La civilisation sumérienne et la création des religions
23/08/2010
Curieux quand même qu'Abraham qui a instauré le monothiésme soit né à Ur à Sumer, là où les Sumériens racontent sur leurs tablettes d'argile que les Grands Dieux Annunakis sont descendus et qu'ils étaient les maîtres de la génétique.
La création des religions et les origines de l'homme
Les Sumériens croyaient que l'univers était gouverné par un panthéon comprenant un groupe d'êtres vivants, de forme humaine mais immortels, et possédant des pouvoirs surhumains. Ces êtres, invisibles aux yeux des mortels, guidaient et contrôlaient le cosmos selon des plans bien définis et des lois dûment prescrites. Les Sumériens avaient quatre divinités principales : An, le dieu du Ciel, Ki, la déesse de la Terre, Enlil, le dieu de l'Air et Enki, le dieu de l'Eau. Le ciel, la terre, l'air et l'eau étaient considérés comme les quatre composants majeurs de l'univers.
Après les divinités créatrices, on trouvait les trois divinités du ciel, Nanna, le dieu de la Lune, Utu, le dieu du Soleil et Inanna, la reine des cieux et la déesse de l'Amour, de la Procréation et de la Guerre. Certaines divinités parrainaient une ou plusieurs cités sumériennes. Des temples étaient alors érigés au nom du dieu qui était honoré en tant que maître et protecteur divin de la cité. Les rites du temple étaient dirigés par un grand nombre de prêtres, prêtresses, chanteurs, musiciens, prostituées sacrées et eunuques. Des sacrifices étaient offerts tous les jours.
Les Sumériens croyaient que les êtres humains étaient faits d'argile et avaient été créés pour fournir aux dieux la nourriture, la boisson et un toit, de façon que les dieux puissent consacrer leur temps à leurs activités divines. La vie était considérée comme le bien le plus précieux de l'humanité, malgré les incertitudes et l'insécurité, car ils pensaient qu'après leur mort, les esprits des hommes descendaient vers les enfers, où la vie est plus pénible que sur la terre.
Les sumériens laissent quantités de pièces d'argile gravées en écriture cunéiforme. La Bible a emprunté de nombreux passages aux sumériens comme le paradis terrestre décrit dans le poème "Enki et Ninhursag" où l'Eden hébraïque et le Dilmun sumérien ne font qu'un: mêmes fleuves, même endroit, même souffrance, même péché originel. Ce poème explique d'ailleurs le mystère de la côte d'Adam: c'est là ou est le mal d'Enki, la côte vient du jeu de mot sumérien "Ti" ("côte" ou "faire vivre").
Ce sont les sumériens qui ont écrit le premier le mythe du déluge avec Ziusudra (le Noé sumérien), repris par les babyloniens. (Source: S.N Kramer "L'histoire commence à Sumer", University museum Philadelphie, Musée du Louvre, Les collections de l'Histoire N°22 janvier mars 2004). Il apparaît clairement que le monothéisme juif s'est constitué progressivement en 3 étapes clé : l'hénothéisme d'Abraham, la monolâtrie de Moïse et le monothéisme des prophètes de l'exil à Babylone. il est possible de reconstituer les étapes qui marquèrent l'histoire de la présence de Dieu chez les hommes.
Un des épisodes les plus célèbres de la mythologie sumérienne, celui de "Gilgamesh" en quête de l'immortalité. Cette légende nous est parvenue à travers des copies datant de 2000av JC. Elle relate les exploits des héros et des dieux sumériens. Le plus célèbre de ces personnages est Gilgamesh, roi d' Uruk peu après 3000av JC. Il est l'un des tout premiers rois après le déluge. Le Noé biblique est largement inspirée de cette histoire, on devine une source de la mythologie grecque (les exploits d'Héraclès), et de la Bible (le Déluge y est conté).
Gilgamesh, cinquième roi de la première dynastie de Uruk (~2500) unifia Uruk et Kulaba par d'énormes travaux hydrauliques et la construction de remparts. Ses travaux cristallisèrent son nom. Dès Sumer, on célèbre sa lutte contre Agga (Kish), contre Humbabba, contre le taureau célèste et ses relations avec le monde infernal. Ce n'est qu'à partir de la première dynastie de Babylone (~1900) que l'ensemble littéraire homonyme fut constitué, en 3600 vers (le texte le plus achevé date de ~668 et fut retrouvé à Ninive). Le temps de l'épopée est hybride: la civilisation d'Uruk jouxte celle de la cueillette (symbolisée par Enkidu). Gilgamesh et aux deux tiers divin et ne connaît pas d'adversaires. Il s'accapara les hommes pour le labeur et les femmes pour le plaisir. Afin d'affaiblir Gilgamesh (plaintes des gens d'Uruk) les dieux créent Enkidu (sauvage). Le premier épisode narre la transformation de Enkidu en citadin (l'enfant passe à l'âge adulte): une courtisane, mandatée par Gilgamesh, l'initie à la sexualité. Devenu civilisé, Enkidu devient un compagnon inséparable de Gilgamesh (ils veulent tous les deux devenir des surhommes).
