Coalition élargie: l'inévitable échec de Hollande à Moscou ! Echec et mat pour Poutine ! (28/11/2015)

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Coalition élargie: l'inévitable échec de Hollande à Moscou

vendredi 27 novembre 2015


 
Je sais bien que dans cette atmosphère d'union nationale et d'état d'urgence, il est déconvenant de constater des échecs. D'autant plus quand la presse salue à pleines colonnes l'effort diplomatique du Président français. Mais il n'y peut rien. Là, ce n'est vraiment pas de sa faute. Ça ne pouvait pas marcher. Et ça n'a pas marché. Rien de mieux n'a réellement été obtenu grâce à la visite de F. Hollande à son homologue russe, V. Poutine. La collaboration individuelle avec certains pays de la coalition existait déjà, elle va continuer. A moins de ne considérer cela comme un exploit diplomatique français.
 


Certes les médias français, dès la fin de la conférence de presse, expliquaient que, enfin, le Président français avait obtenu que la Russie bombarde l'état islamique et les groupes terroristes et uniquement eux. Quel exploit, elle les bombarde justement, un peu trop semblerait-il au goût de certains "partenaires" et le paie assez cher. Faisons un simple parallèle pour comprendre les propositions des uns et des autres. Pour cela, un excellent article paru sur le site de l'agence d'informations russe RIA fait le point.
 
Une coalition élargie pour lutter contre l'état islamique
 
F. Hollande veut élargir la coalition dirigée par les Etats-Unis pour y intégrer la Russie, "à certaines conditions" évidemment, le répète-t-il sans cesse, devant par là-même, certainement, montrer que l'Occident démocratique fait un cadeau presque immérité à la Russie de Poutine.
 
Le Président russe remet les choses à leur place en soulignant que de plus en plus de pays sont  en effet intéressés par l'émergence d'un front commun contre le terrorisme. Et c'est justement dans une logique tout à la fois respectueuse du droit international et soucieuse d'une plus grande efficacité qu'il faudrait créer ce front dans le cadre de l'ONU. Qui existe justement pour cela. Pour lutter ensemble contre des menaces globales.
 
Rappelons que les Etats-Unis ne sont qu'un pays, parmi d'autres, qui n'a pas la légitimité pour intervenir dans des les affaires et sur le territoire de pays souverains sans mandat de l'ONU ou sans autorisation des pays concernés. Ce que pourtant fait la coalition démocratique dirigée par les Etats-Unis en intervenant en Syrie. Et aux vues des résultats, il est difficile de dire que fin justifie les moyens, l'état islamique ayant largement développé ses moyens depuis l'intervention américaine.
 
Le renforcement de la collaboration
 
En attendant que cela ne soit possible, la Russie est prête à renforcer sa collaboration avec les pays luttant contre le terrorisme, sans toutefois qu'un accord n'ait été donné sur un commandement intégré. Il y aura donc continuation de la coordination.
 
F. Hollande est heureux d'annoncer le renforcement de l'échange d'informations et la coordination des frappes. V. Poutine met de suite un bémol. L'échange des informations est déjà en cours, notamment avec les Etats-Unis, auxquels la Russie avait donné la position exacte de ses avions, leurs interventions à venir, les cibles, la hauteur de vol, etc. Et un bombardier a été descendu. Il est étonnant, selon le Président russe, de voir ce que les Etats-Unis font des informations qui leur sont transmises, s'ils les divulguent à tort et à travers et à qui. Donc, avant de renforcer l'échange d'informations, il va falloir recourir à certaines consultations.
 
Et en ce sens, l'installation du système de défense aérien russe S400 est rendu nécessaire par le fait que les terroristes n'étaient pas en possession, officiellement, des moyens techniques permettant de descendre un avion de ce type au dessus de 4000 m et le bombardier volait à 6000 m. Il faut donc s'adapter.
 
La transition politique
 
Pour F. Hollande, Assad ne fait pas partie de l'avenir politique de la Syrie. Il faut un gouvernement de transition avec les différentes forces politiques du pays. Ce pays est encore en guerre, rappelons-le. Et personne n'est d'accord sur la composition de l'opposition politique, que l'on doit distinguer des groupes armés.
 
Diplomatiquement, le Président russe rappelle que, justement, c'est une lutte militaire efficace qui va donner les moyens d'un processus politique. Bref, il ne peut pas y avoir de transition politique tant que le pays est attaqué par les terroristes. Et justement, l'armée du Président Assad et lui même, sont les premiers alliés de la lutte contre le terrorisme en Syrie.
 
Attaquer les ressources de l'état islamique
 
F. Hollande, ici, encore, annonce de très belles choses. Il faut détruire les moyens de financement du terrorisme, à savoir l'exploitation et la revente de pétrole. Et il s'engage à le faire.
 
L'on ne peut qu'applaudir. Sauf que, comme ne le dit pas le Président russe, ça fait longtemps qu'ils le font et c'est pourquoi ils furent attaqués. Passons, pudeur oblige. De toute manière ça ne serait pas compris. Mais V. Poutine souligne que si la France, d'un coup d'un seul, veut réellement lutter contre ce trafic, il faut inclure la Turquie dans le règlement du problème, car elle est la première destination de ce pétrole. Le sujet fut clôt.
 
Certes, cela ne correspond pas vraiment à ce que nous voulons entendre. Car nous sommes en deuil national. Ce qui nous a fait pendre conscience que le terrorisme ne concerne pas que les autres. Et la France, pour en sortir, a besoin de renouer avec sa grandeur passée. Et c'est vrai, sans grandeur nous allons sombrer. Mais la France est grande quand elle est indépendante, pas lorsque son Président est envoyé porter un message qui ne peut être accepté. La diplomatie ne se fait toujours pas caméra à la main entre deux avions.
 
 
 

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