Syrie: qui est à l’origine de la crise ? (22/10/2016)

Syrie: qui est à l’origine de la crise ?

L’aide des pays étrangers aux terroristes est à l’origine de la crise en Syrie

M. Khoshrou a appelé à des actions concrètes pour mettre fin aux souffrances des civils syriens. ©IRNA

L’ambassadeur de l’Iran auprès de l’ONU, Gholam Ali Khosrou, a déclaré hier que le soutien de certains pays étrangers aux terroristes entrant en Syrie est à l’origine de la situation désastreuse et de la catastrophe humanitaire dans ce pays.
 
Lors de la séance du jeudi 20 octobre sur la Syrie et la situation à Alep, qui s'est déroulée en présence de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, et de Staffan de Mistura, l’émissaire de l’ONU en Syrie, Gholamali Khoshrou, le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations unies a souligné que la ville d’Alep et d'autres régions syriennes avaient connu une situation alarmante au cours des dernières années.
 
En soulignant le soutien de certains pays étrangers aux terroristes, l’ambassadeur de l’Iran auprès de l’ONU a appelé à des actions concrètes pour mettre fin aux souffrances des civils syriens. 
 
« L'instauration d'une trêve humanitaire, l'évacuation des blessés de l’est d’Alep et le départ des hommes armés des quartiers résidentiels font partie des actions concrètes qu'il faut mettre en œuvre. Le respect de ces conditions est essentiel pour résoudre la crise en Syrie et mettre fin aux destructions et aux meurtres », a-t-il ajouté.
 
Le représentant iranien a annoncé que son pays soutient la trêve unilatérale proposée par le gouvernement syrien et appuyée par la Russie, la jugeant rationnelle. Il a cependant mis en garde contre toute prolongation de la présence des terroristes à l’est d’Alep, qui risquerait de provoquer de nouveaux affrontements.
 
« Il faut que l'Organisation des Nations unies, en jetant un regard réaliste sur les besoins dans l’est d’Alep, invite les pays à une participation constructive pour mettre fin à la crise et qu'elle les encourage à faciliter la mise en application d'actions concrètes. Nous ne croyons pas que les actions partiales de l’Assemblée générale des Nations unies soient constructives », a-t-il souligné.
 
S’adressant à Staffan de Mistura, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, M. Khoshrou a posé deux questions : « La première est de savoir comment garantir que les terroristes du Front al-Nosra [récemment rebaptisé Fatah al-Cham, NDLR] quittent la région alors que l’aide envoyée aux terroristes par quelques pays n’a non seulement pas diminué, mais qu'elle a au contraire beaucoup augmenté. 
 
»« La deuxième question qui se pose, c’est quelle garantie M. de Mistura donne-t-il que ne se réarmeront pas les autres groupes restant à Alep après la cessation des hostilités ? » a demandé l’ambassadeur iranien. 
 
 
 

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