Les  deux héros tuent Humbabba et,  grisé, Gilgamesh s'attaque à Ishtar (sa  parèdre): il se refuse à elle. Afin de  laver cet affront, il est envoyé  un taureau célèste contre Gilgamesh mais  celui-ci le vainc. En plein  triomphe, Enkidu meurt en maudissant la  civilisation: Gilgamesh part à  la recherche de la vie sans fin. Il se met à la  recherche de  Uta-Napishtim (rescapé du déluge) qui lui raconte qu'il a obtenu la  vie  éternelle de Enlil. Il lui soumet des épreuves puis lui révèle la  "plante de  vie". Gilgamesh s'en empare et souhaite la partager avec le  peuple d'Uruk.  Cependant il perd cette plante lors d'une halte (le  serpent s'en  empare).
L'épopée exalte la grandeur de l'homme  capable de vaincre les  monstres (et parfois les dieux). Le héros prie  pourtant certaines divinités.  Ici, la faute religieuse a privé  Gilgamesh de la plante: les dieux sont les  maîtres des hommes quelque  soit sa grandeur et son prestige.Dans ce  récit les différences entre le Noé biblique, qui n'est qu'un homme au  service de Dieu, et, le Noé sumérien  (Ziusudra en sumérien, Outnapishtim  en akkadien et Atrahasis en  Babylonie ), qui est ici déifié, il possède  l'immortalité ! Le récit  apparaît ainsi bien plus fantastique et énigmatique que  dans la Bible qui l'adapte au monothéisme. Exemple typique d'une  réinterprétation  biblique d'un récit sumérien : celui du déluge et de  l'après-déluge.  Les récits gravés dans les tablettes se recoupent avec les  textes  bibliques tel que Shinar, mentionné lors de l’épisode de la tour de  Babel.
Enki  a trouvé la solution au problème de main d’œuvre pour  extraire les  ressources de la terre, une créature capable d’effectuer le même   travail que les colonisateurs fut donc créée. En argile le Dieu et  l'homme  seront liés, en une unité rassemblée. Ainsi jusqu’à la fin des  temps la chair et  l’âme qui dans un Dieu ont mûri. On retrouve un terme  similaire dans la Genèse  biblique: " 2
Dans ce récit les différences entre le Noé biblique, qui n'est qu'un homme au service de Dieu, et, le Noé sumérien (Ziusudra en sumérien, Outnapishtim en akkadien et Atrahasis en Babylonie ), qui est ici déifié, il possède l'immortalité ! Le récit apparaît ainsi bien plus fantastique et énigmatique que dans la Bible qui l'adapte au monothéisme. Exemple typique d'une réinterprétation biblique d'un récit sumérien : celui du déluge et de l'après-déluge. Les récits gravés dans les tablettes se recoupent avec les textes bibliques tel que Shinar, mentionné lors de l’épisode de la tour de Babel.
Enki a trouvé la solution au problème de main d’œuvre pour extraire les ressources de la terre, une créature capable d’effectuer le même travail que les colonisateurs fut donc créée. En argile le Dieu et l'homme seront liés, en une unité rassemblée. Ainsi jusqu’à la fin des temps la chair et l’âme qui dans un Dieu ont mûri. On retrouve un terme similaire dans la Genèse biblique: "
MYTHE DE LA CREATION SUMERIEN
Les dieux mineurs ou prolétaires (les Igigi) furent forcés de travailler pour les grands dieux. C'est alors que les Igigi commencèrent à gémir à grands cris pour demander du repos. Namma, mère d'Enki, appela ce dernier pour qu'il vienne en aide à ces dieux mineurs et trouve ainsi une solution. Enki fut appelé parce qu'il était non seulement le dieu des eaux, mais aussi celui de la sagesse. Les grands dieux avaient en effet besoin des Igigi pour leur faire cuire le pain et les décharger des travaux pénibles. Mais, ces grands dieux devaient, dans un même temps, soulager les dieux prolétaires de leurs durs labeurs avant qu'ils ne se révoltent. La solution fut donc de créer une race d'esclaves : les hommes. Enki prit alors de l'argile ( ou poussière ) et la trempa dans la chair et le sang d'un dieu sacrifié ; l'homme aurait ainsi une part de l'intelligence divine.
