L'article, pour donner une ampleur moins spécifique aux rescapés de la Shoah (et pour donner le change ?), précise que ces recherches ont « prouvé » le même phénomène chez des femmes enceintes ayant vécu de près le 11 Septembre. Le Monde évoque aussi les populations palestiniennes et les Cambodgiens rescapés du génocide des Khmers rouges
Cette étude n"est cependant en rien unique ; elle s'inscrit dans un domaine large de recherche, la transmission intergénérationnelle des traumatismes. Ces études sappuient sur l' « épigénétique », sans manquer de provoquer des débats au sein de la communauté scientifique.
Nous nous contenterons pour notre part dinterroger le désintéressement de certaines d'entre elles. L'une des scientifiques notables du milieu, Yael Danieli, avait elle aussi mené des études relatives à la transmission du traumatisme de la Shoah aux descendants, en saidant d'une bourse de 50 000 dollars débloquée grâce au soutien de la Conference on Jewish Material Claims Against Germany et de lADL (Anti-Defamation League).
Reste à savoir si nos organisations communautaires nationales auront laudace de se servir des travaux de Rachel Yehuda pour réclamer des compensations de toutes sortes. Après tout, pourquoi pas : quand on a usé jusquà l'absurde la ficelle d'une prétendue transmissibilité de la culpabilité, on n'est plus à ça près.
Notes
[1] http://www.letemps.ch/Page/Uuid/56ff5bd6-fc4a-11e3-b606-e...
[2] http://forward.com/articles/162030/can-holocaust-trauma-a...
Voir aussi, sur E&R :