fait pour. C’est justement ça le problème et le coup de génie.

Depuis peu, le vote nul est comptabilisé, mais sans influence, soi-disant.

Je pense qu’il y a eu falsification du résultat par transfert de presque tous les votes nuls vers le compte de macron.


Donc ça ne change rien aux chiffres de la participation. La fraude principale n’est pas là, quoique beaucoup d’exemples semblent très crédibles.

Regardez cet article :

 

Une zone d’ombre sur 6 millions d’électeurs?


Regardez surtout ce commentaire en bas. Je souligne ce qui a fait tilt dans ma tête :

Ularius
vendredi 28 avril 2017 à 10 h 29 min

Bonjour à toutes,tous,
Dimanche devant l’ordi pour regarder les résultats, sur les sites de la Presse Quotidienne Régionale, on avait le dépouillement en direct au fur et à mesure qu’arrivaient les résultats des communes, la Voix du nord impossible de consulter le dépouillement en direct une bonne partie de la soirée, idem pour Ouest france.

Sur le site de Sud Ouest à 20H40 sur 6 régions, à moitié du dépouillement on avait :
1MLP (25% environ), 2JLM (23%),3 Jean Lassalle(17%), 4Hamon(6%), NDA, Poutou, Asselineau, Cheminade autour de 5%, et Fillon , Macron, Arthaud tous autour de 2% !!!! Oui stupéfiant ! après le site a été bloqué.

Avec un peu de recul, je pense que la mayonnaise Macron n’avait pas pris et que Fillon était englué dans les affaires alors ils ont joué les sondages à fond pour les sauver (remarquez comment la sondagerie devient une science exacte avec ces élections) et ensuite au cours de la soirée ce sont les résultats du ministère de l’intérieur qu’ils ont modifiés pour qu’ils soient en correspondance avec les sondages. (à noter que dans deux arrondissements de Lyon mon colomb, le nombre de bulletins blancs s’élèvent à zéro !!! sur plusieurs milliers de votants !!! )

2% pour macron, qui d’un coup deviennent 24%…

Je crois que les résultats ont été falsifiés par le gouvernement, qui nous ment constamment sur les chiffres du chômage, de la sécu, de l’immigration, qui exige la destruction des enregistrements des caméras de surveillance du massacre de Nice…


La perte de confiance et le discrédit étant tellement total que je n’ai même plus à apporter de preuve. Le bon sens mélangé à l’intime conviction suffisent.


Je crois qu’une partie des voix de chaque candidat a été détournée. Pas beaucoup, peut être 0,5% pour rester crédible, dans les « erreurs de comptage », mais sur 10 candidats, ça fait beaucoup à la fin.

Je crois que les « petits candidats » qui n’ont pas assez de troupes pour vérifier partout, se sont fait voler beaucoup plus de voix.

… mais je crois surtout que des millions de voix ont été détournées de là où elles n’éveillent pas de soupçons, là où elles n’appartiennent à personne, là où personne ne va les réclamer, en revendiquer la propriété : les votes nuls, les millions de votes de rejet du système électoral.

Voilà à quoi servait la nouvelle loi pour comptabiliser et rassembler les votes nuls et les votes de sanction qui augmentent à chaque élection. Fabriquer un réservoir de millions de voix de rattrapage en cas d’échec à une élection. Plus le peuple est mécontent et plus le vote de rejet grossit. C’est brillant. Il suffit d’une magouille informatique sur deux lignes avant de publier les résultats.


Voilà pourquoi ils semblent faire tout pour nous mettre la rage par leurs incompétences, leurs injustices, leurs crimes, leur impunité, leurs trahisons… 


C’est pour grossir considérablement la réserve de voix falsifiables sans risquer qu’un candidat puisse remarquer qu’il lui manque des voix.

Le candidat du gouvernement qui ne faisait que 2% s’est retrouvé d’un coup avec 10 fois plus.

 

Alexandre
Se-Preparer-Aux-Crises.fr 

 

Election présidentielle 2017 - Radiations, trucages; Les français s'interrogent! 

 

Strasbourg. Des électeurs apprennent au bureau de vote qu’ils sont radiés 

Des électeurs radiés des listes saisissent le tribunal

Bulletins de vote disparus, électeurs radiés : la présidentielle française a-t-elle été truquée ?

 

La CIA, les Ovnis et le Majestic 12, le Gouvernement secret US (2)

Il serait grand temps que Poutine nous fasse la révélation sur l'existence des OVNIS et des ET pour que l'humanité comprenne enfin par quelle sale race de ET, les Grands Gris reptiliens elle est attaquée depuis plus de 13 000 ans dans l'objectif de s'accaparer la Terre et toutes ses richesses en ayant détruit au préalable les 2/3 de la population mondiale avant d'instaurer leur Nouvel Ordre Mondial Satanique ! 

 

Une nouvelle qui vient de tomber : De nouveaux briefings sur les crashs d'OVNI antarctiques ... et la conférence SF ce week-end!


A rapprocher des articles précédents : 


L’Union européenne a toujours été un projet de la CIA, comme les partisans du Brexit l’ont découvert.

CIA, OVNIS et le Majestic 12 - Le Gouvernement secret des USA

 

La CIA & les Ovnis 

logo CIA  

La CIA a tenté de dissuader les autres agences gouvernementales de poursuivre, selon son expression, "de vaines recherches sur les Ovnis".

Erik Lacitis a découvert sur le site Web de la CIA un rapport de 17 pages datant de 1997 où l’Agence gouvernementale américaine estimait futile de poursuivre des enquêtes sur le phénomène Ovni.

En conclusion on peut lire : "Comme pour les théories du complot sur l’assassinat de JFK, la question des Ovnis n’est pas prête de disparaître, quoique l'Agence fasse ou dise."

"La croyance que nous ne sommes pas seuls dans l'univers comporte une telle charge émotionnelle, et la méfiance envers notre gouvernement est trop bien établie pour que le sujet se prête à des études scientifiques traditionnelles avec des preuves et des explications rationnelles."

Malgré tout, "le rôle de la CIA dans l'étude des ovnis entre 1947 et 1990", est une lecture fascinante.

Le rapport, déclassifié en 2007, avait été rédigé par Gerald K. Haines, historien du National Reconnaissance Office (NRO).

La NRO est l'agence qui "conçoit, construit et exploite les satellites de reconnaissance" des Etats-Unis. Elle emploie des personnels du ministère de la Défense et des services de la CIA. Elle se vante de bénéficier d'un point de vue "imprenable".

  logo NRO
CIA-role in UFOs study  

Dans les 17 pages du rapport, Haines a rassemblé des données pour retracer l'histoire objective et aussi complète que possible de la CIA et des ovnis.

La CIA pourra toujours tenter de s'exprimer sur le sujet - grâce aux recherches méticuleuses d'un historien – mais s'agissant de cette agence, les gens continueront à penser ce qu'ils veulent.

Comme Haines le dit dans son rapport, "un pourcentage extraordinairement élevé, soit 95% des Américains ont entendu parler des Ovnis, et 57% sont persuadés de leur existence. Les ex-présidents Jimmy Carter et Ronald Reagan ont eux aussi déclaré avoir vu un OVNI." - Source

 

 

Le rapport de la CIA : 1ère partie

Il est extraordinaire de constater que 95% des Américains ont entendu ou lu quelque chose au sujet des Ovnis et que 57% croient qu'ils sont une réalité. Les ex Présidents Jimmy Carter et Ronald Reagan affirment eux aussi avoir vu un Ovni. Des Ufologues (néologisme pour les fans d'Ovnis) et des organismes privés sur les Ovnis sont répartis sur l'ensemble des Etats-Unis. Enormément de gens sont convaincus que le gouvernement américain et en particulier la CIA, sont engagés dans une conspiration et une dissimulation massive sur ce sujet. L'idée que la CIA a secrètement caché ses recherches sur les Ovnis est un thème revenant sans cesse chez les ufologues depuis que le phénomène Ovni a émergé vers la fin des années 40.

Vers la fin de 1993, après avoir été pressé par les Ufologues pour fournir des informations complémentaires sur les Ovnis détenues par la CIA, R. James Woolsey (DCI - Director of Central Intelligence) a commandé un nouvel examen de tous les dossiers que l'Agence possédait sur les Ovnis. En utilisant les enregistrements de la CIA compilés pour cette révision, cette étude trace l'intérêt et la participation de la CIA à propos de la polémique sur les Ovnis depuis la fin des années 40 jusqu'en 1990. Elle examine chronologiquement les efforts de l'Agence pour résoudre le mystère des Ovnis, des programmes qui ont eu un impact sur les observations d'Ovnis et de ses tentatives pour y cacher la participation de la CIA dans les affaires d'Ovnis. Ce qui émerge de cet examen est que, alors que le souci de l'Agence au sujet des Ovnis était conséquent jusqu'au début des années 50, la CIA a, depuis lors, une préoccupation limitée et externe du phénomène.

La toile de fond

Dès 1947 le début de la guerre froide entre les Etats-Unis et l'Union soviétique coïncide également avec l'apparition de la première vague d'observations d'Ovnis. Le premier rapport d'une "soucoupe volante" au-dessus des Etats-Unis est enregistré le 24 juin 1947, quand Kenneth Arnold, pilote privé et homme d'affaire à la recherche d'un avion en panne, aperçu neuf objets en forme de disque près de Mount Rainer, dans l'état de Washington, voyageant à une vitesse estimée à plus de 1600 kms par heure. Le rapport d'Arnold a été suivi d'une multitude d'observations additionnelles, y compris des rapports de pilotes et d'aiguilleurs du ciel civils et militaires partout aux Etats-Unis. En 1948, le général Nathan Twining, de l'USAF, chef du Air Technical Service Command lance le projet SIGN (tout d'abord appelé Project SAUCER) devant assembler, évaluer et distribuer au gouvernement toute les informations concernant de telles observations sur les lieux ou les Ovnis pourraient être un problème de sécurité nationale.