LE DELUGE SUMERIEN
Après avoir créé les hommes, les dieux entreprirent à plusieurs reprises d'anéantir l'humanité. Les hommes s'étaient en effet multipliés à un tel point qu'ils en vinrent à faire trop de bruit, gênant ainsi les dieux. Namtar, dieu de la mort et de la peste, fut, par exemple, chargé de déchaîner une maladie sur les hommes. Mais un autre dieu, Enki, eut pitié d'eux et déjoua ce plan. D'autres calamités furent ainsi décidés, mais, à chaque fois, Enki aida les hommes. Enki se vit donc accuser par les autres dieux, c'est alors que ce dernier, pour se défendre, amena l'idée d'un déluge. Enlil, sur l'idée d'Enki, décida que toute l'humanité devrait périr noyée. Mais, Enki parla à Atra-Hasis (le 'Noé sumérien') dans un rêve et l'avertit que l'humanité était en danger. Il lui dit de construire un bateau. Sur ce, Atra-Hasis informa les autres hommes. Il quitta ensuite la ville, prenant avec lui des artisans qui l'aideraient dans la construction du bateau. Ils assemblèrent donc le matériel, construisirent le bateau, puis embarquèrent des oiseaux, du bétail et des humains de la famille d'Atra-Hasis. La pluie commença à tomber, pendant 7 jours et 7 nuits les vents soufflèrent et l'eau se déchaîna. Enfin, la tempête se calma. Atra-Hasis sortit du bateau et fit des offrandes à tous les dieux, qui avaient faim. Ils s'étaient attroupés autour des offrandes comme des mouches. Les dieux constatèrent que les hommes avaient survécu au déluge. Enlil était furieux. Les dieux avaient juré par serment la perte des humains, et, pourtant, ils avaient survécu. "comment cela était-ce possible ?", demanda Enlil. An lui répondit que cela ne pouvait être que le fait d'Enki. Enki pour apaiser la fureur d'Enlil suggéra une solution : les humains ne se multiplieraient plus si vite. Les maladies en décimeraient un tiers. Les accouchements deviendraient douloureux et dangereux, les enfants pourraient d'ailleurs mourir pendant l'opération.
"Six jours et sept nuits passèrent; Les tempêtes du déluge soufflaient encore; Les tempêtes du sud couvraient le pays. Le septième jour; Les tempêtes du déluge; Qui telles une armée; Avaient tout massacré sur leur passage; Diminuèrent d'intensité; La mer se calma; Le vent s'apaisa; La clameur du déluge se tut." (L'Epopée de Gilgamesh, traduction d'A. Azrié).
Les  mythes du déluge sont-ils la mémoire d'un  événement réel ? Différents  chercheurs ont essayé d'apporter la preuve  géologique ou archéologique  de l'existence du déluge. D'autres avancent que les  évènements  considérés ne peuvent avoir marqué les différentes civilisations (ils   seraient trop anciens, trop lents ou trop lointains), et que ce mythe  serait  donc une pure invention, ou l'exagération d'un événement local.  Le déluge est-il  un événement réel et localisable dans le temps et  l’espace ? Néanmoins,  l'universalité du récit et les détails quasi  identiques (construction d'une  embarcation, nombre de survivants,  couples d'animaux à sauver, etc.) tendent à  confirmer une catastrophe  majeure et planétaire.
 
 La version Latine
D'après  le poète latin Ovide, le Déluge eut pour cause le fait que  les hommes  oubliaient de sacrifier aux dieux. Leurs uniques pensées étaient pour   l'argent et le plaisir. Pour les punir, Zeus décida donc de les  anéantir. Le  déluge détruisit alors tout ce qui se trouvait sur la  Terre, noyant les hommes,  les villes et les forêts. Tous les hommes  moururent, hormis un couple qui avait  construit une barque. C'était  Deucalion et sa femme Pyrrha. Au bout de plusieurs  jours, la pluie  cessa et la barque s'arrêta au sommet de Parnasse. Lorsque Zeus  aperçut  les deux survivants , il décida de leur laisser la vie sauve pour  qu'ils  puissent régénérer le genre humain. Ils devraient jeter des  pierres derrière  eux, qui aboutiraient à des hommes et à des femmes.
 La version Biblique
D'après  la Bible, le Déluge fut l'inondation universelle dont  les seuls  survivants furent Noé et sa famille. Dieu avait ordonné à celui-ci de   construire une arche (du latin arca, boîte), pour qu'il sauve sa famille  et des  couples de tous les animaux en les gardant avec lui à l'abri à  bord de l'arche  jusqu'à ce que les eaux retrouvent leur niveau normal.  Au Moyen-Âge, la nef des  églises a souvent été comparée à l'arche de  Noé, parce que c'était là que les  hommes marqués par le péché étaient  préservés de la ruine.
