Marée noire : "une quantité abominable de pétrole dans les profondeurs" (16/05/2010)

Heureusement que cela fait des années que l'on serine les oreilles avec le soi-disant pic pétrolier !
La Terre existe depuis des millions d'années et nous aurions épuisé ses réserves sur quelques décennies ?
Y croyez-vous à cette baliverne ? Tout comme à celle de la crise financière virtuelle et savamment organisée par les élites qui sont entrées en guerre fiancière et économique contre le monde entier et notamment contre les citoyens du monde qu'il faut à tout prix ruiner, affamer et éliminer. Quant au climateGate n'en parlons pas ! Tout est prétexte à s'accaper la Terre et ses richesses et pour nous instaurer le Nouvel Ordre Mondial de dictature !


Galette de sable et de pétrole sur une plage de South Pass, en Louisiane. La compagnie pétrolière BP bataillait samedi pour guider les robots sous-marins qui doivent placer un tube à 1.500 mètres de profondeur pour tenter de colmater la fuite de pétrole à l'origine de la gigantesque marée noire dans le golfe du Mexique. (c) Reuters
Galette de sable et de pétrole sur une plage de South Pass, en Louisiane. La compagnie pétrolière BP bataillait samedi pour guider les robots sous-marins qui doivent placer un tube à 1.500 mètres de profondeur pour tenter de colmater la fuite de pétrole à l'origine de la gigantesque marée noire dans le golfe du Mexique. (c) Reuters

Le New York Times a révélé samedi soir que d'énormes quantités de pétrole ont été découvertes au fond du golfe du Mexique.

Des scientifiques ont découvert la présence d'énormes nappes de pétrole à grande profondeur dans le golfe du Mexique, laissant supposer que la quantité de pétrole s'échappant du puits pourrait être bien pire que les précédentes estimations, rapporte samedi 15 mai le New York Times.

Les nappes, d'une épaisseur d'une centaine de mètres, font 16 km de long et 5 km de large, précise le quotidien.

"Il y a une quantité abominable de pétrole dans les profondeurs en comparaison avec ce vous voyez à la surface. Il y a une énorme quantité de pétrole sur plusieurs couches, qui s'étagent sur trois, quatre ou cinq niveaux", indique le NYT, citant une chercheuse de l'université de Géorgie, Samantha Joye.

Les nappes de pétrole seraient ainsi en train de priver le golfe du Mexique d'oxygène avec pour risque de tuer la majorité de la faune marine dans la zone. Selon la scientifique, la quantité d'oxygène a déjà baissé de 30% près de ces nappes.

Si cela continue, a-t-elle poursuivi, "vous pourriez avoir de l'oxygène à un niveau très bas qui mettra en danger la vie des animaux dans les deux mois. C'est alarmant".

Les nappes sous-marines ont été découvertes par des scientifiques de plusieurs universités, travaillant à bord d'un navire de recherches, le Pelican, qui avait quitté Cocodrie, en Louisiane, le 3 mai, indique le Times.

Polémique sur les quantités déversées

Exploitée par BP, la plate-forme Deepwater Horizon a sombré à 80 km des côtes de Louisiane le 22 avril après une explosion et quelque 800.000 litres de brut se déversent depuis quotidiennement dans les eaux du golfe du Mexique.

Mais une controverse est née sur la quantité de pétrole qui se déverse chaque jour dans le golfe du Mexique. Jusqu'à maintenant, les garde-côtes estimaient que ce volume tournait autour de 800.000 litres quotidiens. Mais selon des chiffres avancés par certains experts vendredi 14 mai, ce chiffre pourrait être multiplié par dix.

Le volume de pétrole s'échappant des profondeurs du golfe du Mexique pourrait en effet être 5 à 20 fois supérieur aux estimations officielles, affirment même des scientifiques. Vu du ciel, la marée noire qui se répand sans discontinuer depuis l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon, le 20 avril, a l'aspect d'une multitude de bandes orangées longues de plusieurs centaines de mètres.

Une marée noire sous-estimée

Steven Wereley, professeur d'ingénierie mécanique à l'Université Purdue, affirme ainsi que la fuite est 14 fois plus importante que l'estimation officielle de 800.000 litres par jour, a rapporté la radio publique américaine NPR. Le geyser sous-marin ayant été analysé à la demande de NPR en utilisant une technique qui traque les particules et calcule la vitesse de leur mouvement.

Des conclusions que partagent deux autres scientifiques, Timothy Crone de l'Université de Columbia et Eugene Chiang, professeur d'astrophysique à l'Université de Californie. Les méthodes utilisées ayant été pourtant différentes.

De son côté, l'océanographe de l'Université de Floride Ian R. MacDonald, a étudié la fuite de brut grâce à des images satellites, et a indiqué au New York Times qu'il pensait qu'elle était "facilement" quatre à cinq fois plus importante qu'estimée.

Ces découvertes suggèrent que la marée noire est la pire catastrophe écologique de l'histoire aux Etats-Unis, devant la marée noire de l'Exxon Valdez qui avait frappé l'Alaska en 1989.

BP conteste ces analyses

Le groupe BP, qui exploitait la plateforme, a toutefois contesté ces analyses, affirmant qu'il n'existait pas de méthode fiable pour calculer le flux de pétrole qui s'échappe du puits au fond de l'eau.

Le directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles, a affirmé vendredi lors d'une interview sur la chaîne CBS que l'estimation officielle de 800.000 litres par jour était "raisonnable, mais très incertaine", insistant sur le fait que "depuis le début, il est difficile de quantifier précisément" la fuite.

Un autre porte-parole de BP avait en tout cas souligné à l'AFP que l'estimation officielle émanait de l'Agence maritime américaine NOAA, une organisation fédérale, et était donc fiable. Le New York Times, citant des experts de BP, parle d'au moins 8 milliards de litres au total qui se trouveraient sous la plateforme.

Le directeur général de BP, Tony Hayward a minimisé de son côté l'ampleur de la marée noire, la qualifiant de "minuscule" comparé au volume total d'eau dans laquelle elle se déverse. "Le golfe du Mexique est un très vaste océan. Le volume de pétrole et de dispersant que nous y déversons est minuscule par rapport au volume total d'eau", a tenté de minimiser le directeur de BP, Tony Hayward , dans un entretien publié samedi par le quotidien britannique Guardian.

Barack Obama a quant à lui relativisé et déclaré que nul ne savait précisément quelle quantité de pétrole s'échappait dans le golfe du Mexique depuis l'explosion le 20 avril de la plate-forme Deepwater Horizon exploitée par BP, car des inspecteurs n'ont pas pu atteindre la tête du puits à quelque 1500m de profondeur.

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NouvelObs


 

 

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