Le trait de côte de l'Arctique canadien s'érode (19/04/2011)

Info rédaction, publiée le 18 avril 2011

 
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L'Arctique (illustration)

La Presse Canadienne fait part d'une nouvelle étude internationale, publiée dimanche, qui conclut que le trait de côte de l'Arctique canadien recule plus rapidement que dans les autres régions situées à proximité des pôles.   

Des scientifiques viennent de publier une étude indiquant que le trait de côte de l'Arctique canadien s'érode. Pour le moment, s'ils ne sont pas en mesure de le prouver avec certitude, ils pensent que ce recul s'accélère. Les populations vivant dans les zones côtières seraient d'ailleurs déjà soumises aux conséquences de cette érosion. Comme l'explique Wayne Pollard, un géomorphologue canadien, "tous les aspects de la vie dans le Nord seront touchés, de l'ingénierie jusqu'à l'interaction des Inuits avec leur environnement". Déjà des incidences sont perceptibles sur des pratiques traditionnelles comme la chasse aux phoques, aux ours et aux bélugas. 

L'étude tend à prouver que le trait de côte de la mer de Beaufort, dans la partie ouest de l'Arctique, recule de façon importante, beaucoup plus rapidement que toutes les autres lignes de côte nordiques. Le vent et les vagues entraînent une usure d'un mètre chaque année en moyenne mais certaines régions ont vu un recul atteindre jusqu'à huit mètres par an. Wayne Pollard indique que les Inuits, habituellement capables de se guider même en plein brouillard en se fiant aux courants ne peuvent désormais plus se fier à leurs connaissances ancestrales. "Il y a des bancs de poissons là où il n'y en avait pas auparavant. Il y a des tempête provenant de diverses directions. Cela commence vraiment à semer la confusion dans les connaissances ancestrales". 

Le phénomène est observé depuis suffisamment longtemps pour que les chercheurs puissent en tirer des conclusions fiables. Les seules incertitudes proviennent de la glace marine qui protège partiellement la côte. Malheureusement, avec le réchauffement climatique, cette glace elle-même subit un recul progressif. Le scientifique allemand Volker Rachold explique qu'il "y a un trait de côte non consolidé et gelé qui est stabilisé par le gel permanent. S'il y a une couverture des glaces de mer qui atteint la ligne de côte, rien ne peut arriver : il n'y a aucun contact direct". En revanche, "si les saisons des eaux libres sont plus longues, et que la distance entre la côte et la glace marine s'agrandit, les vagues sont plus nombreuses, et cela provoque davantage d'érosion", conclut-il.

 

http://www.maxisciences.com/arctique/le-trait-de-cote-de-l-039-arctique-canadien-s-039-erode_art14032.html

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