 La version Indienne
Les  versions indiennes du Déluge sont nombreuses, celle du Catapatha   Brâhmana narre que le Noé indien se nomme Manou et qu'il est lui aussi  prévenu  du Déluge, mais par un poisson providentiel : " Un matin, on  apporta à Manou de  l'eau pour se laver, comme à présent on en apporte  pour se laver les mains.  Tandis qu'il se lavait ainsi, un poisson lui  vint dans les mains. Le poisson lui  adressa la parole : " Garde-moi, je  te sauverai ! -De quoi me sauveras-tu ? - Un  déluge va emporter toutes  les créatures. C'est de cela que je te sauverai. "  (Anthologie  sanskrite, traduction de L. Renou).
 La version Coranique
Le  Coran parle du déluge et de Noé en ces termes : «Et il fut révélé  à  Noé: 'De ton peuple, il n'y aura plus de croyants que ceux qui ont déjà  cru.  Ne t'afflige pas de ce qu'ils faisaient. Et construis l'arche sous  Nos yeux et  d'après Notre révélation. Et ne M'interpelle plus au sujet  des injustes, car ils  vont être noyés'. Et il construisait l'arche. Et  chaque fois que des notables de  son peuple passaient près de lui, ils  se moquaient de lui. Il dit: 'Si vous vous  moquez de nous, eh bien,  nous nous moquerons de vous, comme vous vous moquez (de  nous)'. Et vous  saurez bientôt à qui viendra un châtiment qui l'humiliera, et  sur qui  s'abattra un châtiment durable!" Puis, lorsque Notre commandement vint   et que le four se mit à bouillonner (d'eau), Nous dîmes: 'Charge (dans  l'arche)  un couple de chaque espèce ainsi que ta famille - sauf ceux  contre qui le décret  est déjà prononcé - et ceux qui croient'. Or, ceux  qui avaient cru avec lui  étaient peu nombreux. Et il dit: "Montez  dedans. Que sa course et son mouillage  soient au nom d'Allah. Certes  mon Seigneur est Pardonneur et Miséricordieux". Et  elle vogua en les  emportant au milieu des vagues comme des montagnes. Et Noé  appela son  fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'arche): "Ô mon   enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants". Il  répondit: "Je  vais me réfugier vers un mont qui me protègera de l'eau".  Et Noé lui dit: "Il  n'y a aujourd'hui aucun protecteur contre l'ordre  d'Allah. (Tous périront) sauf  celui à qui Il fait miséricorde". Et les  vagues s'interposèrent entre les deux,  et le fils fut alors du nombre  des noyés. Et il fut dit: "Ô terre, absorbe ton  eau! Et toi, ciel,  cesse (de pleuvoir)!" L'eau baissa, l'ordre fut exécuté et  l'arche  s'installa sur le Joûdî, et il fut dit: "Que disparaissent les gens   pervers"!» (Coran, XI:36-44)
Voir : Textes et  Littérature
ADAM, EVE ET L'EDEN
L’EDEN, dans la tradition hébraïque est ce mythique jardin où le seigneur plaça Adam et Eve. D’ailleurs, I’hébreu Eden a conservé le sens de volupté de plaisir et de félicité. La linguistique nous apprend que, non seulement, la notion d’Eden, mais le terme lui-même, sont d'origine sumérien dans le terme "Edinu" (la plaine, la campagne).

C’est  aussi à Sumer que nous trouvons  la plus ancienne notion de "Gan",  désignant un champ, une terre cultivée en  sumérien. De ce Gan sumérien  est issu plus tard le "Gannatu" Akkadien (le parc)  et plus tardivement  encore le Gan hébreu qui désignera le parc ou jardin d’Eden.  Le Gan  Eden hébreu est donc le parc ou le jardin dans la plaine ou la campagne.   L’Eden sumérien se nomme "Nidduki", équivalent de  "dilmun" en akkadien.  Les deux termes ont le sens de pays de gloire, de  soleil et de lumière. Les  traditions suméro-sémitiques situent l’Eden  dans le golfe Persique (nommé Mer ou  Fleuve Amer ou encore Mer du  Soleil Levant). Cet Eden paradisiaque se situe à  "Dilmun" ou à  proximité, connu jadis aussi sous le nom de "Ka-Lum-Ma" (ou Pays  des  Dattes), aujourd’hui (Bahrcin).
