Santé : Vaccination contre l'hépatite B, des risques de sclérose en plaques (29/09/2008)

Vaccination contre l'hépatite B : des risques chez l'enfant ?
 
L'un des vaccins employés contre l'hépatite B, Engerix B produit par Glaxosmithkline, augmenterait chez les enfants le risque de développer une sclérose en plaques.
L'information est publiée par Le Monde qui s'est procuré les résultats d'une étude, à paraître en octobre, réalisée par l'équipe du professeur Marc Tardieu (service de neuropédiatrie, hôpital Bicêtre au Kremlin-Bicêtre). Les résultats démontreraient que le vaccin Engerix B multiplierait par 1,74 le risque de contracter une sclérose en plaques trois ans après que l'enfant a reçu le vaccin.

Les détails de l'étude n'ont pour l'instant pas été révélés et le Pr Tardieu ne souhaite pas commenter ces résultats avant la publication officielle prévue pour le 8 octobre. Même son de cloche du côté de la REVAHB, une association soutenant les malades victimes d'effets secondaires consécutifs à la vaccination. Dominique Le Houezec, pédiatre et médecin conseil de l'association, souligne tout de même le fait que « la REVAHB alerte depuis dix ans le public sur les risques inhérents à la vaccination contre l'hépatite B. » Ils ne se cantonnent d'ailleurs pas seulement à la sclérose en plaques mais aussi « à d'autres affections démyélinisantes comme la maladie de Guillain-Barret ou à des spondylarthrites ankylosantes, des polyarthrites rhumatoïdes et même à des hépatites auto-immunes. » Un avis qui n'est pas partagé par le fabricant, le laboratoire Glaxosmithkline (GSK), qui souligne que « l'ensemble des études réalisées, disponibles dans la littérature, n'ont pas permis de démontrer de lien de causalité entre la vaccination contre le virus de l'hépatite B et la survenue d'affections neurologiques démyélinisantes. » 

Officiellement, les autorités sanitaires continuent à recommander la vaccination chez les nourrissons et les enfants entre 2 mois et 13 ans ainsi que chez les adultes à risques (professionnels de santé, toxicomanes, partenaires multiples). Une procédure d'analyse de l'étude a néanmoins été déclenchée par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Par ailleurs, l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (ONIAM) a d'ores et déjà reconnu et indemnisé près de 120 victimes d'effets secondaires graves imputés à la vaccination contre l'hépatite B. A suivre...

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sante/...
 

J.I.
Sciences et Avenir.com
26/09/2008
 

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