La Division technique du renseignement de l'Air Material Command (AMC) de la base de Wright (plus tard nommée Wright-Patterson) à Dayton dans l'Ohio, se chargea de diriger le projet SIGN et commenca ce travail le 23 Janvier 1948. Bien que la première crainte soit que ces objets pourraient être des armes secrètes soviétiques, l'Armée de l'Air eut bientôt conclu que les Ovnis étaient réels mais facilement expliqués et non extraordinaire. Le rapport de l'Armée de l'Air constata que presque toutes les observations provenaient d'une ou plusieurs de trois causes suivantes : l'hystérie et l'hallucination de masse, le canular, ou l'interprétation erronée de phénomènes connus. Néanmoins, on recommanda de continuer à effectuer des recherches sur toutes les observations et n'a pas éliminé la possibilité que ce soit des phénomènes extraterrestres.

Malgré l'augmentation des observations d'Ovnis, l'USAF continuait à recueillir et à évaluer les données ufologiques jusqu'à la fin des années 40 sous un nouveau nom, le projet Grudge, qui essayait d'apaiser l'anxiété public au sujet des Ovnis par une campagne de relation public conçu pour le persuader que les Ovnis ne constituaient rien d'inhabituel ou d'extraordinaire. Les Ovnis aperçus étaient expliqués comme étant des ballons, des avions, des planètes, des météores, des illusions d'optiques, des reflets du soleil, ou mêmes de "gros grêlons". Les fonctionnaires du projet Grudge ne trouvaient aucune preuve que les observations d'Ovnis étaient des armes étrangères et ils concluaient que les Ovnis ne menaçaient pas la sécurité des USA. Ils recommandèrent que le projet soit réduit parce que le fait même que l'USAF montre de l'intérêt sur ce sujet encourageait les gens à croire aux Ovnis et contribuait à promouvoir une atmosphère "d'hystérie de temps de guerre." Le 27 décembre 1949, l'USAF annonçait la fin du projet.

A la suite de l'augmentation de la tension pendant la guerre froide entre les blocs soviétiques et américains avec, notamment, la guerre de Corée, les rapports d'observations d'Ovnis continuaient à être récoltés. Le Directeur des renseignements de l'USAF, le Maj. Gen. Charles P. Cabell commanda un nouveau projet en 1952 sur les Ovnis. Le projet Bluebook (Livre Bleu) devint le plus important effort de l'USAF pour étudier le phénomène Ovni dans les années 50 à 60. La tâche pour identifier et expliquer les Ovnis continuait reposa à nouveau sur les épaules de l'Air Material Command de Wright-Patterson. Avec peu de moyens, l'Air Technical Intelligence Center (ATIC) essayait de convaincre le public que les Ovnis n'avaient rien d'extraordinaire. Les projets Sign, Grudge, et Bluebook établir la ligne de conduite pour ce qui allait être la position officielle du gouvernement des États-Unis en matière d'Ovnis, pour les 30 prochaines années.

Les inquiétudes initiales de la CIA, 1947-52

La CIA surveillait étroitement les efforts de l'USAF, consciente et inquiète que le nombre croissant d'observations d'Ovnis pourraient poser une menace potentielle pour la sécurité de l'état. Étant donné la répartition des observations, les instances de la CIA se demandèrent, en 1952, s'ils n'avaient pas affaire à une " vague de délires caniculaires ". L'Agence acceptait les conclusions de l'USAF à propos des rapports d'Ovnis, par contre, "puisqu'il restait la possibilité qu'ils s'agissent d'appareils interplanétaires, il était nécessaire d'étudier chaque observation".

Une augmentation massive des observations aux États-Unis, surtout au mois de juillet 1952, a alarmé l'administration Truman. Les 19 et 20 juillet, les écrans radar à l'Aéroport de Washington et de la base d'Andrews traquèrent de mystérieux échos. Le 27 juillet, des échos furent à nouveau signalés. L'USAF dépêcha des avions intercepteurs, mais ils ne trouvèrent rien. Les incidents, cependant, eurent droit aux gros titres partout dans le pays. La Maison Blanche voulu savoir ce qu'il se passait et l'USAF exposa rapidement que l'explication de ces échos radar pourraient être le résultat "d'inversion de température". Ultérieurement, une enquête de l'Administration de l'Aviation Civile confirma que de tels échos radar étaient assez communs et étaient causés par des inversions de température.

Bien que les organisations ufologiques fussent surveillé pendant au moins trois ans, en réaction à la nouvelle explosion d'observations, la CIA forma un groupe spécial d'étude au sein de l'Office of Scientific Intelligence (OSI) et de l'Office of Current Intelligence (OCI) afin de réévalué la situation. Edward Tauss, agissant au titre de chef de l'OSI, Division de l'Équipement et de l'Armement, porte parole du groupe, rapporta que la majorité des observations d'Ovnis pouvaient être expliqués aisément. Néanmoins, il recommandait que l'Agence continue de surveiller le problème en coordination avec l'ATIC. Il exhorta aussi la CIA qu'elle dissimule son intérêt des Ovnis aux médias et au public,"de peur de possible tendances alarmistes" qu'un tel intérêt ne confirme l'existence des Ovnis au public.

Dès la réception du rapport, le directeur adjoint de l'Intelligence, Robert Amory Jr, attribua le dossier Ovni à l'OSI, Division Electronique et Physique dont A. Ray Gordon serait l'officier en charge. Chaque branche de la division devait contribuer à l'enquête et R. Gordon devait étroitement coordonner le tout avec l'ATIC. R. Amory, tout en demandant d'étudier les implications des Ovnis sur la sécurité nationale, relayait les inquiétudes de Walter Bedell Smith. Smith voulait savoir si l'enquête de l'USAF sur les soucoupes volantes était suffisamment objective ainsi que combien d'argent et d'effectif additionnel serait nécessaire pour déterminer la cause de ce petit pourcentage de cas inexpliqués. Smith croyait que : "il n'y avait qu'une chance sur 10.000 que le phénomène soit une menace à la sécurité du pays, mais même ce petit risque ne devait pas être négligé." Selon Smith, il était de la responsabilité de la CIA, en raison de son statut, de coordonner les efforts nécessaires pour résoudre le problème. Smith voulait aussi savoir comment on pouvait exploiter le phénomène Ovni dans les efforts américains sur la guerre psychologique.

Avec Gordon à leur tête, le Groupe d'Étude de la CIA a rencontré des officiers de l'USAF à Wright-Patterson pour comparé leurs données et leurs résultats. L'USAF concluait que 90% des observations rapportées étaient aisément expliquées. Les 10% résiduels étaient caractérisés comme "des rapports incroyables fait par des observateurs crédibles". L'USAF rejetait les théories que ces observations étaient le résultat du développement d'armes secrètes tant américaines que soviétiques, ou qu'elles impliquaient les "petits hommes verts"; il n'y avait aucune preuve qui soutenait ces concepts. Les officiers de l'USAF tentaient d'expliquer les Ovnis comme le résultat d'une mauvaise interprétation d'objets connus ou de phénomènes naturels mal compris. L'USAF et la CIA étaient d'accord que si l'intérêt de la CIA envers les Ovnis devait être connu du public, le problème semblerait d'autant plus sérieux. Cette dissimulation de l'intérêt de l'Agence pour les Ovnis contribuera plus tard à alimenter la croyance d'une conspiration et d'une dissimulation de la CIA sur ce sujet.

Le Groupe d'Étude de la CIA entreprit des recherches dans la presse Soviétique sur des rapports d'Ovnis mais n'en trouva aucun, ce qui leur fit conclure que l'absence de rapports devait être le résultat d'une politique du secret de la part du Gouvernement Soviétique. Le Groupe imagina aussi l'emploi possible, par l'URSS, des Ovnis comme d'un outil de guerre psychologique. De plus, ils s'inquiétaient du fait que si le système d'alerte américain devait être délibérément surchargé par les observations d'Ovnis, les Soviétiques pourraient avoir l'avantage de la surprise en cas d'attaque nucléaire.

A cause de l'atmosphère tendue de la Guerre Froide et de l'augmentation des capacités Soviétiques, le Groupe d'Étude était très inquiet des effets des Ovnis sur la sécurité nationale. Le Groupe croyait que les Soviétiques pourraient utiliser les rapports d'Ovnis pour créer une hystérie massive et une panique aux États-Unis. Le groupe croyait aussi que les Soviétiques pourraient utiliser les observations d'Ovnis pour surcharger le système d'avertissement de l'USAF de sorte qu'il ne pourrait pas distinguer les cibles réelles des Ovni-fantômes. H. Marshall Chadwell, Assistant Directeur de l'OSI, ajoutait qu'il considérait le problème tellement important "qu'il devrait être porté à l'attention du Conseil de Sécurité Nationale, pour qu'un effort de coordination national pour sa résolution soit engagé."

Chadwell informa W.B. Smith du problème Ovni en décembre 1952. Il exhortait à une action rapide parce qu'il était convaincu "qu'il y avait quelque chose là qui demandait une attention immédiate" et que "les observations d'objets inexpliquées volant à grandes altitudes et à hautes vitesses non loin d'installations américaines de défense majeure sont de telle nature qu'elles ne peuvent être attribué à des phénomènes naturels ou des véhicules aériens de types connus." Il rédigea un mémorandum du DCI au Conseil de Sécurité Nationale (NSC) et proposa une directive du NSC établissant que l'enquête sur les Ovnis était un projet prioritaire à travers toutes les Agences de Renseignement et de Recherche pour la Défense ainsi que pour le développement communautaire. Chadwell demanda à Smith qu'il établisse un projet de recherche externe à l'Agence composé de scientifiques de haut niveau pour étudier le problème des Ovnis. Après cet entretien, Smith ordonna à R. Amory de préparer une directive du NSC (NSCID) pour la présenter au NSC sur le besoin de continuer l'enquête sur les Ovnis en coordination avec l'USAF.