La corélation entre la conception   sumérienne et sa copie déviée qu’est la relation sémitique est  étonnante.  L’emprunt des termes n’est pas seul en cause, il y a aussi  l’emprunt du mythe:  Dans cet Eden Dilmun règne la Grande Déesse  "Ninhursag", Reine du Pays. Elle  donnera naissance à trois générations  de déesses engendrées par le Dieu de  l'Eau. Noé sauvé des eaux aura  aussi trois fils : Caïn, Abel, et Seth, Adam  rescapé vraisemblablement  d’un premier déluge aura aussi trois fils : Caïn,  Abei, Seth. On voit  déjà le passage des cultes méditerraaéens archaïques, de  type  Matriarcal passer au type sémite Patriarcal.
Le Dieu de la terre "Enki", (Adam aussi est fait de terre) ensemence la ravissante "Ninnu" (Lilith) fille de "Niahursag" et 9 jours (9 mois, bien entendu), du couple " Ninnu-Enki " naîtra la déesse " Ninkurra" . Alors " Niahursag" placera " Enki " et " Ninnu " (A dam et Lilith ) dans un jardin où elle avait planté 8 plantes ( dans la Bible, c’est Yahvé qui plante un jardin en Eden ). Alors, "Enki" (Adam) succombera à l’irrésistible envie de connaître la saveur de ces plantes ( dans la Bible c’est le serpent tentateur qui incitera le couple édénique à goutter au fruit défendu ) "Enki" les fera quérir par son serviteur " Isimud " et les gouttera. Courroucée, la Grande Déesse (Yahvé) pour les punir, maudira le non d’ "Enki" et le vouera à la mort ( Adam sera maudit et perdra l’immortalité). "Enki" sera alors atteint de 8 maladies (autant de plantes gouttées).

Mais,  dans son infinie bonté, la  Déesse, compatissante, créera huit  divinités pour les guérir (tradition  dravidienne des divinités  féminines qui envoient et guérissent les maladies) Or,  l’une des 8  parties malades est une ”côte” et pour guérir cette ”côte” la déesse   créera la déesse "Ninti" (Eve). Ti sumérien signifie vivre et faire  vivre. C’est  donc Ninti (Eve), qui permet à "Enki" (Adam) de vivre ou  de survivre. "Eve"  n’avait donc rien à voir avec la Pomme symbole du  péché dont on l’accusa à tort.  Les hébreux ont inversé le mythe comme  plus tard les aryens inventeront celui de  Pandore.
L’Eden paraît  n’avoir rien de mythique, et il y a de fortes  chances que ce "Paradis"  ait bien existé Ce fut un pays où il faisait bon vivre,  où l’on  pratiquait la religion, l’agriculture, la métallurgie (comme dans le   mythe de l'Atlantide). C’est aussi la Terre des ancêtres.
L'INVENTION DES RELIGIONS
Il est important de souligner que les hébreux n'en sont venus à concevoir un seul Dieu par élimination successive de plusieurs autres dieux. Il est faux de penser que le Dieu unique qu'Israël s'est mis à adorer venait de nul part et était par conséquent totalement inconnu. Moïse et d'autres prophètes rappelaient sans cesse aux peuple d'Israël que ce Dieu était le Dieu de leurs pères. Il y a donc eu un passage du polythéisme au monothéisme par étapes successives, au fur et à mesure que le peuple hébreux, Abraham en tête, prenait conscience qu'un dieu qu'il connaissait déjà était en fait le seul à exister. Le "Dieu" ést là, depuis toujours.
L'HENOTHEISME
Abraham,   était babylonien, de race sémitique et natif de Ur à Sumer. Il ne fait donc  pas de doute  qu'il ne fut pas monothéiste de naissance, bien au  contraire. Il adorait très  probablement les dieux sumériens, au sommet  duquel se trouvait la Divine Triade  ( An, Enlil et Enki ). Abraham  reçut un appel de Dieu à l'âge de 75 ans (Genèse  12). Dieu lui  demandait de quitter Sumer pour s'établir en Canaan ( Israël ) et   appelait Abraham à se consacrer à  Lui.

Abraham  aurait vécu à une date  difficile à préciser, mais qu'on pourrait  situer autour de l'an 2000 avant  Jésus-Christ. Les trois religions  monothéistes (Judaïsme, Christianisme, Islâm)  se réclament d'Abraham et  le considèrent comme le modèle parfait du monothéiste,  mais elles  divergent sur son rôle, sa généalogie et sa première  descendance.
