Trois aéroports de l'île, dont celui de la capitale Reykjavik, ont été fermés temporairement. Les vols internationaux au départ ou à destination de l'Islande ont repris en fin de matinée, mais tous les vols domestiques ont été annulés.

«Nous n'avons pas eu le temps d'avoir peur»

Alors que la dernière éruption volcanique sur l'île remonte à 2004, les dernières éruptions dans la zone de ce glacier remontent à 1821 et 1823. Toute la semaine dernière, de faibles séismes ont précédé l'éruption. «Nous n'avons pas eu le temps d'avoir peur», vu la vitesse de l'évacuation qui s'est déroulée dans le calme, a raconté Dorhildur Bjarnadottir, une agricultrice de 51 ans.

La fissure du volcan, à travers laquelle «une quinzaine de coulées de magma» sont sorties jusqu'ici, se situe entre deux larges glaciers, l'Eyjafallajoekull et le Myrdalsjokull, ce qui a évité des inondations majeures, a expliqué Magnus Tumi Gudmundsson, professeur de géophysique et conseiller de la protection civile. «Nous sommes extrêmement chanceux car l'éruption ne s'est pas produite sous le glacier», dont la fonte aurait déclenché des flots gigantesques, mais une extrême vigilance reste de rigueur parce que les deux glaciers sont proches de la zone d'éruption, a-t-il jouté.

Il est impossible de dire combien de temps va durer cette éruption qui n'est cependant pas une des plus graves qu'ait connue l'île. L'air chargé de cendres est le plus grand problème dans les alentours du volcan et les cendres «peuvent être dangereuses pour les animaux», a déclaré à la radio publique suédoise Christina Bengtsson, une habitante de la région, qui a dit voir de sa fenêtre un «ciel rouge».

Voir la vidéo dans l'article :