Décodage de 25 techniques de désinformation (29/07/2010)

Intéressant et à diffuser !

20 juillet 2010 à 18:12

Tous les jours je lave mon cerveau avec la télé

Voici quelques tech­niques cou­rantes uti­li­sées par dif­fé­rents organes de pou­voir – publics ou pri­vés – cher­chant à occul­ter des véri­tés qui dérangent. Il est utile de gar­der ces concepts à l’esprit lors de la lec­ture d’informations rela­tives à des sujets contro­ver­sés (ils sont nom­breux) … pour autant, règle n°1, que vous sachiez même qu’ils le sont. Faites le test. Vous serez sans doute sur­pris de consta­ter à quel point ces pro­cé­dés per­colent au tra­vers de nombre de pro­pos tenus par des ins­tances offi­cielles, des “experts” et par exten­sion de nom­breux médias.

Tech­nique n°1 : Evi­te­ment
Ne pas écou­ter la contro­verse, ne pas la voir, ne pas en par­ler. Si elle n’est pas rap­por­tée, elle n’existe pas et il n’y a pas lieu de s’en occu­per.

Tech­nique n°2 : Super­fi­cia­lité

N’aborder la contro­verse qu’en péri­phé­rie, sur des points mineurs voire pit­to­resques. Evi­ter soi­gneu­se­ment les points clés de l’argumentation.

Tech­nique n°3 : Indi­gna­tion

Reje­ter le sujet de façon indi­gnée (“jamais une chose pareille ne serait pos­sible”). Jouer sur le sen­ti­ment d’incrédulité (“il y aurait eu des fuites”, “ça se sau­rait”, …)

Tech­nique n°4 : Rumeur

Consi­dé­rer la contro­verse comme une rumeur de plus, sans fon­de­ments, quels que soient les argu­ments pré­sen­tés.

Tech­nique n°5 : Homme de paille

Pré­sen­ter la posi­tion de son adver­saire de façon volon­tai­re­ment erro­née, en sélec­tion­nant son argu­ment le plus faible, en ampli­fiant sa por­tée puis en le détrui­sant.

Tech­nique n°6 : Mes­sa­ger

Décré­di­bi­li­ser le por­teur du mes­sage. Par exten­sion, asso­cier les oppo­sants à des déno­mi­na­tions impo­pu­laires telles que “excen­trique”, “extrême-droite”, “gau­chiste”, “ter­ro­riste”, “conspi­ra­tion­niste”, “radi­cal”, “fana­tique”, ou même “blonde” etc…

Tech­nique n°6 bis: Attaque ad homi­nem
Très appré­ciée et sou­vent uti­li­sée. Quit­ter l’objet de la que­relle (indé­fen­dable) et diri­ger les attaques sur la per­sonne de l’opposant en tenant des pro­pos déso­bli­geants, bles­sants ou gros­siers à son égard. C’est un appel des facul­tés de l’esprit à celles du corps ou à l’animalité.

Tech­nique n°7 : Biais

Exa­cer­ber tous les faits qui pour­raient don­ner à pen­ser que l’opposant opère en dis­si­mu­lant ses véri­tables inten­tions ou est sujet à tout autre forme de biais.

Tech­nique n°8 : Confu­sion

Quelque soit le niveau de la polé­mique mais sans y faire réfé­rence, confir­mer la thèse offi­cielle par un com­mu­ni­qué laco­nique sur une nou­velle étude favo­rable et ras­su­rante.

Tech­nique n°9 : Auto­rité

S’associer à l’autorité (orga­nismes inter­na­tio­naux etc.) et pré­sen­ter ses argu­ments avec suf­fi­sam­ment de jar­gon, de détails tech­niques et de sources pour les cré­di­bi­li­ser.

Tech­nique n°10 : Inno­cence

Faire l’innocent. Quelle que soit la soli­dité des argu­ments de l’opposant, éviter la dis­cus­sion en leur contes­tant toute cré­di­bi­lité, toute exis­tence de preuves, toute logique ou tout sens. Mélan­ger le tout pour un maxi­mum d’efficacité.