Sa  naissance en un pays où régnait l'astrolâtrie, présente quelques   analogies avec celle de Moïse et le fait, en lui-même, est assez  troublant. Lui  aussi est né en une ville (Ur à Sumer) à un moment où, à la  suite d'un rêve annonciateur  de malheurs, le roi local Nemrod  constructeur de la légendaire Tour de Babel,  avait ordonné de mettre à  mort tous les nouveau-nés, comme le pharaon plus tard,  à la suite d'un  songe annonciateur de la naissance de Moïse.
Il ne tarda pas à  être  choqué par les croyances des idolâtres, à commencer par celles de  son père.  Aussi prit-il la résolution de les combattre et de faire  prévaloir le culte du  seul vrai Dieu.
On organisait, en Babylonie d'alors, un pèlerinage annuel sous l'égide du souverain. Il se déroulait dans le désert et donnait lieu à de grandes démonstrations de piété et d'allégresse. Le culte comportait une procession entre deux rangées de statues de divinités alignées par ordre de taille de part et d'autre du chemin que le cortège devait suivre, avant d'arriver au temple principal, comme les béliers ou les lions devant les temples pharaoniques de Thèbes qui sont à peu près de la même époque. Juste à l'entrée de celui-ci était dressée une statue, la plus grande de toutes. Elle était en or et représentait probablement Marduk ou Ea " Ses yeux étaient figurés par deux pierres précieuses qui scintillaient dans la nuit ". Devant ces statues, les pèlerins déposaient les mets qu'ils apportaient en offrande, avant d'entrer au temple.

Ci-dessus: Représentation du dieu Marduk
A  dix-sept ans Abraham dut participer  à l'un de ces pèlerinages. Il lui  répugnait de pratiquer l'idolâtries et jura de  faire un mauvais sort  aux statues qui constituaient à ses yeux des blasphèmes  contre l'unique  vrai Dieu. Après avoir fait œuvre d'iconoclaste en Babylonie, il   quitta Ur (sur ordre de Dieu) pour se rendre en Syrie puis en Palestine,  en  passant par Hurân, Sichem, Bethel, Negeb, construisant partout des  autels, avant  d'aller (à la suite d'une grande famine), en Egypte, où  il demeura quelque  tempsavant de se rendre en Palestine puis de se  fixer dans le pays de Cana'ân (à  la même époque se situe la destruction  de Sodome et Gomorrhe). Pour prouver sa  soumission, Abraham se vit  dans l'obligation de sacrifier l'un de ses  fils.(Isaac selon la Genèse,  Ismael selon le Coran). Ayant donné toute la mesure  de sa soumission à  Dieu, il fut miraculeusement arrêté dans son geste et  l'immolation  n'eut pas lieu...
Dans l'hébreu du texte original, ce Dieu était  "El", le dieu principal du panthéon cananéen, le dieu du temps. El est la  forme cananéenne évoluée du dieu sumérien "Enlil".  Par transformations linguistiques successives " Enlil " (sumérien   primitif), se transforma en "Ellil" (akkadien) puis devint "El" en  cananéen.  Enlil était le dieu du vent chez les sumériens, chez les  akkadiens, il était  aussi le dieu de l'air et du ciel, chez les  cananéens il était le dieu du  Temps.
C'est donc sous le nom de "El" que Dieu adressa cet appel à Abraham (El en hébreux en est venu à désigner le Dieu unique, surtout dans les noms composés comme IsraEL, BéthEL, GabriEL, EmmanuEL, etc.). Abraham, prit conscience que parmi tous les dieux qu'il adorait, El occupait une place à part, cette prise de conscience était évidemment due à l'appel de Dieu, le dieu du cieln le Dieu unique oublié. Dans la Genèse, il n'est dit nul part qu'Abraham ou les patriarches avaient nié l'existence d'autres dieux.
Il leur était simplement demandé de ne  s'attacher qu'à une divinité particulière, c'est ce qu'on appelle  "hénothéisme".  Il est en effet très surprenant de constater que dans la  Genèse, les  patriarches ne prennent jamais position face aux autres dieux, ils  se  contentent de s'attacher à "El".
