Mais tout n’est pas réglé pour autant. Une partie de cette somme sera tirée des caisses de l’Etat et une autre de celles de la Sécurité sociale. A l’Elysée, où ce dossier est suivi de très près, on confirme que « l’assurance maladie aura forcément un rôle à jouer dans cette affaire », sans préciser l’ampleur de sa contribution. Selon nos informations, dès cet après-midi, le directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie, Frédéric Van Roekeghem, soumettra au vote de son conseil d’administration des « propositions sur les charges et produits pour l’année 2010 ». Dans ce document figurent les nouvelles dépenses, liées aux « mesures de prévention contre la grippe A (H1N1), dont l’achat de vaccins à l’industrie pharmaceutique ».
Polémique
Sollicitée, la Sécurité sociale n’a pas souhaité s’exprimer sur ce dossier, renvoyant vers le ministère de la Santé, qui ne veut pas davantage « faire de commentaire ». Cette dépense supplémentaire de la Sécurité sociale pourrait susciter une polémique. Selon Force ouvrière, « ce n’est pas le rôle de l’assurance maladie de prendre en charge les dépenses exceptionnelles de l’Etat », la CGT affirmant de son côté que « le gouvernement dépense trop d’argent pour cette grippe A, au grand bénéfice des laboratoires pharmaceutiques ». Du côté du gouvernement, on considère que les 100 millions de doses commandées seraient susceptibles de vacciner l’essentiel de la population française.