Tech­nique n°11 : Amal­game

Asso­cier les charges de l’opposant à des charges far­fe­lues faci­le­ment réfu­tables, qu’elles soient anté­rieures ou le fait d’autres oppo­sants. En y étant asso­ciées, les charges sub­sé­quentes, quelle que soit leur vali­dité, sont alors beau­coup plus faci­le­ment dis­cré­di­tées.

Tech­nique n°12 : Divi­ser

Divi­ser pour mieux régner et par exten­sion mettre l’accent sur les dif­fé­rences entre les dif­fé­rents cou­rants des oppo­sants et l’impression de chaos que cela pro­cure.

Tech­nique n°13 : Pseudo-débat

Pré­sen­ter la ver­sion de l’opposant en pre­mier lieu puis démen­tir par une suc­ces­sion de décla­ra­tions issues de sources fai­sant appa­rem­ment auto­rité.

Tech­nique n°14 : Confes­sion

Admettre avec can­deur que des man­que­ments (mineurs) ont été iden­ti­fiés et que des solu­tions ont été appor­tées. Les oppo­sants cepen­dant en ont tiré parti pour gon­fler la contro­verse et ten­ter de démon­trer ce qui n’existe pas.

Tech­nique n°15 : Edul­co­rer

Uti­li­ser des termes tech­niques sans contenu émotif pour décrire le pro­blème.

Tech­nique n°16 : Enigme

Les énigmes n’ont pas de solu­tion. Etant donné la mul­ti­tude des para­mètres, des inter­ve­nants et de leurs inter­ac­tions, le sujet est bien trop com­plexe pour ne pou­voir être jamais résolu. Une tech­nique cou­ram­ment uti­li­sée pour décou­ra­ger ceux qui cherchent à suivre…

Tech­nique n°17 : Solu­tion com­plète

Evi­ter le pro­blème en exi­geant de l’opposant qu’il four­nisse une solu­tion com­plète à la réso­lu­tion de la contro­verse.

Tech­nique n° 18 : Omis­sion

Omettre des preuves, des publi­ca­tions ou des témoi­gnages contraires. S’ils n’existent pas, ce ne sont pas des faits, et le sujet ne doit pas être cou­vert.

Tech­nique n°19 : Sang froid

Ame­ner l’opposant à argu­men­ter dans une posi­tion dif­fi­cile et jouer sur sa perte de sang froid pour le décré­di­bi­li­ser.

Tech­nique n°20 : Exper­tise

“You don’t bite de hand that feeds you”
, disent les Anglais. Créer son propre groupe d’experts et le finan­cer direc­te­ment ou indi­rec­te­ment.

Tech­nique n°21 : Preuve impos­sible

Igno­rer les preuves pré­sen­tées par l’opposant comme étant non per­ti­nentes et lui deman­der des preuves inac­ces­sibles, que ce soit maté­riel­le­ment (non dis­po­nibles ou sous­traites au regard du public), tech­ni­que­ment (années de recherche) ou finan­ciè­re­ment.

Tech­nique n° 22 : Déni

Dénier toute cré­di­bi­lité ou être extrê­me­ment cri­tique vis à vis de publi­ca­tions, de témoi­gnages ou même de pro­pos offi­ciels d’organes de pou­voir, en les dési­gnant comme des “sources non valides” ou “des éléments sor­tis de leur contexte”.

Tech­nique n°23 : Fausse preuve

Intro­duire des éléments contra­dic­toires par rap­port à l’argument de l’opposant, au besoin en fabri­quant de fausses preuves, par exemple sous la forme d’études scien­ti­fiques au pro­to­cole par­ti­cu­liè­re­ment étudié.

Tech­nique n°24 : Grand Jury

Orga­ni­ser un grand jury ou des états géné­raux avec tous les atours de la consul­ta­tion la plus large et la plus ouverte qui soient. Neu­tra­li­ser ensuite les sujets qui fâchent et pré­sen­ter le rap­port final comme étant l’état du consen­sus géné­ral.

Tech­nique n°25 : Diver­sion et dis­trac­tion

Créer l’événement ailleurs pour dis­traire et écar­ter l’attention du public.

Lire sur http://www.vigli.org/desinfo.htm

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http://cap21-64.org/decodage-de-25-techniques-de-desinformation/

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