Le Panel Robertson, 1952-53 :

Le 4 Décembre 1952, l'Intelligence Advisory Committee (IAC) - le Comité Consultatif des Renseignements - prit en charge le problème des Ovnis. Avec R. Amory comme président par intérim, il a présenté la requête de W.B. Smith au comité pour qu'il discute de façon informelle sur le sujet des Ovnis. Chadwell passa alors en revue la situation et le programme actif de l'ATIC relatif aux Ovnis. Le comité fut d'accord pour que W.B. Smith "fasse appel aux services de scientifiques choisis pour examiner et évaluer les évidences éléments de preuve disponibles à la lumière des théories scientifiques pertinentes" et préparer une directive NSCID sur la matière. Le Maj. Gen. John A. Samford, Directeur des Renseignements de l'USAF, a offert son entière coopération.

En même temps, Chadwell vérifia ce que faisaient les Britanniques sur ce sujet. Il apprenait que les Britanniques étaient actifs, eux aussi, dans l'étude du phénomène Ovni. Un éminent scientifique Britannique, R. V. Jones, dirigeait depuis Juin 1951 un comité sur les soucoupes volantes. Les conclusions du Comité dirigé par Jones étaient similaires à celles des Agences officielles : les observations n'étaient pas des avions ennemis mais une mauvaise interprétation de phénomènes naturels. Les Britanniques notèrent cependant, que pendant un récent spectacle aérien, des pilotes de la RAF et des hauts gradés militaires avaient observé une "soucoupe volante parfaite." La presse s'empara de l'affaire et, selon l'officier, Jones eut beaucoup de difficultés pour corriger l'opinion publique en ce qui concerne les Ovnis. Le public était convaincu qu'ils étaient réels.

En Janvier 1953, Chadwell et H. P. Robertson, un physicien notoire de l'Institut de Technologie de la Californie, rassemblèrent un ensemble de scientifiques distingués, non militaire, pour étudier le problème Ovni. Il incluait Robertson comme président; Samuel A. Goudsmit, un physicien nucléaire du Brookhaven National Laboratories; Luis Alvarez, un physicien spécialisé dans les hautes énergies; Thornton Page, directeur adjoint de John Hopkins Operations Research Office et expert en radars et électronique; et Lloyd Berkner, un Directeur du Brookhaven National Laboratories et spécialiste en géophysique.

Le mandat du Comité était d'examiner les données disponibles sur les Ovnis et d'évaluer les dangers possibles du phénomène sur la sécurité nationale. Le Comité s'est réuni du 14 au 17 janvier 1953. Il passa en revue les données de l'USAF sur l'historique des Ovnis et, après avoir étudié le phénomène pendant 12 heures, conclu que des explications raisonnables pourraient être suggérées pour la majorité, si ce n'est toutes, des observations. Par exemple, après avoir revu le film tourné près de Tremonton dans l'Utah le 2 juillet 1952 et celui près de Great Falls, Montana, le 15 Août 1950, le Comité concluait que les images sur le film de Tremonton étaient causées par la lumière du soleil reflétant sur des mouettes et que les images de Great Falls étaient la lumière du soleil réfléchissant sur la surface de deux avions intercepteurs de l'USAF.

Le Comité concluait unanimement qu'il n'y avait aucune évidence de menace directe à la sécurité nationale. Le Comité ne trouva aucune évidence, non plus, que les objets aperçus pourraient être d'origine extraterrestre. Il pensait aussi que de continuer à mettre l'accent sur les Ovnis pourrait menacer "le bon fonctionnement" du gouvernement en surchargeant les voies de communication avec des rapports non pertinents tout en induisant un "comportement d'hystérie de masse" préjudiciable aux autorités. Le Comité s'inquiétait aussi qu'un ennemi potentiel, observant une attaque contre les États-Unis, pourrait exploiter le phénomène Ovni et l'utiliser pour perturber la défense aérienne américaine.

Pour répondre à ces problèmes, le Comité recommandait au Conseil de Sécurité de démystifier les rapports d'Ovni et de mettre en place une politique d'éducation du public pour les rassurer et sur l'absence de preuves du phénomène Ovni. Il suggérait d'utiliser les médias, les annonces, les clubs d'affaire, les écoles, et même Disney pour transmettre ce message. Alors en plein maccarthysme, le Comité a aussi recommandé que les groupes privés, tel le Civilian Flying Saucer Investigators de Los Angeles et le Aerial Phenomena Research Organization du Wisconsin, soient surveillé pour des activités subversives.

Les conclusions de Comité Robertson (Robertson Panel) étaient étonnamment semblables à celles, rendues plus tôt, par les projets Sign et Grudge, ainsi qu'au groupe d'étude OSI de la CIA. Tous ces groupes arrivèrent à la conclusion que les rapports d'Ovnis n'indiquaient aucune menace directe pour la sécurité nationale ni aucunes preuves de visites extraterrestres.

Suivant les conclusions du Comité Robertson, l'Agence abandonna ses recherches pour rédiger une directive NSCID sur les Ovnis. Le Comité Consultatif Scientifique sur les Ovnis (le Comité Robertson) soumit son rapport à l'IAC, au Secrétariat de la Défense, au Directeur de l'Administration Fédérale de Défense Civile et au Président du Bureau National des Ressources de Sécurité. Les responsables de la CIA estimèrent qu'un examen plus approfondit ne semblait pas justifié, bien qu'ils continueraient à s'intéresser aux observations dans l'intérêt de la sécurité nationale. Philip Strong et Fred Durant, de l'OSI, en informèrent du résultat le Bureau d'Estimations Nationales. Les fonctionnaires de la CIA voulaient que l'intérêt de l'Agence au sujet des soucoupes volantes soit gardé secret, notant que le rapport du Comité Robertson devait être classifié et que, surtout, personne ne devait savoir que la CIA avait commandité ce comité. Cette attitude causera, ultérieurement, de graves problèmes de crédibilité à l'Agence.

Les années 50: Diminution de l'intérêt de la CIA pour les Ovnis :

Après le rapport du Comité Robertson, les fonctionnaires de l'Agence mirent le problème des Ovnis en veilleuse. En mai 1953, Chadwell transféra la responsabilité principale de se tenir informé sur les Ovnis à la Division d'Électronique et de Physique de l'OSI, tandis que la Division des Sciences Appliquées devait continuer à fournir le soutien nécessaire. Todos M. Odarenko, chef de la Division d'Électronique et Physique, ne voulait pas prendre en charge ce problème, prétendant qu'il nécessiterait trop de temps d'analyse et d'écriture pour sa division. Étant donné les résultats du Comité Robertson, il recommanda de considérer le projet "inactif" et de ne consacrer qu'un seul analyste, à temps partiel, et un commis pour maintenir un dossier de référence sur les activités de l'USAF et des autres Agences à propos des Ovnis. Selon Odarenko, ni la Navy, ni l'Armée n'ont montré beaucoup d'intérêt pour les Ovnis.

Sceptique quant aux Ovnis, Odarenko a demandé que sa division soit déchargée de la responsabilité du suivi des rapports d'Ovnis. En 1955, par exemple, il recommandait que le projet entier soit clôturé parce qu'aucune nouvelle information, concernant les Ovnis, n'était apparue. D'autres parts, ajoutait-il, sa division faisait face à d'importante réduction de budget et ne pouvait gaspiller ses ressources. Chadwell, ainsi que d'autres fonctionnaires de l'Agence, continuait de s'inquiéter au sujet des Ovnis. Un souci grandissant provenait des observations d'Ovnis outre-mer et la rumeur que des ingénieurs Allemands, détenus par les Soviétiques, développaient une "soucoupe volante" comme une future arme de guerre.

Pour la majorité des décideurs politiques et militaires américains du milieu des années 50, l'Union Soviétique était devenue un adversaire dangereux. Le progrès soviétique dans l'armement nucléaire et les missiles guidés était particulièrement alarmant. A l'été 1949, L'URSS avait fait exploser une bombe atomique. En août 1953, seulement neuf mois après les essais américains d'une bombe à hydrogène, les soviétiques le faisaient à leur tour. Au printemps de 1953, une étude Top Secret de la Rand Corporation indiquait la vulnérabilité des bases de la SAC (Strategic Air Command) en cas d'attaque surprise de bombardiers Soviétiques à longue portée. Préoccupé par le danger d'une attaque soviétique contre les Etats-Unis qui ne faisait que croître, les observations d'Ovnis ajoutaient une inquiétude supplémentaire aux responsables américains.

L'augmentation des rapports d'Ovnis en Europe de l'est et en Afghanistan incitait à croire que les soviétiques faisaient de rapide progrès dans ce domaine. La CIA savait que les Britanniques et les Canadiens expérimentaient déjà des "soucoupes volantes". Le Projet Y était une opération conjointe Canada-Angleterre-États-Unis pour développer un engin non conventionnel en forme de soucoupe volante et les fonctionnaires de l'Agence craignaient que les soviétiques ne testent des dispositifs similaires.

Ajoutant aux soucis, une soucoupe volante fut aperçue par le Sénateur américain Richard Russell et son équipe alors qu'ils voyageaient dans un train en URSS en octobre 1955. Après de longs entretiens avec Russell et son groupe, la CIA a cependant conclut que l'observation de Russell ne soutenait pas la théorie que les Soviétiques auraient développé des avions ou en forme de soucoupe volante ou non conventionnels. Herbert Scoville, Jr., Directeur Adjoint de l'OSI, écrivit que les objets observés étaient probablement des avions normaux, des jets, en montée verticale.

Wilton E. Lexow, à la tête de la Division des Sciences Appliquées de la CIA, était aussi un sceptique. Il se demandait pourquoi les Soviétiques continueraient de développer des avions conventionnels s'ils avaient une soucoupe volante. Scoville demanda à Lexow de prendre la responsabilité d'évaluer les aptitudes et les limites des aéronefs non conventionnel et de conserver le dossier sur les Ovnis dans le fichier central de l'OSI.