Ce Dieu des  patriarches  n'était pas inconnu des autres peuples, il était même  craint, ce qui n'est guère  étonnant si l'on considère que "El "était le dieu principal du panthéon  cananéen. Dans la Genèse 12,  Abraham prétend que Sarah est sa soeur pour éviter  que Pharaon ne le  tue pour s'emparer de la belle Sarah. Le Pharaon ne se rend  compte de  la supercherie que sur l'intervention de Dieu ; l'exemple est encore   bien plus explicite avec le roi païen Abimélek, il connaît Dieu et le  craint  (cf. Gn 20 + 21, 22-24) ; de même en Gn 26, 7-11 + 26, 26-30, où  nous avons un  'remake' de l'histoire d'Abraham et d'Abimélek, mais,  avec, cette fois-ci,  Isaac. Dieu semble aussi être connu sous le nom  même de Yahvé. Sur la  reconnaissance de l'existence  d'autres dieux par les Hébreux. (Ps 82, 1 ; Ps 89,  6-8 ; Jb 1, 6 ; Jb  2, 1 ; Jb 38, 7). Chez les Patriarches et les premiers  Hébreux, il  existait une grande pluralité de noms de divinités, qu'ils  rattachaient  plus ou moins à leur Dieu d'attachement "El". Cela témoigne bien  chez  eux d'une conscience plutôt floue de l'idée d'un Dieu unique (cf. El  Elyôn  - Gn 14, 18-22 ; Nb 24, 16 ; Dt 32, 8 - El Roï - Gn 16, 13.14 -  El Shaddaï - Gn  17, 1 ; Gn 28, 3 ; Gn 35, 11 ; Nb 24, 16 - El Olâm - Gn  21, 33 - Pahad - Gn 31,  42 - El Béthel - Gn 31, 13 - Baal Berît - Jg  8, 33 ; 9, 4 - El Berît - Jg 9,  46).
 Il s'agit donc bien là ce  que l'on appelle "hénothéisme", c'est à  dire l'attachement à un dieu  particulier sans négation de l'existence d'autres  dieux. Dieu  travaillait progressivement son peuple, le conduisant ainsi sur la   route du monothéisme.
Allah était en cours d’invention depuis des  siècles  lorsque l’islam (judaïsme ismaélite) apparut au cinquième  siècle. C’était déjà  le nom du Dieu unique des Arabes chrétiens. Allah  vient de la divinité  sumérienne Lilîtu, évoluant en Lilith, puis en  Al-ilat, mais aussi de El, Dieu,  en akkadien Ilu. Le nom Allah a été  masculinisé à partir de al-ilat (déesse)  devenu al ilah (dieu). Allah  s’écrivait al ihal, car la langue arabe n’avait pas  alors la chadda,  redoublement de la consonne, pour écrire Allah. De nombreuses  formes  préfigurèrent ce nom : eloah, alah, elâhon, elah, ilan, allaho, ilahân,   il, EL
L'islam en investissant les personnages  bibliques n'arabise  pas seulement les noms, il met en lumière ou  délaisse certains épisodes, en  ajoute parfois d'autres. Certaines  figures proviennent de l'Ancien Testament -  Adam (Âdam) et Ève (Hawwâ),  Noé (Nûh), Moïse (Mûsâ), Abraham (Ibrâhîm), Salomon  (Sulaymân), Joseph  (Yûsuf) ; d'autres du Nouveau Testament - Jésus ('Îsâ), Marie   (Maryam), Jean Baptiste (Yahya Ibn Zakariyyâ) ; enfin deux sont  spécifiques à  l'islam, Sâlih et Hud. Seul mortel à avoir parlé  directement à Dieu, Moïse est  mentionné plus qu'un autre dans le Coran  car il a délivré la Loi écrite à son  peuple et a fait grand nombre de  miracles. Abraham, moins cité, occupe néanmoins  la place centrale. Ni  juif ni chrétien, il est qualifié de hanîf, c'est-à-dire  qu'il adhère  au monothéisme originel. 
LA  MONOLÂTRIE
L'étape  suivante vers le  monothéisme fut la monolâtrie (attachement à un dieu  national, et donc,  concurrent des autres divinité). Avec la monolâtrie,  le passage vers le  monothéisme se précise. Il n'est plus question de  tolérer les autres divinités,  on reconnaît certes leur existence, mais,  on leur devient hostile, c'est là la  grande différence. Du même coup,  la divinité nationale, Yahvé pour  Israël, est vue comme supérieure aux autres dieux.
Cette  prise de  conscience de la supériorité du Dieu d'Israël, de son côté  unique et particulier  par rapport aux autres dieux, se fit avec Moïse.  Le nom de Yahvé (ou  Yaweh, Yawoh, Jéhovah, etc.) prend  une importance particulière au regard des  autres noms qui lui était  attribué, comme "EL", par exemple (Ex 3, 13-15).  Yahvé n'est peut-être pas non plus étranger au panthéon sumérien, sous  une  forme plus primitive, avant les évolutions linguistiques habituelles,  Yahvé était probablement connu des sumériens sous le nom d' Enki ou Ea (qui se prononce Eyah), le fameux dieu qui sauva les hommes du  déluge,  le dieu des eaux, celui qui participa à la création du monde avec   Enlil.
