L'Histoire secrète de l'Amérique (12/01/2010)

« On ne peut pas, a-t-il résumé, juger les gens en terme de bons ou mauvais. Hitler est le produit d'un enchaînement d'actions. La cause et l'effet. Les Américains ne connaissent pas le lien entre la Première et la Seconde Guerre mondiale. » Stone, éducateur des masses ? Sans doute, car il ne détesterait pas que son film au long cours soit présenté aux gamins des écoles. Son objectif ? « Replacer les événements dans leur contexte. » « Regardez les financements du parti nazi. Combien d'entreprises américaines apparaissent, de General Motors à IBM. Hitler aurait pu être assassiné. », assurait encore Oliver Stone face aux journalistes.

 

 

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Oliver Stone revisite l'histoire de l'Amérique

Le cinéaste à pieds joints dans la polémique
Le cinéaste à pieds joints dans la polémique

«J’ai réussi à me mettre à la place de Staline et à celle d’Hitler, pour comprendre leurs positions.» Le point de vue choque? Normal, c’est celui d’Oliver Stone: «On ne peut pas faire de l’histoire sans empathie pour ceux que l’on déteste.» En même temps, la controverse, c’est un peu le credo de celui qui a derrière lui 40 ans de carrière et presque autant de films sur l’histoire des Etats-Unis. Il revient cette année avec un documentaire de 10 heures dont il est le narrateur. Il promet de bousculer les idées reçues et de ne laisser personne indifférent.

Attention, scandale en vue. Oliver Stone revient, et c’est pour jeter un pavé dans la mare –l’océan?- de l’histoire des Etats-Unis, avec un film télévisé de 10 heures intitulé L’Histoire Secrète de l’Amérique d’Oliver Stone.



Un parti pris, donc, celui d’un cinéaste passé maître dans l’art de la polémique. «Hitler est un bouc-émissaire facile, a-t-il osé devant un parterre de journalistes télé venus échanger avec lui à Pasadena (Californie), et l’histoire l’a utilisé à peu de frais.» Et de renchérir sur Staline: «C’est une toute autre histoire. Non pas qu’il faille le décrire en héros, mais peut-être le représenter de façon plus pragmatique. Il a combattu comme personne la machine de guerre allemande.»
«On ne peut pas, a-t-il résumé, juger les gens en termes de bons ou mauvais. Hitler est le produit d’un enchaînement d’actions. La cause et l’effet. Les Américains ne connaissent pas le lien entre la première et la seconde guerre mondiale.»



Stone, éducateur des masses? Sans doute, car il ne détesterait pas que son film au long cours soit présenté aux gamins des écoles. Son objectif? "Replacer les événements dans leur contexte". "Regardez les financements du parti Nazi. Combien d’entreprises américaines apparaissent, de General Motors à IBM. Hitler aurait pu être assassiné" assurait encore Oliver Stone face aux journalistes.


L'ex-élève de Scorcese ne craint pas de ruer dans les brancards et de dé-diaboliser quant il le faut les pires ennemis de l’Amérique: il l’a déjà prouvé dans Comandante, son film consacré à Fidel Castro, qu’il avait même dû remonter sous la pression des anticastristes. Plus récemment, après s’être offert Bush dans W., il a choisi de rendre un hommage appuyé à Hugo Chavez bras dessus bras dessous avec le héros de son film. dans South the Border: au festival de Venise, il est même venu



Sur internet, la polémique fait rage, et les blogueurs y vont de leurs commentaires sur les outrances du réalisateur de Platoon et Né un 4 Juillet: «Un autre adepte du ‘l’Amérique est la première responsable’, cite le quaotidien britannique The Guardian, Ils n’ont qu’à s’en aller. On fera une grande fête et on les aidera à faire leurs bagages.» L’Amérique, on l’aime ou on la quitte?


Juliette Serfati

Lundi 11 janvier 2010


http://www.gala.fr/l_actu/on_ne_parle_que_de_ca/oliver_st...

 

 

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