 

 

Le rapport de la CIA : 2ème partie

Les U-2 de la CIA et OXCART comme Ovnis :

En novembre 1954, la CIA entrait dans le monde de la technologie de pointe avec le U-2, projet de reconnaissance aérien. Travaillant avec l'Advance Development de Lockheed à Burbank, Californie, connue sous le nom de Skunk Works, et Kelly Johnson, un éminent ingénieur aéronautique, l'Agence commençait, en août 1955, les essais en haute altitude d'un avion expérimental : le U-2. Il pouvait voler à 18.000 mètres alors que, au milieu des années 50, les avions de ligne volaient entre 3.000 et 6.000 mètres. En conséquence, une fois que le U-2 a commencé ses essais, les contrôleurs aériens et les pilotes commerciaux commençaient à rapporter un plus grand nombre d'Ovni.

Les premiers U-2 étaient de couleur argent (ils furent ultérieurement repeint en noir) et réfléchissaient les rayons du soleil, surtout à l'aube et au couché du soleil. Ils apparaissaient souvent comme des objets enflammés aux observateurs en dessous. Les enquêteurs du projet Bluebook de l'USAF étaient conscients du caractère confidentiel des vols de U-2 et essayaient d'expliquer les observations en les attribuant à des phénomènes naturels tels que les cristaux de glace et les inversions de température. En vérifiant avec le personnel de l'Agence chargé du projet U-2 à Washington, les enquêteurs du Bluebook purent attribuer beaucoup d'observations d'Ovnis aux vols de U-2. Ils prenaient garde, cependant, de ne pas révéler au public la vraie cause de l'observation.

Selon des estimations tardives du personnel de la CIA qui travaillaient sur le U-2 et le projet OXCART (SR-71, Blackbird), plus de la moitié de tous les rapports d'Ovnis de la fin des années 50 et des années 60 étaient dus à des vols de reconnaissance (notamment le U-2) au-dessus des États-Unis. Cela forçait l'USAF à tromper l'opinion publique et à faire des déclarations inexactes afin d'apaiser les craintes du public et à protéger un projet de sécurité nationale extraordinairement sensible. Bien qu'elle soit peut-être justifiée, cette tromperie amènera du carburant à la théorie conspirationiste et les accusations de complot des années 70. Le pourcentage de ce que l'USAF considérait comme des observations d'Ovnis inexpliqué tombèrent à 5.9% en 1955 et à 4% en 1956.

A cette époque, la pression montait pour que le rapport du Comité Robertson sur les Ovnis soit rendu public. En 1956, Edward Ruppelt, à la tête du projet Bluebook, révéla publiquement l'existence du Comité. Un best-seller, écrit par l'ufologue Donald Keyhoe, major retraité du Corps des Marines, préconisait la déclassification de toutes les informations détenues par le gouvernement au sujet des Ovnis. Des groupes de citoyens s'intéressant aux Ovnis, tel le National Investigations Committee on Aerial Phenomena (NICAP) et le Aerial Phenomena Research Organization (APRO) demandèrent aussitôt la publication du rapport du Comité Robertson. Sous la pression, l'USAF demanda à la CIA la permission de déclassifier et publier le rapport. Malgré cette pression, Philip Strong, Assistant Adjoint au Directeur de l'OSI refusa de déclassifier le rapport et ainsi révéler l'implication de la CIA vis-à-vis du Comité. Comme alternative, l'Agence prépara une version expurgée du rapport en effaçant toute référence à la CIA et en évitant toute mention de guerre psychologique en rapport avec la controverse Ovni.

Cependant, les demandes pour plus d'informations sur les Ovnis ne diminuaient pas. Le 8 mars 1958, Keyhoe, dans une interview avec Mike Wallace de CBS, déclara que la CIA était profondément impliquée dans les Ovnis et qu'elle avait financé le Comité Robertson. Cela initia une correspondance entre l'Agence et Keyhoe ainsi qu'avec le Dr Leon Davidson, un ingénieur chimiste et ufologue. Ils exigeaient la déclassification pleine et entière du rapport du Comité Robertson et la confirmation de l'implication de la CIA dans le problème Ovni. Davidson s'était lui-même convaincu que l'Agence, et non l'USAF, portait la plus grande responsabilité dans l'analyse des rapports d'Ovni et que "les activités du gouvernement américain étaient responsables des observations de soucoupes volantes lors de la dernière décennie." A cause du secret entourant les vols de l'U-2 et du projet OXCART, Davidson était plus près de la vérité qu'il ne le soupçonnait. La CIA, tenait néanmoins fermement à la politique de ne rien révéler de son rôle dans le dossier Ovni et refusait de déclassifier l'intégralité du rapport Robertson.

Lors d'une réunion avec des représentants de l'USAF pour discuter de la manière qui devrait être utilisée pour traiter les futures demandes telles celle de Keyhoe et Davidson, les responsables de l'Agence confirmaient leur opposition à la déclassification du rapport intégral et s'inquiétaient que Keyhoe soit en bon rapport avec le Vice amiral, Roscoe Hillenkoetter (DCI), qui faisait maintenant parti du comité de direction du NICAP. Il y eut un débat pour savoir si le Conseiller Général de la CIA, Lawrence R. Houston, devait montrer le rapport intégral à Hillenkoetter comme une voie possible pour désamorcer la situation. L'officier Frank Chapin, de la CIA, suggérait aussi que Davidson pourrait avoir d'autres motifs, "pas nécessairement dans le meilleur intérêt du pays", et suggéra de demander au FBI d'enquêter. Bien que les dossiers soient vagues sur l'enquête du FBI sur Davidson ou Keyhoe, ou si R. Houston a rencontré Hillenkoetter à propos du rapport Robertson, Hillenkoetter démissionnait du NICAP en 1962.

L'Agence fut également impliquée dans deux célèbres cas d'Ovnis avec Davidson et Keyhoe dans les années 50, qui aidèrent à faire accroître la méfiance du public envers la CIA sur le sujet des Ovnis. L'un fait état de l'enregistrement d'un signal radio provenant d'une soucoupe volante; l'autre sur des photos d'une soucoupe volante. L'incident du "signal radio" commença assez innocemment en 1955 quand deux soeurs agées, à Chicago, Mildred et Marie Maier, rapportèrent dans le Journal of Space Flight, leurs expériences avec les Ovnis incluant l'enregistrement d'une transmission radio dans lequel un code non identifié était entendu. Les soeurs enregistrèrent l'émission et d'autres opérateurs radio amateur disaient avoir entendu, eux aussi, le "message de l'espace". L'OSI s'y intéressa et contacta la Scientific Contact Branch afin d'obtenir une copie de l'enregistrement.

Les officiers supérieurs de la Division de Contact (CD), l'un d'eux étant Dewelt Walker, contactèrent les soeurs Maier, qui étaient "ravies que le gouvernement soit intéressé", et acceptèrent de les rencontrer. En voulant récupérer la bande, les officiers rapportèrent qu'ils étaient tombés dans une scène de 'Arsenic and Old Lace'. "La seule chose manquante était le vin de baie de Sureau", télégraphia Walker à l'État-major. Après avoir du regarder l'album des deux soeurs retraçant leurs vies, les officiers obtinrent une copie de l'enregistrement audio. L'OSI analysa la bande et découvrit qu'il ne s'agissait que d'un code morse émis par une station de radio américaine.

L'affaire en resta là jusqu'à ce que l'ufologue Leon Davidson parle avec les soeurs Maier en 1957. Les soeurs se rappelaient qu'elles avaient parlé avec un M. Walker qui disait être de l'USAF. Davidson écrivit alors à un M. Walker, pensant qu'il était un Officier des Renseignements de l'USAF à Wright-Patterson, et demanda si la bande avait été analysée par l'ATIC. Dewelt Walker répondit à Davidson que la bande avait été envoyée aux autorités compétentes pour l'évaluation et qu'aucune information n'était disponible quant aux résultats. Nullement satisfait tout en soupçonnant Walker d'être un agent de la CIA, Davidson écrivit ensuite à Allen Dulles (DCI) lui demandant ce que le message codé révélait et qui était M. Walker. L'Agence, voulant garder secret le lien entre Walker et la CIA, répondit qu'une autre Agence du gouvernement avait analysé la bande en question et que Davidson recevrait des informations de la part de l'USAF. Le 5 août, l'USAF écrivit à Davidson que Walker "était et reste un Officier de l'USAF" et que la bande "avait été analysée par une autre organisation gouvernementale." La lettre de l'USAF confirmait que l'enregistrement radio ne contenait que du code morse identifiable qui provenait d'une station radio autorisée.

Davidson écrivit de nouveau à Dulles. Cette fois il voulait connaître l'identité de l'opérateur et de l'Agence qui avait fait l'analyse. La CIA et l'USAF étaient dans l'embarras. L'Agence avait nié qu'elle avait analysé la bande. L'USAF avait aussi nié avoir analysé la bande et déclarait que ce Walker était un officier de l'USAF. Des agents de la CIA, incognito, contactèrent Davidson à Chicago en lui promettant d'obtenir la traduction du code et l'identification de l'émetteur, si possible.

Dans une autre tentative pour apaiser Davidson, un agent de la CIA, toujours incognito et portant son uniforme de l'USAF, contacta Davidson à New York. L'agent de la CIA expliqua qu'il n'y avait aucune super-Agence impliquée et que la politique de l'USAF était de ne pas dévoiler qui fait quoi. Laissant croire qu'il comprenait cet argument, Davidson demanda néanmoins à connaître le contenu du message et sa source. L'agent accepta de voir ce qu'il pourrait faire. Après avoir vérifié avec l'État-major, l'agent de la CIA téléphona à Davidson pour rapporter que, après une recherche approfondie, étant donné que le signal était d'origine américaine et connue, la bande et les notes écrites avaient été détruites pour récupérer de l'espace occupé par ces dossiers.