Le  Dieu unique était donc connu des temps les plus anciens, mais il a  été  divisé et assimilé selon ses fonctions de créateur et de sauveur en 2   divinités : Enlil et Enki. En somme,  les hommes avaient déformé  l'image de leur Dieu en plusieurs dieux.  Avec Abraham et maintenant Moïse, le  processus de rétablissement et de  reclarification s'opère. Par Moïse, la  "purification" des scories du  polythéisme s'intensifie, il demande à son peuple  non seulement de  s'attacher à Yahvé, mais aussi de rejeter les autres dieux. Ce   phénomène de monolâtrie n'était d'ailleurs pas l'apanage d'Israël, ainsi  Kamosh  était le dieu national des Moabites, Mardouk, celui des  Babyloniens, etc. Les  Sumériens associaient déjà une divinité  particulière à certaines villes. La  grande différence toutefois  résidait dans le fait que pour Israël Yahvé ne  pouvait pas se réduire à  un sacré impersonnel étant unique et agissant. C'est à  partir de cette  constatation que les Israélites finirent par reconnaître leur  Dieu  comme le Dieu unique du monde et de  l'univers.
LA  MONOLÂTRIE
L'étape  suivante vers le  monothéisme fut la monolâtrie (attachement à un dieu  national, et donc,  concurrent des autres divinité). Avec la monolâtrie,  le passage vers le  monothéisme se précise. Il n'est plus question de  tolérer les autres divinités,  on reconnaît certes leur existence, mais,  on leur devient hostile, c'est là la  grande différence. Du même coup,  la divinité nationale, Yahvé pour  Israël, est vue comme supérieure aux autres dieux.
Cette  prise de  conscience de la supériorité du Dieu d'Israël, de son côté  unique et particulier  par rapport aux autres dieux, se fit avec Moïse.  Le nom de Yahvé (ou  Yaweh, Yawoh, Jéhovah, etc.) prend  une importance particulière au regard des  autres noms qui lui était  attribué, comme "EL", par exemple (Ex 3, 13-15).  Yahvé n'est peut-être pas non plus étranger au panthéon sumérien, sous  une  forme plus primitive, avant les évolutions linguistiques habituelles,  Yahvé était probablement connu des sumériens sous le nom d' Enki ou Ea (qui se prononce Eyah), le fameux dieu qui sauva les hommes du  déluge,  le dieu des eaux, celui qui participa à la création du monde avec   Enlil.
 LE  MONOTHEISME
Le  monothéisme est la  croyance en un seul Dieu créateur de l'univers avec  en parallèle le rejet absolu  de l'existence de tout autre divinité.  Ainsi dès la Genèse, nous avons le récit  d'un Dieu créateur. De même,  dans le Deutéronome, certains passages semblent  déjà indiquer une prise  de conscience de l'unicité de Dieu (Dt 6, 4) ou encore 2  Rois 5,  15.17. Mais, ces références ne sont que des amorces, elles témoignent   d'une certaine hésitation entre la monolâtrie et le monothéisme. Il  faudra  attendre l'exil à Babylone (587-538 av. JC) pour que la  maturation soit  complète.
En exil, les hébreux sont confrontés  directement à un  environnement où les divinités des maîtres de l'Empire  néo-babylonien étaient  habituellement représentées par des statues,  instinctivement les prophètes les  rejetèrent à partir de la longue  tradition d'Israël de ne pas représenter Yahvé.  Commença alors une  réflexion sur l'impuissance des autres dieux, qui  manifestement  n'étaient que des statues sans grand pouvoir, tout naturellement  cette  réflexion aboutit au monothéisme.
Avec cet exil, nous assistons  donc au passage de la monolâtrie de Moïse, proclamant Yahvé (ENLIL + ENKI  + AN, la divine triade des sumériens) comme l'unique  Dieu d'Israël, tout en se  préoccupant assez peu du statut des dieux des  autres nations, à l'affirmation  claire du monothéisme suivant lequel Yahvé est le seul vrai Dieu,  dominant l'univers. C'est pourquoi les  citations bibliques les plus  significatives tendant à appuyer l'idée de  monothéisme se trouvent dans des  passages qui ont visiblement été  écrits peu de temps avant ou pendant ou encore  après l'exil (Jérémie 2,  11 ; Jérémie 16, 19-20 ; Isaïe 43, 10-11 ; Isaïe 44,  6.8 ; 45,  5-7.18.21-22). Dans ces conditions, il n'est pas étonnant qu'Israël  ait  interprété sa libération du joug babylonien par le perse Cyrus comme  étant  l'oeuvre direct de Yahvé, qui dirige toutes  choses.

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