Finances du Golfe: La Dégringolade S'Accélère (09/10/2008)

De Dubaï à Ryad en passant par Doha, la descente aux enfers des marchés boursiers des richissimes monarchies pétrolières s'est accélérée ce mercredi, malgré les tentatives des autorités de certains de ces pays de rassurer les investisseurs.

La dégringolade dépassait ainsi les 10% à Dubaï, ville-émirat pourtant en plein essor qui vient de lancer deux nouveaux projets immobiliers gigantesques, et approchait 9% en Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut au monde, et au Qatar, l'un des principaux producteurs de gaz de la planète.

Pour sa part, la Bourse égyptienne a replongé ce mercredi, son principal indice, le CASE-30, chutant de 11,8 % après trente minutes de cotations pour tomber à son pire niveau depuis deux ans, après son effondrement de 16,47% la veille en clôture.

Cette quatrième journée noire consécutive a confirmé que malgré leurs richesses en hydrocarbures, à l'origine d'excédents budgétaires colossaux et qui devraient a priori les protéger contre tout risque de pénurie de liquidités, les monarchies du Golfe ne sont pas à l'abri des retombées de la crise financière mondiale.

La Bourse de Dubaï chutait ainsi de 10,5% en cours de séance. Depuis dimanche, elle a perdu plus du quart de sa valeur.

L'ensemble du secteur de la construction perdait également 10%, alors que le secteur des finances et des investissements reculait en cours de séance de près de 12,6%.

La Bourse de Ryad, la première du monde arabe par la capitalisation, était en baisse de 8,6%, l'indice repassant sous la barre des 6.00O points pour la première fois en plus de 52 mois.

Le TASI a perdu 23% en trois jours et son niveau est inférieur de 45% à celui de la fin 2007.

Ce troisième recul consécutif de la Bourse saoudienne, qui n'avait rouvert que lundi, s'est produit malgré les assurances du vice-gouverneur de la Saudi Arabian Monetary Agency (SAMA), la banque centrale du royaume, Mohammad al-Jasser, qui a affirmé que le pays ne faisait face à aucun problème de liquidités et n'était pas exposé à la crise financière internationale.

Au Qatar, la "Doha Securities Market" a vu son indice plonger de 8,7% en cours de séance, la chute la plus importante sur une seule journée depuis plusieurs années.

A Abou Dhabi, l'autre marché financier des Emirats arabes unis, l'"Abu Dhabi Securities Exchange", cédait 5,93%, passant sous la barre des 7.000 points.

De tous les marchés du Golfe, seule la Bourse koweïtienne, la deuxième du monde arabe, parvenait à limiter la casse en contenant sa baisse à 2,5%, après une chute initiale de 2,8%.

C'est la première fois depuis plusieurs années que le Banque centrale du Koweït ne s'aligne pas sur les décisions de la Réserve fédérale américaine.


Jeudi 09 Octobre 2008

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Source : http://www.alterinfo.net/Finances-du-Golfe-La-Degringolad...

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