Furieux, pensant s'être fait berner, Davidson dit à l'agent de la CIA que "lui et son Agence, peu importe laquelle, agissaient comme Jimmy Hoffa et les 'Teamster Union' en détruisant les dossiers qui pourrait les incriminer". Croyant que d'autre contact avec Davidson ne ferait qu'encourager plus de spéculation, la CD s'en lava les mains et rapporta au DCI et à l'ATIC qu'il ne répondrait plus ni ne tenterait d'autres contacts avec Davidson. C'est ainsi, que d'un incident mineur, et plutôt banal, géré maladroitement par la CIA et l'USAF, fut transformé en un volet majeur en rajoutant de "l'huile sur le feu" dans le mystère entourant les Ovnis et le rôle que tint la CIA dans leur étude.

Un autre incident mineur quelques mois plus tard, ajouta de nouvelles questions sur le vrai rôle de l'Agence vis-à-vis des soucoupes volantes. La préoccupation du secret par la CIA ne fit qu'empirer les choses. En 1958, le Major Keyhoe accusa l'Agence de demander délibérément aux témoins oculaires d'Ovnis de ne pas parler de leurs observations au public.

L'incident provient d'une demande faite en novembre 1957 de l'OSI au CD, pour obtenir de Ralph C. Mayher, un photographe de KYW-TV à Cleveland, Ohio, certaines photos qu'il avait pris en 1952, d'un objet volant non identifié. Harry Real un agent du CD, contacta Mayher et obtint des copies des photos pour analyse. Le 12 décembre 1957, John Hazen, un autre agent du CD, renvoya les cinq photos d'Ovnis à Mayher sans aucuns commentaires. Mayher demanda à Hazen ce qu'avait donné l'évaluation des photos, expliquant qu'il souhaitait organiser un documentaire télévisé sur les Ovnis. Il voulait mentionner, lors de l'émission, qu'une Agence de renseignement américaine avait vu les photographies et les avaient trouvées intéressantes. Bien qu'il ait déconseillé à Mayher d'utiliser cette approche, Hazen ajouta que Mayher était un citoyen américain et qu'il devrait prendre sa propre décision quand à ce qu'il devait faire.

Plus tard, Keyhoe contacta Mayher, qui lui conta l'histoire des photographies et de la CIA. Keyhoe demanda à l'Agence de confirmer que Hazen faisait bien parti de leurs effectifs toujours dans l'intention de dévoiler le rôle de la CIA dans l'étude des Ovnis. L'Agence refusa, malgré le fait que les représentants du CD portaient les pièces justificatives identifiant leur association à l'Agence. John S. Earman, l'aide de Dulles, envoya une simple lettre évasive à Keyhoe notant que, puisque les Ovnis étaient principalement du ressort de l'USAF, l'Agence avait transféré sa lettre à l'USAF pour une réponse appropriée. Comme pour Davidson, la réponse de l'Agence à Keyhoe ne fit qu'alimenter les spéculations voulant que l'Agence soit profondément impliquée dans les observations d'Ovni. La pression pour obtenir les informations détenue par la CIA sur les Ovnis continua ainsi à croître.

Bien que la CIA soit moins intéressé par les cas d'Ovnis, elle n'en continuait pas moins de surveiller ce qui s'y passait. Les agents de l'Agence sentaient le besoin de se tenir au courant sur les Ovnis pour en informer le DCI s'il y avait des rapports sensationnels.

Les années 60 : baisse de la participation de la CIA et montée de la controverse :

Au début des années 60, Keyhoe, Davidson, et d'autres ufologues continuèrent d'harceler l'Agence pour la déclassification des informations sur les Ovnis. Davidson clamait maintenant que la CIA "était l'unique responsable de la folie sur les Ovnis et qu'elle l'utilise comme d'un outil de guerre psychologique pendant la guerre froide depuis 1951." Malgré les demandes d'audiences du Congrès et la déclassification de tout ce qui concerne les Ovnis, peu de choses ont changé.

Cependant, en 1964, à la suite de discussions à la maison Blanche sur les actions à entreprendre si une intelligence extraterrestre était découverte dans l'espace et qu'une nouvelle vague d'observations d'Ovni déferlait, le DCI John McCone demanda une mise à jour de l'évaluation du dossier Ovni à la CIA. En réponse à la requête de McCone, l'OSI demanda au CD d'obtenir différents échantillons et rapports récents sur les observations d'Ovnis au NICAP. Keyhoe, l'un des fondateurs, n'étant plus actif dans l'organisation, les agents de la CIA rencontrèrent Richard H. Hall, le directeur par intérim. Hall donna aux agents des extraits de la base de données du NICAP sur les plus récentes observations.

Après que les agents de l'OSI aient étudiés le dossier, Donald F. Chamberlain, Directeur Assistant de l'OSI, assura à McCone que peu de choses avaient changé depuis le début des années 50. Il n'y avait toujours aucune évidence que ces Ovnis étaient une menace pour la sécurité des États-Unis ou qu'ils étaient "d'origine étrangère". Chamberlain expliqua à McCone que l'OSI surveillait encore les rapports d'Ovnis, incluant l'enquête de l'USAF, le Projet Bluebook.

En même temps que la CIA conduisait cette étude interne, la pression publique forçait l'USAF à établir un comité spécial ad hoc pour revoir le projet Bluebook. Présidé par le Dr Brian O'Brien, un membre du Conseil Consultatif Scientifique de l'USAF, le comité comptait la présence de Carl Sagan, le célèbre astronome de l'Université de Cornell. Son rapport n'offrait rien de nouveau. Il déclarait que ces Ovnis ne menaçaient pas la sécurité nationale et qu'ils ne trouvèrent "aucun cas d'Ovni qui représentait une technologie ou une science se situant en dehors du cadre terrestre". Le Comité recommandait que les Ovnis soient étudiés intensivement par une université importante qui agirait comme coordonnateur pour le projet, afin de régler le problème définitivement.

Le House Armed Services Committee a tenu aussi de brèves audiences sur les Ovnis en 1966 et a obtenu des résultats similaires. Le secrétaire de l'USAF, Harold Brown, a informé le comité que la plupart des observations étaient aisément expliquées et qu'il n'y avait aucune évidence que des "êtrangers d'outre espace" aient visité la Terre. Il ajouta cependant que l'USAF gardait l'esprit ouvert et continuait l'étude de tous les rapports d'Ovnis.

A la suite du rapport du Comité O'Brien, les audiences de la House Armed Services Committee sur les Ovnis et les révélations sur le réseau CBS que la CIA était impliqué dans le Comité Robertson, l'USAF contacta une fois de plus l'Agence, en juillet 1966, pour déclassifier le rapport Robertson de 1953 et l'intégral du rapport Durant sur les délibérations et les conclusions du Comité Robertson. L'Agence refusa toujours de bouger. Karl H. Weber, Directeur adjoint de l'OSI, écrivit à l'USAF : "Nous sommes très anxieux de ne voir aucune publicité envers une quelconque information selon laquelle le Comité était parrainé par la CIA." Weber notait qu'il y avait déjà une version expurgée disponible pour le public. La réponse irréfléchie de Weber manquait de vision à long terme. Il ne faisait qu'attirer encore plus l'attention sur le Comité Robertson (dissous depuis 13 ans) et sur le rôle de la CIA dans les investigations sur les Ovnis. Le rédacteur scientifique de The Saturday Review attira l'attention dans le pays entier, sur le rôle de la CIA dans l'étude des Ovnis quand il publia un article critiquant la "version expurgée" du rapport Robertson de 1953 et demanda la déclassification du document entier.

A l'insu des agents de la CIA, le Dr. James E. McDonald, un physicien atmosphérique renommé de l'Université de l'Arizona, avait déjà vu le rapport Durant sur les délibérations du Comité Robertson à Wright-Patterson, le 6 juin 1966. Quand McDonald revint à Wright-Patterson, le 30 juin, pour copier le rapport, l'USAF lui refusa l'accès, en précisant qu'il s'agissait d'un document classifié de la CIA. Émergeant comme une autorité en matière d'Ovni, McDonald affirma publiquement que la CIA était derrière la politique de secret de l'USAF et sa tentative pour étouffer l'affaire. Il exigeait la déclassification complète des rapports du Comité Robertson et de Durant.

Cédant devant les pressions publiques et la recommandation de son propre Comité O'Brien, l'USAF annonça, en août 1966, qu'ils étaient à la recherche d'une université importante qui accepterait un contrat pour entreprendre un programme intensif d'enquête sur les observations d'Ovnis. Ce nouveau programme avait été conçu pour atténuer les continuelles déclarations que le Gouvernement avait quelque chose à dissimuler sur les Ovnis. Le 7 octobre, l'Université du Colorado acceptait un contrat de $325,000 avec l'USAF pour une étude de 18 mois sur les soucoupes volantes. Le Dr. Edward U. Condon, un physicien de l'Université du Colorado et ancien Directeur du National Bureau of Standards, accepta de diriger le programme. Se décrivant lui-même comme un "agnostique" au sujet des d'Ovnis, Condon ajoutait qu'il avait un esprit ouvert sur la question et pensait que l'origine extraterrestre était "improbable mais pas impossible". Le Brig. Gen. Edward Giller, USAF, et le Dr. Thomas Ratchford du Bureau de Recherche et du Développement de l'USAF devinrent les coordinateurs de l'USAF pour le projet.

En février 1967, Giller contacta Arthur C. Lundahl, Directeur du National Photographic Interpretation Center (NPIC) de la CIA, et proposa une liaison informelle par laquelle le NPIC pourrait fournir au Comité Condon les services et conseils techniques dans l'examen des photos d'Ovnis. Lundahl et DDI R. Jack Smith approuva la disposition comme une "porte de sortie" vis-à-vis de ce nouvel effort. Cependant, ils voulaient que la CIA et le NPIC gardent un profil bas et ne prennent aucune part à la rédaction des conclusions du Comité. Aucun travail fait pour le comité par NPIC ne devrait être reconnu formellement.

