Le «permis de tuer» de Dick Cheney à la CIA (15/07/2009)

Ces nazis qui ont la vie belle pour tuer sur ordre et fomenter tous les complots et crimes commis contre l'humanité !

Florentin Collomp, envoyé spécial à New York
15/07/2009 | Mise à jour : 08:45
L'ex-vice-président américain Dick Cheney a fait pression sur les responsables de la CIA pour que ceux-ci omettent d'informer les parlementaires de leur programme secret.
L'ex-vice-président américain Dick Cheney a fait pression sur les responsables de la CIA
pour que ceux-ci omettent d'informer les parlementaires de leur programme secret. Crédits photo : AP

L'ex-vice-président américain a dissimulé pendant des années un programme visant à abattre les dirigeants d'al-Qaida, alors que la loi interdit à l'agence de commettre des assassinats.

Décidé par un comité restreint, un programme antiterroriste de la CIA, gardé secret pendant les huit années de la présidence Bush, visait à tuer ou capturer les dirigeants d'al-Qaida. Ce dispositif caché qui fait aujourd'hui polémique avait été déclenché au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, lorsque le gouvernement américain cherchait les moyens de décapiter l'organisation terroriste.

Le président Bush signe alors un document de dix pages donnant mission à la CIA de poursuivre, de capturer ou d'assassiner des leaders d'al-Qaida où qu'ils se trouvent. Cette clause vient juste d'être révélée au public. Le nouveau patron de la CIA, Leon Panetta, l'aurait lui-même découvert le 23 juin et y a mis fin aussitôt, avant d'en informer le Congrès à qui il avait été caché sur ordre de l'ex- vice-président Dick Cheney.

L'armée américaine et la CIA avaient lancé une série de raids aériens pour tenter d'éliminer des cibles terroristes avec des missiles tirés depuis des drones. Parallèlement, il a été décidé de constituer des équipes paramilitaires d'élite pour mener des incursions sur le terrain à la recherche de hauts responsables d'al-Qaida.

Mais le dispositif n'a jamais vraiment été appliqué, faute de stratégie claire. «Cela fait bien dans les films mais ce n'est pas si facile à faire en vrai, raconte un ancien responsable du renseignement cité par le New York Times. Où est-ce qu'on base les équipes ? À quoi ressemblent-elles ? Doivent-elles être en alerte 24 heures sur 24 en attendant qu'on les appelle ?» L'opération visait surtout à se donner les moyens légaux d'agir en cas de capture d'Oussama Ben Laden ou d'un de ses adjoints.

Permis de tuer

Après les révélations dans les années 1970 sur les missions secrètes de la CIA pour éliminer des leaders comme Fidel Castro, le président Ford avait interdit à l'agence de commettre des assassinats. L'ordre de George Bush en 2001 rétablissait ce permis de tuer des ennemis de l'Amérique, même dans des pays où elle n'était pas en guerre.

Ce souci de quête de légalité internationale approximative a dans le même temps enfreint la loi américaine. Le président Ford avait en effet créé des commissions du renseignement dans les deux chambres du Congrès afin de mettre un terme à l'opacité dans laquelle la CIA agissait. Or, sur pression de Dick Cheney, les responsables de l'agence ont négligé d'informer les parlementaires de leur programme secret comme ils auraient dû le faire. Plusieurs élus démocrates réclament une enquête sur la question, voire des poursuites des responsables qui ont délibérément omis d'informer le Congrès.

Après la torture des prisonniers, les accusations se multiplient sur les méthodes de la CIA sous l'ère Bush. Barack Obama vient de demander une enquête sur la couverture par l'Administration Bush de la mort de plus d'un millier de prisonniers talibans aux mains d'un chef de guerre afghan soutenu par la CIA. Le gouvernement avait alors résisté aux pressions du FBI, du département d'État et de la Croix-Rouge pour mener une investigation sur la question.

» Quand Dick Cheney ordonnait à la CIA de mentir au Congrès

Source : Le Figaro

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