Ensuite, Ratchford demanda que Condon et son comité puissent visiter le NPIC afin de discuter des aspects techniques du problème et voir l'équipement spécial que le NPIC avait pour l'analyse photographique. Le 20 février 1967, Condon et quatre membres de son comité vinrent visiter le NPIC. Lundahl réitéra la condition que tout travail du NPIC pour aider le comité ne devrait pas être identifié comme un travail de la CIA. De plus, le travail exécuté par le NPIC serait strictement de nature technique. Après avoir reçu ces principes, le groupe entendit une série de présentations sur les services et équipements non disponibles ailleurs qu'à la CIA qui avait été employé dans l'analyse de photographies d'Ovnis fournis par Ratchford. Condon et son comité furent impressionnés.

Condon et le même groupe se réunir à nouveau au NPIC, en mai 1967, afin d'entendre une analyse des photos d'Ovnis prises à Zanesville, Ohio. L'analyse démystifia cette observation. Le comité fut, encore une fois, impressionné par le travail technique exécuté et Condon remarqua que pour la première fois une analyse scientifique d'un Ovni tiendrait tête à l'enquête. Le groupe discuta aussi des plans du Comité de faire appel aux citoyens afin d'obtenir des photos supplémentaires et de publier des directives pour prendre des photos d'Ovnis utiles. En plus, les fonctionnaires de la CIA ont convenu que le Comité Condon puisse déclassifier le rapport Durant dans sa presque totalité, avec seulement quelques suppressions mineures.

En Avril 1969, Condon et son comité déposaient leur rapport sur les Ovnis. Le rapport concluait qui peu de choses était ressorti de l'étude des Ovnis au cours des 21 dernières années et qu'étudier davantage les observations d'Ovnis était injustifié. Il recommandait aussi que le projet Bluebook de l'USAF soit interrompu. Il ne mentionnait pas la participation de la CIA dans l'enquête du Comité Condon. Un comité spécial établi par la National Académy of Sciences examina le rapport Condon et arriva à la même conclusion : "Aucune des données datant de ces deux dernières décennies ne justifiait une enquête prioritaire sur les Ovnis." Le Comité conclu son examen en déclarant : "Sur la base des connaissances actuelles, l'explication la moins vraisemblable pour expliquer les Ovnis est l'hypothèse de visites par des êtres extraterrestres." Suite aux recommandations du Comité Condon et de l'Académie Nationale des Sciences, le Secrétaire de l'USAF, Robert C. Seamans Jr., a annoncé, le 17 décembre 1969, la fin du projet Bluebook.

Les années 70 et 80 : le problème Ovni refuse de mourir

Le rapport Condon n'a pas satisfaisait beaucoup d'ufologues, qui le considère comme une diversion pour mieux camoufler les activités de la CIA dans la recherche Ovni. Des observations complémentaires du début des années 70 vinrent alimenter les croyances que la CIA était, d'une manière ou d'une autre, impliqué dans un complot de grande envergure. Le 7 juin 1975, William Spaulding, chef d'un petit groupe sur les Ovnis, le Ground Saucer Watch (GSW), écrivit à la CIA pour obtenir une copie du rapport du Comité Robertson et de tous les dossiers relatifs aux Ovnis. Spaulding était convaincu que l'Agence soustrayait des dossiers majeurs sur les Ovnis. Les agents de l'Agence fournirent à Spaulding une copie du rapport Robertson et du rapport Durant.

Le 14 juillet 1975, Spaulding écrivit à nouveau à l'Agence en mettant en doute l'authenticité des rapports qu'il avait reçus tout en alléguant une nouvelle tentative pour étouffer l'affaire sur les activités Ovnis de la CIA. Gene Wilson, Coordonnateur de l'Information pour la CIA, répondit à Spaulding, en essayant de le satisfaire, "qu'à aucun moment antérieurement à la formation du Comité Robertson et postérieur à la publication du rapport du Groupe d'experts, la CIA ne s'est trouvé impliquée dans l'étude du phénomène Ovni." Le rapport du Comité Robertson était, selon Wilson, "la somme des intérêts et de l'Agence et de son implication dans les Ovnis." Wilson informa aussi qu'il n'y avait pas de document supplémentaire en possession de la CIA qui faisait référence aux Ovnis. Wilson était mal informé.

En septembre 1977, Spaulding et le GSW, pas convaincu par la réponse de Wilson, déposa une Freedom of Information Act (FOIA) devant les tribunaux, contre l'Agence en demandant spécifiquement tous les documents sur les Ovnis que possédait la CIA. Inondée par des requêtes d'information FOIA similaires sur les Ovnis, les agents de la CIA consentaient, après bien des manoeuvres juridiques, d'effectuer une recherche «raisonnable» dans les fichiers de la CIA pour ce qui concerne les Ovnis. En dépit d'une attitude antipathique de l'Agence envers les costumes trois-pièces, les agents, menés par Launie Ziebell du Bureau de l'Avocat Général, menèrent des recherches approfondies de documents relatifs aux Ovnis. Persistant, exigeant, et même menaçant à la fois, Ziebell et son groupe fouillèrent partout. Ils trouvèrent même un vieux dossier d'Ovni sous le bureau d'une secrétaire. La recherche produisit finalement 355 documents totalisant quelque 900 pages. Le 14 décembre 1978, l'Agence les déclassifiaient tous, sauf 57 représentant près de 100 pages destinés au GSW. Il retenait ces 57 documents pour des raisons de sécurité nationale et pour protéger les sources et les méthodes.

Bien que les documents libérés ne contiennent aucune information extraordinaire et qu'ils ne révélaient que le peu d'intérêt que portait l'Agence au phénomène Ovni après le rapport du Comité Robertson de 1953, la presse traita cette déclassification d'une manière sensationnelle. Le New York Times, par exemple, a fait valoir que les documents déclassifiés montrent les préoccupations du gouvernement pour le phénomène Ovni et que l'Agence était secrètement impliquée dans la surveillance des Ovnis. Le GSW poursuivit l'Agence devant les tribunaux pour obtenir la déclassification des documents encore détenus, soutenant que l'Agence était toujours en possession de documents clefs. C'est comme pour l'assassinat de John F. Kennedy. Peu importe le nombre de documents que l'Agence publiait, et peu importe qu'ils soient ennuyeux et inconséquents, les gens continuent de croire que l'Agence est mêlée dans des tentatives de dissimulation et de conspiration.

Le DCI Stansfield Turner était si bouleversé quand il lit l'article du New York Times qu'il demanda à ses officiers supérieurs, "Sommes-nous dans les Ovnis ?" Après avoir examiné les dossiers, Don Wortman, Directeur adjoint pour l'Administration, a signalé à Turner qu'il n'y avait "aucun effort organisé par l'Agence pour faire des recherches dans le cadre du phénomène Ovni ni, de même, il n'y eu aucun effort organisé pour recueillir des informations sur les Ovnis depuis les années 50." Wortman assura Turner que les dossiers de l'Agence ne contenaient que "quelques correspondances sporadiques traitant de ce sujet", y compris divers types de rapports d'observations d'Ovnis. Il n'y avait aucun programme actif de l'Agence pour recueillir des informations sur les Ovnis, et les documents déclassifiés pour le GSW seraient très peu censurés. Rassuré, Turner fit pression sur l'Avocat Général pour obtenir un jugement sommaire par rapport aux nouveaux procès du GSW. En mai 1980, les tribunaux ont rejeté l'action en justice, estimant que l'Agence avait fait une recherche approfondie et adéquate en toute bonne foi.

Au cours de la fin des années 70 et 80, l'Agence conserva un intérêt modéré envers les Ovnis et les observations d'Ovnis. Si la plupart des scientifiques réfutaient maintenant les rapports de soucoupe volante dans le cadre pittoresque des années 50 et 60, certains au sein de l'Agence et de la communauté du renseignement transférait leur intérêt sur l'étude de la parapsychologie et des phénomènes psychiques associés aux observations d'Ovnis. Les responsables de la CIA s'attaquaient aussi au problème de déterminer ce que les observations d'Ovnis pourraient dévoiler sur le progrès des soviétiques en matière de fusée et de missile et révisa ses aspects du contre-espionnage. Les analystes de l'Agence, Division des Sciences de la Vie de l'OSI et de l'OSWR consacraient une petite partie de leur temps aux questions relatives aux Ovnis. Ces préoccupations du contre-espionnage venaient de ce que les Soviétiques et le KGB utilisaient des citoyens Américains et des associations sur les Ovnis pour obtenir des informations sensibles sur les programmes de développement d'armes américains (tel que l'avion furtif), sur la vulnérabilité de la défense aérienne aux États-Unis dans l'utilisation de missiles calquant les caractéristiques des Ovnis, et les progrès évidents des soviétiques associés aux observations d'Ovnis.

La CIA s'occupait également de la coordination entre l'Intelligence Community et d'autres Agences pour ce qui concerne la parapsychologie, les phénomènes psychiques, et la vision à distance (remote viewing). En général, l'Agence garda une attitude scientifique conservatrice devant ces problèmes scientifiques originaux. Il n'y avait pas de projet formel ou officiel sur les Ovnis au sein de l'Agence pendant les années 80, et les fonctionnaires de l'Agence gardaient délibérément un minimum de dossiers sur les Ovnis pour ne pas créer de documents qui pourraient tromper le public s'ils étaient déclassifiés.

Les années 80 virent de nouvelles accusations sur le fait que l'Agence détenait des documents relatifs à l'incident de Roswell en 1947 dans lequel une soucoupe volante se serait prétendument écrasée au Nouveau Mexique, ainsi que sur l'apparition de documents révélant l'existence d'un projet américain top secret de développement et de recherche sur les Ovnis, responsable directement devant le Président, dans les années 40 et début des années 50. Les ufologues ont longtemps suggéré que, suite à l'accident de soucoupe volante au Nouveau Mexique, en 1947, le gouvernement avait, non seulement récupéré les décombres de la soucoupe écrasée, mais aussi quatre ou cinq corps d'extraterrestres. Selon certain ufologues, le gouvernement a renforcé la sécurité pour garder le secret sur ce projet et refusait de divulguer les résultats d'enquête et de recherche. En septembre 1994, l'USAF produisit un nouveau rapport sur l'incident de Roswell qui concluait que les débris trouvé au Nouveau Mexique en 1947 était probablement ceux d'un ballon du projet Mogul, autrefois top secret, conçu pour surveiller l'atmosphère dans le but de détecter des indices sur les essais nucléaires Soviétiques.

En 1984, Circa est une série de documents qui firent surface et qui, pour certains ufologues, prouvaient que le président Truman a créé un Comité Top Secret en 1947, baptisé Majestic-12, pour sécuriser la récupération d'une épave d'Ovni à Roswell et de tout autre futur accident d'Ovni en vue d'études scientifiques et pour examiner les corps d'extraterrestres récupérés sur de tels sites. La plupart sinon la totalité de ces documents se sont révélés être fabriqués. Pourtant, la controverse persiste.

Comme pour les théories du complot sur l'assassinat de JFK, la question des Ovnis n'est pas prête de disparaître, quoique l'Agence fasse ou dise. La croyance que nous ne sommes pas seuls dans l'univers comporte une telle charge émotionnelle, et la méfiance envers notre gouvernement est trop bien établie pour que le sujet se prête à des études scientifiques traditionnelles avec des preuves et des explications rationnelles." - Source

dificultnspa, pour Ovnis-USA

CIA, OVNIS et le Majestic 12 - Le Gouvernement secret des USA

 

Documents Majestic-12

SOM1-01

 

Quand il est question de "documents Majestic" il s'agit en fait de centaines de pages présumées officielles, qui tendraient à prouver l'existence d'un groupe Top Secret de scientifiques et de militaires - le Majestic 12 - établi en 1947 par le Président Harry Truman. Leur mission aurait consisté à enquêter sur les crashs de vaisseaux extraterrestres et leurs occupants.

Steve Hammons a choisi cette fois le site web UfoDigest pour publier le 9 mai 2009 une mise au point sur le fameux document SOM1-01 :

"Un manuel d'opérations spéciales de 32 pages, censé dater de 1954 circule depuis des années dans la communauté ufologique. Il s'agit d'instructions pratiques pour gérer les situations impliquant les Ovnis et les extraterrestres.

La couverture porte la date d'Avril 1954, et mentionne qu'il a été publié par le "Groupe Majestic-12".

Robert Wood, Ph.D., et son fils Ryan ont consacré plusieurs années à examiner et évaluer l'authenticité de plusieurs documents prétendument officiels en rapport avec les Ovnis.

Ils étaient invités le 16 avril chez George Noory sur Coast to Coast AM, et ont affirmé de nouveau que leurs recherches les ont amenés à valider ce manuel comme authentique."

 

 

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

 

Quelques chercheurs, comme Robert Hastings, ont pensé démontrer que ce manuel serait une fraude ou un canular. D'autres, tel Stanton Friedman, ont procédé à de longues recherches et soutiennent l'équipe des Woods. Si le manuel est un faux, il ne pourrait être considéré par les autorités comme un document classifié (et elles n'auraient aucune raison de poursuivre ceux qui en possèdent une copie).

Sommaire
La table des matières liste six chapitres et plusieurs sous-sections. L'information complémentaire donnée à la fin ne manque pas non plus d'intérêt. Le découpage est le suivant :
Chapitre 1 - Opération Majestic-12, Section I : Buts et objectifs du programme
Chapitre 2 - Introduction, Section I : Généralités, Section II : Définition et données
Chapitre 3 - Opérations de Récupération, Section I : Sécurité, Section II : Récupération de la Technologie

Dr Robert & Ryan Wood

 

Chapitre 4 - Réception et Manutention, Section I : Manutention après réception du matériel
Chapitre 5 - Les Entités Biologiques Extraterrestres, Section I : Organismes vivants, Section II : Organismes inertes
Chapitre 6 - Guide d'Identification des Ovnis, Section I : guide UFOB, Section II : Critères d'Identification, Section III : Origines possibles

L'exemplaire du manuel obtenu par le Dr Robert Wood et son fils Ryan est constitué de pages photocopiées. Certaines parties du texte sont peu lisibles.

Cependant, on y trouve des informations intéressantes :

"Objet : Ce manuel a été spécialement préparé pour des unités du Majestic-12. Il couvre tous les aspects du Majestic-12, de sorte que les personnels accrédités puissent mieux percevoir les objectifs du Groupe, qu'ils soient en meilleure capacité de traiter ce qui concerne les Ovnis, la Technologie Extraterrestre, ainsi que les Entités, afin d'accroître l'efficacité des futures opérations."

"Généralités : Le MJ-12 prend très au sérieux tout ce qui relève des Ovnis, de la Technologie Extraterrestre et des Entités Biologiques Extraterrestres. Il considère l'ensemble de ce sujet comme une affaire de sécurité nationale qui est de la plus haute importance."

"Histoire du Groupe : l'Opération Majestic-12 a été mise en place suite à un ordre présidentiel secret daté du 24 Septembre 1947, sur recommendation du Secrétaire à la Défense James V. Forrestal et du Dr. Vannevar Bush, Président du Joint Research & Development Board"

Le prétendu manuel décrit en détails les objectifs du Groupe Majestic-12. Il traite aussi de la récupération des "EBEs" et de leur technologie, la formation d'équipes spéciales constituées dans ces buts, la désignation de zones sécurisées et les opérations de soutien nécessaires à ces activités.

Ce manuel fournit aussi un aperçu sur la "situation actuelle", du moins ce qu'on savait à l'époque des visiteurs extraterrestres.

Il est précisé également que le phénomène pourrait représenter d'éventuelles menaces pour les Etats-Unis.

 

James Forrestal

Information détaillée
Une partie du manuel est consacrée à la "Description du Vaisseau". On y trouve quatre types d'engins : "Forme Elliptique ou discoïdale", "forme allongée ou en cigare", "ovoïde ou circulaire" et "forme d'aile ou triangulaire". Le manuel détaille chacun des types d'Ovnis, d'après les données radar et les observations.

Au chapitre "Description des Entités Biologiques Extraterrestres (EBEs)", le document précise "EBE de Type I" et "EBE de Type II", et présente une description physique de ces êtres (l'image suivante n'en fait pas partie).

EBE1 painting

 

Dans un chapitre intitulé "Description de la Technologie Extraterrestre", le manuel passe en revue les analyses de matériels récupérés lors de crashs d'Ovnis.

Le document couvre également les questions de sécurité lors de la récupération des EBEs et de la technologie suite à des crashs dans d'autres circonstances. Parmi les sous-chapitres on trouve : "Contrôle de la Presse", "Sécurisation de la Zone", "Récupération et Transport", "Nettoyage de la Zone" et "Conditions particulières et inhabituelles".

Le manuel liste aussi des instructions spécifiques sur l'emballage des matériels récupérés et les règles à suivre pour les transférer à d'autres équipes.

S'agissant des "Entités Biologiques Extraterrestres", plusieurs sous-chapitres présentent des conseils selon les circonstances du contact ou des rencontres, comme par exemple : "Rencontres voulues par les EBEs" ou "Rencontres après qu'un Ovni ait été abattu".

Le manuel explique également comment procéder à la "Rétention et au Confinement" d'EBEs vivants mais aussi à la "Récupération et Préservation" d'entités décédées.

Le manuel et d'autres documents au format Pdf se trouvent sur le site web Majestic Documents mais également ICI" - Source

 

 

29/04/2017

L’Union européenne a toujours été un projet de la CIA, comme les partisans du Brexit l’ont découvert.

 

Et quel est le rapport entre la CIA, les OVNIS et la création du Majestic 12, le gouvernement secret qui gouverne dans l'ombre les USA  ? Documents Majestic-12

 

Un article d’analyse traduit par l’UPR | L’Union européenne a toujours été un projet de la CIA, comme les partisans du Brexit l’ont découvert.

Publié le 29 avril 2017 dans Actualité

 

Un article du journaliste Ambrose Evans Pritchard paru dans le Daily Telegraph le 27 avril 2016 • 20h18. Nous le traduisons et le publions dans son intégralité.

L’Union européenne a toujours été un projet de la CIA, comme les partisans du Brexit le découvrent.

 

 

Le président américain Barack Obama a sommé la Grande-Bretagne de rester dans l’UE. (CRÉDIT : AFP/GETTY)


Les partisans du Brexit auraient dû être préparés pour l’intervention bouleversante des États-Unis. L’Union européenne a toujours été un projet américain.

C’est Washington qui a conduit l’intégration européenne à la fin des années 1940, et a financé la mise en œuvre de la secrètement sous le nom de Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson et Nixon.

Quoique parfois agacés, les États-Unis se sont depuis appuyés sur l’UE comme l’ancrage des intérêts régionaux américains aux côtés de l’OTAN.

Il n’y a jamais eu de stratégie de « diviser pour régner ».

Le camp des eurosceptiques a été étonnamment aveugle à ce fait, supposant probablement que des forces puissantes de l’autre côté de l’Atlantique incitent à la sécession britannique, qu’ils salueront ensuite comme des libérateurs.

Le mouvement anti-Bruxelles en France (dans une moindre mesure en Italie et en Allemagne, ainsi que parmi la gauche nordique) part du principe contraire, à savoir que l’UE est essentiellement un instrument du pouvoir et du capitalisme sauvage [en français dans le texte] anglo-saxon.

La Française Marine Le Pen est vigoureusement anti-américaine. Elle défie la suprématie du dollar. Son Front national s’appuie sur le financement de banques russes liées à Vladimir Poutine.

Qu’on le veuille ou non, c’est à tout le moins stratégiquement cohérent.

La déclaration Schuman qui a donné le ton de la réconciliation franco-allemande et a conduit par étapes à la Communauté européenne, a été concoctée par le secrétaire d’État américain Dean Acheson lors d’une réunion à Foggy Bottom. « Tout a commencé à Washington », a déclaré le chef de cabinet de Robert Schuman.

C’est l’administration Truman qui, dans les années de l’immédiat après-guerre, a fait pression sur les Français pour qu’ils parviennent à un modus vivendi avec l’Allemagne, menaçant même, lors d’une réunion furieuse avec les dirigeants français récalcitrants auxquels ils s’opposaient en septembre 1950, de supprimer les aides du plan Marshall.

 

 

Les chars soviétiques pénètrent dans Prague en vrombissant.

Le mobile de Truman était évident. Les accords de Yalta avec l’Union soviétique se fissuraient. Il voulait un front uni pour dissuader le Kremlin d’une nouvelle expansion après que Staline eut englouti la Tchécoslovaquie, d’autant plus que la Corée du Nord communiste avait franchi le 38e parallèle et envahi la Corée du Sud.

 

Pour les eurosceptiques britanniques, Jean Monnet, éminence grise de l’infamie supranationale, plane haut au panthéon fédéraliste. Peu de gens sont conscients du fait qu’il a passé une grande partie de sa vie en Amérique et a été, pendant la guerre, les yeux et les oreilles de Franklin Roosevelt.

 

 

 

Le général Charles de Gaulle a toujours été profondément méfiant vis-à-vis des desseins américains. (CRÉDIT : ALAMY)

 

Le général Charles de Gaulle le considérait comme un agent américain, comme il l’était en effet au sens large. La biographie de Monnet par Éric Roussel révèle comment il a travaillé, main dans la main, avec les administrations successives.

Il est curieux que cette magistrale étude de 1 000 pages n’ait jamais été traduite en anglais, car c’est la meilleure œuvre jamais écrite sur les origines de l’UE.

Peu nombreux aussi sont au courant des documents déclassifiés du service des archives américaines du département d’État, qui montrent que le renseignement américain a secrètement financé le mouvement européen pendant des décennies et a travaillé de manière acharnée en coulisse pour impliquer la Grande-Bretagne dans le projet.

Comme ce journal l’a établi en tout premier lorsque ce trésor a été rendu disponible, une note datée du 26 juillet 1950 fait état d’une campagne visant à promouvoir un véritable Parlement européen. Elle est signée par le général William J. Donovan, chef du Bureau américain des affaires stratégiques en temps de guerre, précurseur de l’Agence centrale du renseignement [Central Intelligence Agency, ou CIA].

La tête pensante de la CIA était le Comité américain pour une Europe unie [American Committee for a United Europe, ou ACUE], présidé par Donovan. Un autre document montre qu’en 1958 cet organisme a fourni 53,5 % des fonds du mouvement européen. Le conseil d’administration comprenait Walter Bedell Smith et Allen Dulles, directeurs de la CIA dans les années 1950, et une caste d’anciens agents de l’OSS [Office of Strategic Services ou « Bureau des services stratégiques »] qui, tour à tour, prenaient des fonctions au sein de la CIA.

 

 

Bill Donovan, le chef légendaire de l’OSS en temps de guerre, a ensuite été chargé d’orchestrer le projet européen.

Des documents montrent qu’il a traité certains des « pères fondateurs » de l’UE comme de serviles employés et les a résolument empêchés de trouver une autre source de financement qui aurait brisé leur dépendance à l’égard de Washington.

Il n’y a rien de particulièrement méchant là-dedans. Les États-Unis ont agi avec ruse dans le contexte de la guerre froide. La reconstruction politique de l’Europe a été un formidable succès.

Bien sûr, d’horribles erreurs de jugement se sont produites en cours de route. Une note datée du 11 juin 1965 charge le vice-président de la Communauté européenne de poursuivre l’union monétaire de manière subreptice, en supprimant le débat jusqu’à ce que « l’adoption de telles propositions devienne pratiquement inéluctable ». C’était extrêmement futé, comme nous le constatons aujourd’hui avec le piège déflationniste causé par la dette et le chômage de masse partout dans le sud de l’Europe.

En un sens, ces documents sont de l’histoire ancienne. Ce qu’ils montrent, c’est que « l’État profond » américain était trempé jusqu’au cou. On peut se demander si Boris Johnson a franchi la limite la semaine dernière en exhumant « l’ascendance partiellement kenyane » du président Barack Obama, mais l’erreur fondamentale a été de supposer que la menace commerciale de M. Obama avait quoi que ce soit à voir avec le calvaire de son grand-père dans un camp de prisonniers Mau Mau. C’était le parfait cliché de la politique étrangère américaine.

En effet, M. Obama pourrait tout à fait avoir un sentiment de rancune après les abus récemment mis à jour de la révolte des Mau Mau. C’était l’échec infâme de la discipline policière coloniale, au grand dégoût des vétérans ayant servi dans d’autres parties de l’Afrique. Mais le message de son livre extraordinaire, Les rêves de mon père, est qu’il s’est efforcé à s’élever au-delà des rancœurs de l’histoire.

Les partisans du Brexit se réconfortent à l’idée que l’optimiste républicain Ted Cruz voudrait un Royaume-Uni post-Brexit prêt à sauter à pieds joints dans un « accord de libre-échange », mais il se berce d’illusions. M. Cruz respectera les impératifs palmerstoniens de Washington [de lord Palmerston, ministre britannique des Affaires étrangères du XIXe siècle, réputé pour son impérialisme], quels qu’ils soient à ce moment, si jamais il entre à la Maison-Blanche.

 

 

Le grand-père du président Obama était prisonnier lors de la répression de la révolte des Mau Mau au Kenya, un épisode honteux de l’histoire coloniale britannique.

Il est exact que l’Amérique s’est interrogée à propos de l’UE, lorsque les fanatiques idéologiques européens ont gagné de l’influence à la fin des années 1980, remaniant l’union en superpuissance rivale, avec les ambitions de défier et de dépasser les États-Unis.

John Kornblum, chef de cabinet des Affaires européennes dans les années 1990, a déclaré que c’était un cauchemar de traiter avec Bruxelles. « J’ai fini par être totalement frustré. Dans les domaines militaire, de la sécurité et de la défense, c’est totalement dysfonctionnel. »

  1. Kornblum soutient que l’UE « a psychologiquement quitté l’Otan » lorsqu’elle a essayé de mettre sa propre structure de commandement militaire en place, et qu’elle l’a fait avec son attitude et son incompétence habituelles. « La Grande-Bretagne comme l’Occident seraient en bien meilleure forme si celle-ci ne faisait pas partie de l’UE », a-t-il déclaré.

C’est intéressant, mais ce n’est qu’un point de vue minoritaire dans les milieux politiques américains. La frustration vis-à-vis de l’UE a passé lorsque la Pologne et la première vague d’États d’Europe de l’Est ont rejoint l’UE en 2004, introduisant un ensemble de gouvernements atlantistes.

Nous savons que c’est loin d’être une histoire d’amour. Il y a deux ans, pendant la crise ukrainienne, lors de l’interception d’une conversation téléphonique, un haut fonctionnaire américain a été pris à écarter Bruxelles avec ces paroles lapidaires : « Que l’UE aille se faire foutre ! »

Pourtant, l’idée omniprésente est que l’ordre libéral occidental subit un triple assaut et que l’UE doit être soutenue, tout comme la Grande-Bretagne et la France ont soutenu au XIXe siècle l’Empire ottoman chancelant, et à juste titre, étant donné que son lent effondrement a directement mené à la Première Guerre mondiale.

Aujourd’hui, les menaces conjuguées viennent du terrorisme djihadiste et d’une série d’États défaillants au Maghreb et au Levant ; d’un régime paria hautement militarisé à Moscou, qui va bientôt manquer d’argent mais dispose d’une fenêtre d’opportunité avant que l’Europe ne se réarme ; et d’une crise extrêmement dangereuse en mer de Chine méridionale qui s’intensifie chaque jour du fait que Beijing teste la structure de l’alliance américaine.

Les dangers de la Russie et de la Chine sont évidemment interdépendants. Il est probable — les pessimistes disent certain — que Vladimir Poutine profiterait d’une sérieuse aggravation dans le Pacifique pour tenter sa chance en Europe. Selon Washington, Ottawa, Canberra et les capitales du monde entier qui considèrent largement la Pax Americana comme un bénéfice, ce n’est pas le moment pour la Grande-Bretagne de lancer un bâton de dynamite dans l’édifice européen chancelant.

L’affreuse vérité pour la campagne du « oui » au Brexit est que le pouvoir en place dans tout le monde occidental le considère comme un vandalisme stratégique. Les partisans du Brexit doivent répondre à ce reproche, juste ou non. Certains, comme lord Owen, saisissent l’ampleur du problème. La plupart en étaient allègrement inconscients jusqu’à ce que M. Obama en ait soufflé mot la semaine dernière.

À mon avis, le camp du Brexit devrait prévoir des plans visant à augmenter les dépenses militaires du Royaume-Uni de moitié, pour les passer à 3 % du PIB, s’engageant à propulser la Grande-Bretagne en tête, comme la puissance militaire européenne incontestée. Ils devraient viser à rapprocher ce pays de la France dans une alliance militaire encore plus étroite. Ce type d’action clouerait au sol au moins l’un des plus importants arguments du « Project Fear ».

Les partisans du Brexit devraient faire taire toute suggestion selon laquelle le retrait de l’UE signifierait échapper à la responsabilité mondiale, ou déchirer la Convention européenne (cette « Grande Charte » de la liberté, rédigée par les Anglais, pas par l’UE), ou tourner le dos aux accords sur le climat de la COP21 ou tout autre incartade fébrile du mouvement.

C’est peut-être trop d’attendre un plan cohérent de la part d’un groupe disparate, artificiellement réuni par les événements. Pourtant, nombre d’entre nous qui ont des sympathies pour le camp du Brexit, qui veulent également recouvrer notre autonomie et notre souveraineté et échapper à la suprématie artificieuse et usurpée de la Cour de justice européenne, attendent encore d’entendre comment les partisans du Brexit conçoivent que cette sortie puisse s’opérer sans dommage collatéral considérable et d’une manière qui soit compatible avec l’honneur de ce pays.

Vous pouvez vous quereller avec l’Europe, ou avec les États-Unis, mais c’est jouer avec le destin que de se quereller avec l’ensemble du monde démocratique en même temps.

http://www.telegraph.co.uk/business/2016/04/27/the-europe...